Déclaration de Nguyen Van Be concernant sa détention arbitraire au Vietnam

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Lettre ouverte

22 mai 2009

À l’attention des media,
À mes compatriotes vietnamiens,

Je -Nguyen Van Be- résidant à Sydney, en Australie, vous écris cette lettre pour officiellement protester contre les scandaleuses accusations portées par le gouvernement vietnamien concernant mon épouse et mon récent voyage au Vietnam.

En avril 2009, mon épouse et moi, nous nous sommes rendus au Vietnam. Ce voyage d’ordre privé avec pour but la résolution des questions familiales.

Cependant, ma femme et moi avons été harcelés par les autorités vietnamiennes et empêchés de prendre notre vol du 2 mai 2009 pour revenir en Australie. Nous avons été contraints de rester dans une chambre durant une semaine entière. Après cette semaine, nous ont été emprisonnés illégalement à Saigon pendant neuf jours, à partir du 9 mai 2009. Ce n’est que sous la pression du Consulat d’Australie à Saigon, le 18 mai 2009, les autorités communistes nous ont libéré, et selon leurs termes, « expulsé » de Vietnam.

À travers les medias contrôlés par l’État, le régime communiste m’accuse d’avoir fait le voyage au Vietnam en vue de commettre des activités « terroristes ». Il s’agit d’une scandaleuse allégation sans aucune preuve, ni base factuelle.

D’autre part, sur les papiers d’expulsion du Vietnam, la raison citée était une « infraction administrative » découlant de notre prétendue illégalité d’avoir photographié des lieux publics.

Pendant tout le temps nous avons été au Vietnam, en dehors de nos affaires familiales, ma femme et moi avons assisté à un grand nombre de protestations des citoyens en colère rassemblés devant les agences gouvernementales, les consulats étrangers, et même dans les rues embouteillées. Debout devant ces scènes pitoyables, nous avons pris des photos, donné quelques suggestions utiles en discutant avec quelques manifestants, dans un esprit de solidarité entre des personnes du même sang.

C’était tout ce que je pouvais faire. Et je pense que dans une société moderne, libre et démocratique, les manifestations des citoyens sont normales ; et le fait que des passants prennent des photos et conversent avec les manifestants est parfaitement normal. Mais, dans une société dominée par une dictature et qui empêche la libre circulation de l’information, ces activités sont interdites. Et quand ils ont constaté que je suis membre de Viet Tan, le régime communiste a délibérément inventé une histoire mystérieuse pour me coller l’étiquette de « terroriste ». En réalité, Viet Tan est déterminé à parvenir à un Vietnam juste et démocratique, par des moyens pacifiques et la lutte non-violente.

Je tiens à répéter que la raison officielle de mon expulsion est une « infraction administrative » découlant de l’« illégalité » de photographier des lieux publics. Je n’ai jamais été expulsé pour des raisons mentionnées dans les medias vietnamiens de l’état. Je proteste vigoureusement contre les accusations arbitraires faites à mon sujet et met le gouvernement vietnamien au défi de fournir les preuves de ses allégations.

Dans cette ère moderne, le régime communiste vietnamien doit immédiatement arrêter ses arrestations aléatoires et accusations mensongères. La perpétuation du système arbitraire qui existe aujourd’hui, le traitement injuste de la population et la répression de la dissidence, ne font qu’exposer le vrai visage de ce régime devant ses citoyens et l’opinion publique international.

Cordialement,

Nguyen Van Be
Sydney, Australie

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