L’acte d’accusation pour le Pr. Pham Minh Hoang est-il finalisé ?

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18 avril 2011

Selon le journal Phap Luat (La Loi), le Parquet Populaire Suprême a terminé l’acte d’accusation contre le Professeur Pham Minh Hoang, arrêté depuis août 2010 et accusé d’ « activités visant à renverser l’état socialiste » selon l’alinéa 2 de l’article 79 du Code Pénal vietnamien.

Participation en tant que « témoin »

Mme Le Thi Kieu Oanh, épouse du Pr. Pham Minh Hoang a accordé un court entretien à Quynh Chi. Concernant l’information de Phap Luat, celle-ci déclare : « Je n’ai pas lu l’article. J’ai déclaré que l’enquête était terminée et que les Services de Sécurité avaient transmis le dossier de mon époux au Parquet. Je n’ai pas parlé d’acte d’accusation. »

Quynh Chi : Les Services de Sécurité vous ont-ils adressé un courrier vous informant qu’ils avaient transmis le dossier au Parquet ?

Le Thi Kieu Oanh : Non. Le 8 avril dernier, j’ai effectué ma visite mensuelle à mon mari en prison. Les fonctionnaires des Services de Sécurité m’ont juste informé oralement que l’enquête était terminée et que son dossier avait été transmis au Parquet.

Quynh Chi : Vous ont-ils dit de quoi était accusé le Pr. Pham Minh Hoang ?

Le Thi Kieu Oanh : Depuis le début, ils accusent mon mari de « complot visant à renverser l’état populaire » selon l’article 79 du Code Pénal.

Quynh Chi : Avez-vous une quelconque information concernant la date du procès de votre mari ?

Le Thi Kieu Oanh : J’ai demandé mais le fonctionnaire des Services de Sécurité n’a pas voulu me répondre. Il m’a dit que la date du procès dépendait du Parquet et que ses Services avaient fini avec cette affaire.

Quynh Chi : Vous-a-t’on dit que vous pourrez assister à l’audience ?

Le Thi Kieu Oanh : Ils m’ont dit que je serais présente en tant que témoin.

Quynh Chi : Ont-ils donné une explication ?

Le Thi Kieu Oanh : Ils m’ont dit que je serais citée comme témoin concernant le voyage de mon mari en Malaisie, et également concernant les séances de formations aux techniques comportementales qu’il a dispensées à ses étudiants.

Quynh Chi : Que pensez-vous de cela ?

Le Thi Kieu Oanh : Je ne saisis pas bien leur définition du terme « témoin ». Cependant, en tant qu’épouse, il est naturel que tout ce que je dirai visera à protéger mon époux.

Quynh Chi : Si vous étiez devant le Tribunal, que diriez-vous concernant les formations aux techniques comportementales ?

Le Thi Kieu Oanh : En fait, dans ces formations, nous avons seulement enseigné aux étudiants comment se comporter afin de mieux s’en sortir dans la vie active. Je sais qu’eux (les Services de Sécurité) ont enquêté. Je suis certaine que leur enquête n’a pas permis d’apporter une quelconque preuve que nous avons abordé des sujets politiques ou présenté Viet Tan lors de ces formations. Quelques personnes ont souhaité aborder des questions politiques lors des séances de travaux pratiques mais nous avons refusé car nous ne voulions pas intégrer de politique dans ces cours. Les accusations selon lesquelles nous avons profité de ces séances pour parler politique sont totalement fausses.

La situation actuelle du Professeur

Quynh Chi : Je vous remercie. Dans l’article du journal Phap Luat, il est mentionné que le Pr. Pham Minh Hoang a écrit 33 textes diffamant l’état. Quelle est votre position à ce sujet ?

Le Thi Kieu Oanh : A vrai dire, je n’ai pas lu tous les articles de mon mari. J’ai su qu’il écrivait sous le pseudonyme Phan Kien Quoc lorsque les Services de Sécurité me l’ont annoncé. J’ai lu un certain nombre de ses articles et je ne vois rien qui soit diffamatoire contre l’état. Sur le fond, beaucoup de choses ont été écrites par d’autres intellectuels comme l’exploitation de la bauxite. Et le fait que mon mari ait signé la pétition demandant de ne pas exploiter la bauxite n’a rien d’illégal.

Quynh Chi : Vous avez rendu visite au Pr. Pham Minh Hoang la semaine dernière. Pouvez-vous nous parler de son état de santé ?

Le Thi Kieu Oanh : J’ai remarqué ces derniers temps que son état physique et psychologique s’était beaucoup améliorée. Je l’ai informé que nous avions pris un avocat pour le défendre.

Quynh Chi : Vous avez trouvé un avocat ?

Le Thi Kieu Oanh : Dès le début de cette affaire, je me suis adressé à Me Tran Vu Hai. La loi vietnamienne ne permet pas à un avocat de s’entretenir avec son client durant la phase d’enquête. Mais même maintenant, Me Hai n’a pas encore été autorisé à rencontrer mon mari.

Quynh Chi : Mme Oanh, votre mari a la nationalité française. Depuis son arrestation, qu’a fait le gouvernement français ?

Le Thi Kieu Oanh : Lors de tous mes entretiens avec les représentants français, ils m’ont toujours dit que le cas de Hoang était suivi de près. Ils ont à plusieurs reprises évoqué son cas avec le gouvernement vietnamien. Ce qu’ils ont fait réellement, je ne sais pas.

Quynh Chi : Je vous remercie beaucoup.

S’il est reconnu coupable, le Pr. Pham Minh Hoang risque une peine de 5 à 15 ans de prison.

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