Pas de liberté de voyager pour une militante syndicale

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Le gouvernement vietnamien empêche une militante syndicale de participer à une Conférence Internationale sur les Droits des Travailleurs

27 octobre 2006

A quelques jours du sommet de l’APEC, les autorités vietnamiennes s’efforcent de se donner une image civilisée au reste du monde mais continuent à museler les voix dissidentes. La nuit dernière à l’aéroport international de Noi Bai, Hà Nôi, la Sûreté Publique a empêché mademoiselle LÊ Thi Cong Nhan de prendre l’avion pour l’Europe où elle doit participer à une Conférence Internationale sur les Droits des Travailleurs à Varsovie. Mademoiselle Cong Nhan est la porte-parole du Parti pour le Progrès, récemment créé. Elle a été invitée par les organisateurs de la conférence à présenter « Les aspects légaux des grèves du travail et la nécessité du syndicalisme indépendant au Viêt Nam. »

De la même manière, le matin du 25 octobre, M. NGUYEN Van Dai a été empêché de prendre son avion pour participer à une Conférence de l’Église Protestante Mennonite en Inde. Nguyen Van Dai est un des leaders du Bloc 8406, qui a publié le Manifeste 2006 pour la Liberté et la Démocratie au Viêt Nam en avril de cette année. LÊ Thi Cong Nhan et NGUYEN Van Dai sont toujours détenus par la police sans motifs valables.

Les agissements du gouvernement vietnamien coïncident avec la création du Syndicat Indépendant Vietnamien, le 20 octobre dernier, « parce qu’il y a une nécessité urgente d’assurer la protection des travailleurs vietnamiens. » Depuis décembre 2005, il y a eu de nombreuses grèves à travers le Viêt Nam pour demander de meilleurs salaires et des conditions de travail humaines. Les travailleurs sont fréquemment obligés de faire des heures supplémentaires sans compensation. Ils sont victimes d’insultes, maltraitances physiques, y compris des abus sexuels, par les directeurs de leurs usines. Les dirigeants de la Confédération Générale du Travail, une organisation satellite du Parti Communiste Vietnamien, non seulement ne défendent pas les intérêts des travailleurs mais complotent aussi avec le patronat pour leur enrichissement personnel.

Les restrictions à la liberté de voyager imposées sans motifs valables à LÊ Thi Cong Nhan et NGUYEN Van Dai sont des violations de l’article 68 de la Constitution de la République Socialiste du Viêt Nam, qui établit « que tous les citoyens ont le droit d’entrer et de sortir du pays. » C’est une preuve de plus que le régime communiste vietnamien ne respecte même pas ses propres lois, et encore moins les standards internationaux.

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