L’ONU réclame la libération du dissident vietnamien Nguyen Dan Que

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Les experts en matière de droits de l’homme des Nations Unies ont réclamé la libération d’un des dissidents les plus connus lundi du Vietnam, en précisant que sa détention est une violation des lois internationales de droits civiques.

Les cinq membres qui composent le groupe de travail de l’ONU planchent sur la détention arbitraire du Dr Nguyen Dan Que affirme qu’il a été illégalement emprisonné après avoir écrit des articles critiquant le gouvernement communiste et réclamant la démocratie. Les « actions du Dr Que constituent seulement l’exercice paisible de sa liberté d’opinion et d’expression », a déclaré publiquement le groupe de travail, qui étudie les cas des personnes emprisonnées illégalement.

Nguyen Dan Que, un ancien nominé pour le Prix Nobel de la Paix, a passé presque 20 ans en prison depuis 1978 et il purge actuellement une peine de 30 mois pour « avoir abusé des libertés démocratiques et menacé les intérêts de l’état. » Il a été arrêté en 2003, quelques jours après qu’il a diffusé sur Internet ses articles critiquant la mainmise du gouvernement sur les médias. Il a été condamné en juillet 2004.

Le groupe de travail de l’ONU précise que la liberté d’opinion est garantie par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et par la Convention Internationale sur les Droits Civiques et Politiques, auxquelles le Vietnam a adhéré. Le groupe a invité le Vietnam « à prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette la situation. »

Les fonctionnaires d’Hanoi n’ont pas immédiatement répondu à cet appel, mais les experts des Nations Unies en matière des Droits de l’Homme ont noté qu’ils étaient très mécontents de cette affaire. Ils se sont bornés à rappeler la raison officielle pour laquelle Que a été détenu. La Liberté Maintenant, une organisation basée aux Etats-Unis militant pour la défense des droits de l’homme, se dit qu’ils sont très encouragés par la conclusion du groupe de travail de l’ONU. « Le jugement des Nations Unies fournit un fort moyen de pression supplémentaire sur le gouvernement du Vietnam, » a dit Jared Genser, président de l’organisation. « Nous réclamons aujourd’hui la libération immédiate du Dr Que. » Les groupes internationaux de défense des droits de l’homme ont à plusieurs reprises réclamé la libération du Dr Nguyen Dan Que. En octobre, 54 membres du congrès des Etats-Unis ont envoyé une lettre au président du Vietnam exigeant également que le Dr Que soit libéré. Le dissident médecin-écrivain a été arrêté pour la première fois en 1978 et tenu pendant 10 années sans jugement pour « s’être rebellé contre le régime et formé une organisation réactionnaire. »

En 1991, après avoir formé un mouvement non-violent réclamant les droits de l’homme et la tenue des élections libres, ainsi que le multipartisme, il a été condamné à 20 ans en prison. Le gouvernement communiste a pris cette initiative pour une tentative de renversement de son régime. Il a été libéré en 1998 grâce à une amnistie générale.

Le groupe de travail des Nations Unies est composé des experts venant d’Algérie, du Paraguay, d’Espagne, de Hongrie et d’Iran. Son avis a été publié depuis le 16 septembre mais n’a pas été rendu public jusque le 15 novembre pour donner le temps aux autorités du Vietnam de se préparer.

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