Gary Humphries proteste auprès des autorités vietnamiennes

Gary Humphries

Monsieur le Premier Ministre,

J’eu l’honneur de converser avec messieurs Do Nam Hai et Pham Hong Son aujourd’hui. Ils me rapportèrent avoir été maltraités par vos services de sécurité, uniquement pour avoir osé exprimer ouvertement leur opinion sur la situation des droits de l’homme au Viêt Nam.

Comme vous le savez certainement, Pham Hong Son a passé plus de 3 ans en prison. Si j’ai bien compris, son « crime » fut simplement de traduire le texte Qu’est ce que la Démocratie ?. La liberté d’opinion est un droit élémentaire dans la Convention Internationale sur les Libertés Civiles et Politiques, que le Viêt Nam a signée. Le docteur Pham Hong Son fut libéré voici deux semaines mais reste sous contrôle judiciaire.

Après ma conversation avec le docteur Pham Hong Son, j’ai appris que la sûreté publique et d’autres fonctionnaires du votre administration l’ont harcelé, tant moralement que physiquement. Je crois que messieurs Do Nam Hai et Pham Hong font partie des nombreuses personnes persécutées au Viêt Nam, juste pour avoir réclamé la liberté et leurs droits fondamentaux.

Le Viêt Nam est à la porte de l’Organisation Mondiale du Commerce et s’apprête à recevoir les nations de l’APEC ; à ce titre, le Viêt Nam doit prouver au monde entier son engagement et son empressement à intégrer la communauté internationale, en respectant les droits de l’homme. Je partage pleinement les positions de ces deux militants pour la démocratie, à savoir « la démocratie est indispensable au développement économique et social du Viêt Nam. »

Par conséquent, j’écris cette lettre pour vous inviter à saisir l’opportunité de réformer davantage le Viêt Nam, et à cesser toute répression politique à l’encontre de ceux qui expriment leur opinion de manière pacifique.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter votre attention sur ces problèmes. N’oubliez pas que le monde vous observe !

Cordialement

Gary Humphries Sénateur ACT

17 septembre 2006

Le sénateur Humphries et le docteur Nguyen Do Thanh Phong, du parti Viêt Tân, conversent au téléphone avec le docteur Pham Hong Son le 17 septembre 2006.