Reporters sans frontières condamne fermement la décision du ministère de l’Information et de la Communication de suspendre pour une durée de trois mois la publication du Du Lich, un organe de la direction du tourisme du Viêt-nam, pour « violation grave de la loi sur la presse ». Le bihebdomadaire a été suspendu suite à la publication dans le numéro du Nouvel an lunaire de plusieurs articles traitant des îles Paracels et Spratleys, objet d’un important contentieux territorial en Asie du Sud-Est, mais reconnu par le gouvernement d’Hanoi comme territoire chinois. Du Lich est accusé d’avoir « écrit de fausses informations » et d’avoir « incité à la violence, entraînant la haine entre les nations ».
L’organisation demande aux autorités d’Hanoi de permettre aux médias de discuter librement de la situation des îles Paracels et Spratleys. Un article du journaliste Trung Bao faisait l’éloge du « courage » des personnes ayant manifesté contre la Chine à Hanoi et à Ho Chi Minh en 2008, à propos des îles Paracels et Spratleys.
Les responsables de Du Lich auraient accepté la décision du ministère mais ils refusent de reconnaître leurs « erreurs ». Le rédacteur en chef adjoint de Du Lich, Nguyên Trung Dân, a déclaré à la BBC que la publication reflétait simplement « les espoirs de la population ». « N’est-ce pas une bonne chose d’encourage le patriotisme ? », a-t-il précisé.
