Quatre pays face aux cyber-dissidents

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22 janvier 2011

En Chine, un mur virtuel. Peut-être le pays où Internet est le plus bridé et censuré. Le gouvernement a mis en place un véritable « mur » virtuel entre la Chine et le reste du monde, contrôlant tout ce qui entre et sort. De nombreux sites qui remettent en cause la doctrine officielle ne sont pas accessibles. Il devient pratiquement impossible de se rebeller en ligne, à part pour quelques blogueurs experts et audacieux. Le chercheur de l’IRIS, François-Bernard Huygue, explique que « le régime chinois est plus intelligent que celui de monsieur Ben Ali, en Tunisie. Ils ont une vraie réflexion et ont compris le rôle des nouvelles technologies et contrôlent Internet, des fournisseurs d’accès aux terminaux partout dans le pays. Mais ils ont aussi eu l’idée de contrôler les moteurs de recherche. Google s’est rebellé l’année dernière mais s’est finalement plié à la volonté du régime. Des choses que le gouvernement de Ben Ali n’avait ni l’intelligence ni la culture pour comprendre. Heureusement d’ailleurs » !

En Iran, l’afflux de messages. Depuis la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad en 2009, des opposants s’organisent sur le net iranien. Sur Twitter et YouTube, on ne compte plus les messages et les vidéos qui montrent la violence de la répression des manifestations. Si l’on a cru pendant un temps qu’une nouvelle révolution était en marche, le président Ahmadinejad garde la main sur le pays et le Web ne l’aura pas fait plier. Ce malgré l’indignation des internautes et des médias du monde entier.

Au Vietnam, les piratages des autorités. On compte, dans le pays, 23 millions d’internautes pour 89 millions d’habitants. À l’intérieur et à l’extérieur du pays, les cyber-dissidents ont recours aux blogs pour dénoncer la corruption, le manque de liberté ou la barbarie des policiers, et à Youtube pour diffuser des vidéos des manifs. Face à eux, les autorités ont développé tout un arsenal : des décrets pour restreindre le contenu des blogs à des informations strictement personnelles, l’interdiction d’accéder à des sites web basés à l’étranger (dont des sites de défense des droits de l’homme), le blocage de Facebook, l’emprisonnement répété de blogueurs, enfin le piratage ou l’attaque massive de sites dissidents installés à l’étranger.

En Corée du Nord, c’est fermé ! Le pays le plus fermé au monde reste l’un des moins connectés, selon Reporters sans frontières. Seule une petite élite peut accéder à Internet et un système de filtrage avec mots-clés, inspiré des Chinois, bloque la transmission d’e-mails. Ce qui n’empêche pas la dictature de lancer des attaques sur des sites ou des comptes twitters sud-coréens, voire japonais, animés par des Nord-Coréens exilés.

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