Biographie de Monseigneur Paul Seitz

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Paul SEITZ naît le 22 décembre 1906, au Havre. Son ancêtre paternel alsacien était venu s’installer en France après 1871.

Ordonné prêtre en 1937, il reçoit sa destination pour Hanoï. Il s’initie à la langue viêtnamienne à Ke-So, puis est envoyé en 1938 dans la chrétienté de Cô-Liêu pour parfaire sa formation missionnaire. En février 1939, Mgr Chaize le nomme vicaire de la paroisse franco-viêtnamienne de Hanoi. En 1941, il est nommé aumônier du Lycée Albert Sarraut ; la même année, il construit et organise un “camp de jeunesse” à l’intention des jeunes français et viêtnamiens de Hanoï. Ce camp connaît un grand succès, et, en 1941, les plus hautes autorités civiles le visitent. Ce camp devient, en 1943, “Centre d’Accueil de l’enfance abandonnée, Orphelinat Sainte Thérèse” et reçoit “un groupe de quatre-vingts petits vagabonds du dépôt de mendicité” de Hanoï. En 1945, l’insécurité, les troubles politiques et les difficultés de ravitaillement obligent M. Seitz à replier son orphelinat à Son-Tây puis à Hanoï vers la fin de 1946.

En février 1952, il est nommé supérieur régional pour le Nord-Indochine. En juin 1952, le Souverain Pontife le nomme vicaire apostolique de Kontum, et évêque titulaire de Catula. Arrivée à Kontum en novembre 1952. En janvier 1954, en raison des attaques viêt-minh, Kontum est évacuée, et pendant plusieurs mois, Mgr Seitz visite les différentes communautés de son diocèse, repliées à Pleiku, Banméthuôt, Sài Gòn et Dalat. Après les accords de Genève du 21 juillet 1954, il revient à Kontum. Commence alors l’exode des Nord-Viêtnamiens dont un nombre important s’implante sur les Hauts-Plateaux. Mgr Seitz crée de nouvelles paroisses pour eux, fait appel à des prêtres viêtnamiens volontaires pour les diriger. Il commence en même temps un vaste programme de constructions : une église à Pleiku, les nouveaux bâtiments de l’école Cuenot pour la formation des catéchistes, des extensions à l’imprimerie de la mission pour la publication d’ouvrages scolaires et religieux en bahnar, un foyer pour les jeunes filles montagnardes, les petites écoles de brousse etc.

Mgr Seitz fait venir à Kontum quelques missionnaires qui ont dû quitter le Nord-Viêtnam, puis il appelle les Frères des Écoles chrétiennes pour l’ouverture d’un collège ; des religieuses prennent en charge un jardin d’enfants, une école ménagère pour les filles. Il dirige ses grands séminaristes vers Hué ou Dalat. En 1966, Il envoie les petits séminaristes à Dalat et organise pour ces élèves un Foyer. Vers 1970, en raison de l’insécurité grandissante autour de Kontum, il transfère les basses classes à Dalat. En 1974, il crée à Sài Gòn un “Centre Universitaire” pour les étudiants montagnards et en envoie un nombre important, garçons et filles, dans des “familles marraines” pour y suivre des études supérieures. Mgr Seitz fait beaucoup pour améliorer l’état sanitaire de la population. Il bâtit deux petits hôpitaux et un grand dispensaire. Vers 1957, il lance à Kontum la construction de l’hôpital “Minh-Quy” dirigé par l’américaine Patricia Smith. A son appel, cent un coopérants, médecins, infirmiers, gens de toutes sensibilités religieuses, viennent de tous les continents, soigner avec dévouement et parfois héroïsme, malades et blessés, et former d’excellentes équipes d’infirmiers montagnards.

Le 24 novembre 1960, il devient évêque de Kontum. En 1971, reçu en audience privée par le Pape Paul VI, Mgr. Seitz lui remet un mémoire sur la situation de son diocèse. En 1968, Kontum fut assiégée et bombardée ; en 1972, la ville fut à moitié prise ; en 1975, elle tombe avec le reste du Sud Viêtnam. Le jeudi saint 27 mars 1975, Mgr. Seitz consacre évêque son successeur viêtnamien : Mgr. Alexis Pham-van-Loc. Le 12 août 1975, lui et ses missionnaires sont convoqués à une réunion ; là on leur signifie qu’ils doivent avoir quitté le Viêtnam dans les 74 heures. Le 15 août 1975, tous les missionnaires sont conduits à Sài Gòn, sous bonne escorte, embarqués dans l’avion qui les ramènent en France.

Depuis le Séminaire de la rue du bac, à Paris, Mgr. Seitz témoigne dans les journaux, à la télévision, dans de nombreuses conférences, des drames vécus. Accueilli parfois comme un gêneur, il doit faire face à de nombreuses attaques. Il prend la parole devant les conférences épiscopales d’Allemagne, et d’Italie. Il édite ses livres “Des hommes debout” et “Le temps des chiens muets”. Toujours en contact avec son ancien diocèse, il s’occupe des étudiants montagnards envoyés en France. Le 2 octobre 1976, il présente sa démission d’évêque de Kontum. Le 26 juin 1982, il connaît sa dernière grande joie. Dans la chapelle du Séminaire des Missions Étrangères, il ordonne deux jeunes prêtres de son ancien diocèse : un viêtnamien et son premier prêtre bahnar. Il meurt à l’hôpital du Val-de-Grâce, le 24 février 1984.

Références bibliographiques :
Des Hommes Debout Les Montagnards du Sud Viêtnam / Mgr Paul Seitz. – Paris : Ed. St. Paul. 1975
Le temps des chiens muets / Mgr. Paul Seitz. Paris : Flammarion, 1977.

La notice biographique complète de Mgr Paul Seitz peut être consultée sur le site des Missions Etrangères de Paris : http://archivesmep.mepasie.org/recherche/notices.php?numero=3595&nom=seitz

- Retour à la présentation du livre Le temps des chiens muets

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