La visite du Premier Secrétaire du PCV Nguyen Phu Trong aux Etats Unis : un NON évènement

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13 juillet 2015

Les vietnamiens qui s’intéressent de près aux conséquences pour l’avenir du Vietnam, suite à la visite officielle de Nguyen Phu Trong, Premier Secrétaire du Parti Communiste Vietnamien (PCV) aux Etats Unis du 7-10/7 ont été déçus. Le contenu des rencontres avec les dirigeants des Etats Uni a simplement refleté une sorte de généralités, de désinvolture, des expressions très diplomatiques sans grande portée pratique. Monsieur Trong a refusé d’aborder les problèmes de violation des droits de l’homme, d’arrestations des opposants démocrates, les conflits en mer de l’Est (mer de Chine), alors que le monde a évolué vers une nouvelle période pleine de tensions avec l’émergence de la Chine non pas pacifique mais basée sur le rapport de forces pour prendre des avantages face aux pays limitrophes plus faibles.

La situation en mer de l’Est continue d’être un sujet de préoccupation majeure sur la scène internationale, avec des stratagèmes chinois de grignotement et de contruction d’édifices articielles au dessus des récifs immergés à la marée haute dans les archipels de Spratley et de l’Ouest de la mer des Phllippines, afin de mettre les pays riverains comme les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, l’Indonésie devant les faits accomplis. En fait Nguyen Phu Trong cherche principalement à consolider l’influence et le pouvoir de leur clan en prévision du 12ème Congrès du PCV au début de 2016.

Alors que l’autre pays en première ligne, les Philippines ont choisi judicieusement de porter le conflit devant le Tribunal d’Arbitrage Permanent international à La Hague, Pays Bas afin d’invalider la soi disant ligne de 9 points qui confère à la Chine la souveraineté sur 90% de la Mer đe l’Est. Les Philippines ont aussi envoyé une délégation de haut rang pour les auditions lors de la session spéciale du 7-13/7 pour statuer sur la légitimité de la juridiction de la CPA sur l’affaire des Philippines contre la Chine. Alors que les dirigeants vietnamiens en dehors de quelques déclarations de bonnes intentions afin de tromper l’opinion vietnamienne, n’osent pas donner l’ordre à la Marine de l’Armée Populaire de contrer les occupations illégales par la force de la Marine chinoise sur les îles de l’archipel Spratley, de protéger les pêcheurs vietnamiens qui ont été pourchassés, tabassés, emprisonnés, et même tués par la Marine chinoise, d’empêcher la Chine d’installer la plateforme d’exploration pétrolière à l’intérieur de la zone économique exclusive (ZEE) du Vietnam.

Les dirigeants du Vietnam, en particulier Nguyen Phu Trọng, le Premier Secrétaire du Parti Communiste Vietnamien qui a été invité pour la première fois en visite officielle aux Etats Unis, n’osent pas déclarer qu’ils sont prêt pour des coopérations militaires avec les Philippines, la Malaisie, ou les Etats Unis, le Japon, l’Australie, des puissances dans l’Asie Pacifique afin de contrer l’émergence impériale de la Chine. Ils n’osent pas entreprendre des actions visant à protéger la souveraineté nationale face à la présence des dizaines de milliers d’ouvriers, spécialistes chinois, militaires déguisés sur les Hauts Plateaux du Vietnam pour l’exploitation du bauxite, dans la province de Ha Tinh,… zones qui sont devenues des places fortes de la Chine à l’intérieur du Vietnam, où les vietnamiens mêmes sont interdits d’accès.

Concernant le Traité de Partenariat TransPacifique (TPP), Nguyen Phu Trong n’a pas pris de position ferme comme la préparation de l’économie vietnamienne, des règlementations financières, bancaire, les grandes entreprises, les syndicats, les branches agricoles, afin de mieux préparer l’économie vietnamienne à l’entrée au TPP, quand l’économie vietnamienne est l’une des moins développées parmi les 12 pays membres du TPP avec un régime dictatorial incompatible avec un marché ouvert. Ce marché ouvert du TPP est protégé par des réglementations strictes afin d’assurer une concurrence saine et transparente, mais potentiellement stimulante pour les pays qui en savent profiter.

La visite officielle de Nguyen Phu Trong cette fois, n’a pas apporté d’avantages ou de bénéfices pour le Vietnam, c’est donc un Non Evènement. Les vietnamiens patriotes ne doivent plus attendre les évènements périodiques comme les Congrès tous les 5 ans du PCV, les Sommets de l’ASEAN, APEC, EU-ASEAN, ou les visites d’état des Présidents Clinton (ou Obama) au Vietnam, ou les visites officielles de Truong Tan Sang (Chef de l’Etat), Nguyen Tan Dung (Premier Ministre), Nguyen Phu Trong (Premier Secrétaire du PCV). Dans ce contexte, où les forces dominantes qui influencent la situation du Vietnam comme celles du PCV, de la Chine, sont quand même limitées dans leur capacité de répression par le cadre de coopération avec les autres puissances comme les Etats Unis, le Japon, l’Union Européenne, c’est pourquoi, il reste suffisamment d’espace de manoeuvre pour les forces démocratiques et les éléments progressistes à l’intérieur de l’appareil communiste, à l’intérieur du Vietnam avec le soutien efficace des 3,5 millions de vietnamiens d’outre–mer, pour oeuvrer de manière positive pour la démocratisation du Vietnam.

Concrètement, il faut consolider l’émergence d’une sociéte civile avec la création des associations locales, groupes d’intérêts sectoriels, branches professionnelles, des oeuvres caritatives qui sont indépendants et hors du contrôle des autorités vietnamiennes, mobiliser la jeunesse et les étudiants pour lancer des actions de masse en faveur de la justice sociale, de l’équité et des droits de l’homme. Ces actions contribueront davantage aux évolutions positives de la société vietnamienne vers la démocratie que les vìsites officielles coûteuses et sans grand intéret pour le pays.

En résumé, la visite officielle aux Etats Unis de Nguyen Phu Trong n’a apporté aucune avancée réelle favorable aux vietnamiens devant les menaces sur la souveraineté, la situation difficile du pays, elle n’a pour but d’améliorer la position de son clan pour le 12ème Congrès et recherche un atterrisage sécurisé pour son avenir, lorsqu’il n’est plus à la tête du PCV.

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