Appel pour une intervention urgente pour sauver la militante des droits fonciers Tran Thi Thuy

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16 juillet 2012

Les autorités vietnamiennes continuent de soumettre Tran Thuy Thi, une militante des droits fonciers de 40 ans et membre de Viet Tan, à des conditions de détention inhumaines. Mme Thuy, avec six autres militants de province de Ben Tre, a été condamnée lors d’un rapide procès en mai 2011, sous l’accusation de « subversion ». En plus d’une peine de huit ans d’emprisonnement, elle a été séparée des six autres pour subir un traitement dur et dégradant en prison selon les personnes qui ont pu la côtoyer :

Durant les interrogatoires avant son procès, Tran Thi Thuy a été frappée à l’estomac par la Sécurité Publique de Ben Tre, causant des blessures qui ne sont toujours pas entièrement cicatrisées à ce jour.

Depuis son incarcération, Tran Thi Thuy est soumise au travail forcé. Elle est obligée d’exécuter des travaux habituellement réservés aux détenus masculins. Actuellement, elle doit décortiquer les coques des noix de cajou à longueur de journées. La coque des noix de cajou contient une résine phénolique caustique qui lui cause des brûlures sur sa peau. Compte tenu des longues heures de travail et son état de faiblesse, Mme Thuy connaît des évanouissements répétés.

Tran Thi Thuy est incarcérée avec des criminels de droits communs qui sont utilisés par les autorités pénitentiaires pour l’intimider physiquement. On ne lui autorise la possession de seulement deux tenues vestimentaires et les soins médicaux lui sont refusés en dépit de ses graves problèmes de santé et de ses demandes fréquentes de soins d’urgence. Elle a récemment été transférée à la prison du camp K5 Khanh Long, province de Dong Nai, sans que sa famille ne soit avertie.

La raison de ces durs traitements est que Tran Thi Thuy refuse toujours de faire repentance. Elle considère que ces agissements passés sont conformes aux libertés individuelles garanties par la Déclaration Universelle des Droits de L’homme. A plusieurs reprises, la Sécurité Publique l’a poussée à reconnaître sa culpabilité afin d’obtenir une peine plus légère.

Les graves mauvais traitements infligés à Tran Thi Thuy par les autorités vietnamiennes constituent une nouvelle violation de ses droits de l’homme. En septembre 2011, le Groupe de Travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire (UNWGAD) a jugé que le gouvernement du Vietnam a violé le droit international en détenant de façon arbitraire Tran Thi Thuy et ses six collègues. La décision complète de l’ONU est consultable sur www.viettan.org/unwgad.

Viet Tan lance un appel urgent à la communauté internationale et aux défenseurs des droits de l’homme pour faire pression pour préserver l’intégrité physique de la militante des fonciers Tran Thi Thuy et assurer sa libération rapide.

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Informations générales sur Tran Thi Thuy :

Comme beaucoup d’autres agriculteurs et les commerçants au Vietnam, Tran Thi Thuy est une victime de l’expropriation généralisée des sols et de multiples injustices. Elle se consacre à la défense des droits fonciers et demande activement des réparations, pour elle-même et pour les nombreuses familles dont les terres avaient été confisquées par les autorités locales. Connus sous le nom de « citoyens lésés » (Dan oan), cette population importante au Vietnam a été dépossédée de la propriété avec la promesse d’une maigre compensation ou bien n’a jamais été dédommagée du tout.

Tran Thi Thuy a été arrêtée le 10 Août 2010, lorsque les membres de la Sécurité Publique ont fait irruption dans sa maison sans produire de mandat d’arrêt. Après dix jours de détention au secret, sa famille a reçu un communiqué les informant de son arrestation en vertu de l’article 79 du code pénal vietnamien.

Comme indiqué par le Groupe de Travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire, Tran Thi Thuy est détenue arbitrairement pour avoir exercé son droit à la liberté fondamentale d’association et a été condamnée dans un procès à huis clos d’une journée par tribunal le 30 mai 2011, en violation de son droit à un procès équitable et public.

Contact : M. Nguyen Ngoc Binh +33 06 63 79 92 56

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