Mer de Chine : le passeport de la discorde

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Romain Renier | 22 novembre 2012

Le conflit entre la Chine et les nations d’Asie du Sud-est sur les revendications territoriales en mer de Chine a resurgi jeudi. Le Vietnam et les Philippines ont tous les deux adressé une lettre à Pékin pour protester contre le nouveau passeport chinois sur lequel figure une carte incluant la plus grande partie des zones maritimes contestées.

Nouvel émoi dans la bataille diplomatique que se livrent la Chine et ses voisins de l’Association des nations d’Asie du Sud-est pour le contrôle de la mer de Chine. Et cette fois-ci, ce n’est pas un navire de guerre posté au large de l’île de Senkoku qui en est responsable. Ni même une déclaration d’un dirigeant chinois. Mais le nouveau passeport mis en circulation par Pékin pour ses ressortissants il y a cinq mois, et qui soulève des doutes chez les voisins de la Chine quant à sa volonté d’atteindre un compromis sur le sujet.

Neuf traits qui sèment le trouble

En cause, une ligne de neuf traits pour marquer la fin du territoire maritime de la Chine, et qui inclue les eaux territoriales que se disputent l’Empire du Milieu et le Vietnam, le Japon et les Philippines.

Malgré son caractère anodin, cette ligne cristallise à elle seule les tensions qui règnent depuis des années entre Pékin et ses voisins. Outre des nationalismes exacerbés, est en cause le contrôle d’une zone qui regroupe un nombre très important de routes maritimes stratégiques. Il est par ailleurs probable que les fonds marins recouverts par la mer de Chine abrite d’importantes ressources naturelles selon les experts.

Le Vietnam et les Philippines montent au créneau

Irrités par cette « violation du droit international », selon les termes employés par Manille, le Vietnam et les Philippines ont toutes deux adressé ce jeudi des lettres de protestation à la Chine. « Si l’on accepte, cela revient à accéder à leurs revendications sur l’ensemble de la Mer de Chine » a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères des Philippines. Même son de cloche du côté du Vietnam, qui a précisé via son ambassade à Pékin que des discussions étaient en cours avec les autorités chinoises. Mais sans résultat pour le moment.

En raison de son échelle, les îles de Senkaku (selon l’appelation japonaise) ou Diaoyu (selon leur nom en chinois) ne figurent pas sur la carte de la discorde. Et Tokyo a choisi de ne pas prendre part à la polémique, malgré les fortes tensions qui ont régné ces dernières semaines entre le Japon et la Chine.

« Conforme aux standards internationaux » selon Pékin

De son côté, Pékin s’est contenté d’affirmer que le nouveau passeport était conforme aux standards internationaux. Et il est peu probable que les autorités reviennent en arrière car « si Pékin devait changer sa position plus tard, il lui faudrait rappeler tout les passeports », a expliqué sous couvert d’anonymat au Financial Times un diplomate basé dans la capitale chinoise. C’est-à-dire des millions de documents prévus pour être valides pendant dix ans. La polémique n’est pas près de s’éteindre.

Source : La Tribune

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