Jeunes du Vietnam , levez vous ! L’avenir vous appartient.

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Du sort dramatique des « épouses vietnamiennes de Taïwan » à la situation actuelle du Vietnam.

Lettre d’un étudiant vietnamien à l’étranger.

J’ai la chance de pouvoir faire des études actuellement dans un pays libre et démocratique. Je ne suis pas un boat–people ou un de leurs descendants qui sont partis en mer dans des conditions dramatiques. Avec mes trente ans, je fais partie des 60% de la jeune population du Vietnam. Et j’ai toujours été fier de mon pays avec sa civilisation millénaire et ses traditions glorieuses.

Mais aujourd’hui, force m’est de constater la triste réalité. Le Vietnam est si pauvre et il fait toujours partie des pays arriérés de la planète. Le temps passe, les civilisations progressent, le monde se modernise de jour en jour à grande vitesse tandis que mon pays piétine depuis des décennies. Le Vietnam reste communiste alors que partout, ou presque, cette doctrine malsaine s’est effondrée d’elle-même. Le régime continue à voguer à contre-courant de l’évolution de l’humanité, piétinant le potentiel et l’énergie créatrice de son peuple et hypothéquant gravement son avenir et sa place dans le monde.

Lors d’une soirée pluvieuse de mai dernier, j’ai eu l’occasion de participer à une rencontre avec le Père Hung venu de Taiwan dans une modeste paroisse catholique. Son témoignage sur le sort des femmes et travailleurs vietnamiens sur place m’a bouleversé. J’ai décidé de ne plus garder le silence et de partager avec détermination mes profondes convictions à mes jeunes compatriotes.

A Taïwan, il y a environ 100 000 femmes et 90 000 travailleurs vietnamiens dont les conditions de vie sont pratiquement celles d’esclaves des temps modernes. Rappelons que Taïwan, comme la Corée du Sud et le Japon, fait partie des interlocuteurs privilégiés du Vietnam du temps de l’embargo américain des années 70 et 80 qui ont suivi la fin de la guerre. Il n’est pas étonnant que ses industriels et ses hommes d’affaires se donnent tous les droits pour violer les règles les plus élémentaires du droit du travail et ceci avec la complicité tacite des autorités vietnamiennes voire leur encouragement en contrepartie de pots de vins colossaux.

Ces femmes et ces hommes expatriés à Taïwan sont souvent issus des campagnes les plus pauvres, des bidonvilles les plus misérables du pays. Sortir de la misère, aider les membres de leur famille, voilà ce qui les ont poussé à s’exiler pour devenir des épouses soumises ou des travailleurs émigrés. Faute de culture et d’informations officielles, de protection sociale, la grande majorité sont partis à la légère ou s’en sont remis à des « organismes » de placement. Beaucoup de femmes se sont retrouvées sur des sites internet, exposées dans des vitrines, battues, violées et humiliées nuit et jour par les employeurs et intermédiaires.

Les autorités vietnamiennes sont au courant mais elles se voilent la face en invoquant la mondialisation et l’ouverture économique à l’étranger. Comment s’étonner de ce phénomène de société puisqu’au pays de l’oncle Hô, faire du fric n’est pas seulement « honorable » mais est devenu en peu d’années une véritable frénésie.

Le peuple vietnamien au 21ème siècle mérite-t’il cette terrible humiliation ? J’ai pleuré de rage et de tristesse en pensant au terrible gâchis qu’est devenu maintenant mon pays et sa population malgré son énorme potentiel et l’énergie de sa jeunesse.

Le régime fait preuve d’une hypocrisie éhontée. Il prétend lancer de grands thèmes de forum avec les jeunes vietnamiens sur « la glorieuse position du Vietnam dans le monde moderne » afin de susciter un nationalisme de façade. Débat qui est dérisoire dans un pays où la liberté d’expression n’existe pas.

En fait, l’évidence cruelle est là. Le Vietnam est un petit pays, et même un tout petit pays en Asie par rapport aux dragons d’Asie, plus de 31 ans après la guerre. Même si dans un effort désespéré pour sortir de l’impasse, le parti communiste vietnamien (PCV) essaie de rejoindre l’Organisation Mondiale du Commerce. Au 10ème congrès du PCV, les quelques lueurs d’espoir allant dans le sens d’une démocratisation ont vite été éteintes malgré les énormes scandales de corruption qui gangrènent tout l’appareil du parti. Et l’on parle toujours de pressions efficaces des démocraties occidentales pour améliorer les droits de l’homme.

Pour ma part, je ne crois pas que le monde extérieur pourra changer le destin de la nation vietnamienne. Le moment est venu pour les jeunes du Vietnam de se lever et d’assumer leur rôle devant l’Histoire. Je suis persuadé qu’ils ressentent au plus profond d’eux la terrible frustration d’une nation de 80 millions de citoyens asservie au profit de 2 millions de membres du parti communiste. La peur, certes, de la répression sauvage est toujours présente mais je demande à mes jeunes compatriotes de la balayer et de se lever en bloc contre l’oppression. Nous devons refuser la lâcheté des autorités actuelles qui n’hésitent pas à brader des portions entières de territoires à la Chine et à littéralement exporter des centaines de milliers de leurs citoyens – hommes et femmes – comme travailleurs ou « femmes de confort ».

La roue de l’Histoire tourne inéluctablement. Le parti communiste sait bien que seule l’ouverture démocratique apportera une issue à la situation actuelle. Mais contre toute évidence, il s’accroche au pouvoir et continue à dénier au peuple le droit de choisir la voie de l’espoir , du progrès et de la liberté. Refusons lui le droit de décider de notre avenir. Du Nord au Sud, notre peuple doit réagir, comme l’ont fait jadis nos illustres ancêtres, face à l’injustice et à l’oppression.

Jeunes du Vietnam , levez-vous. Le Vietnam est peut-être en ce moment dans les mains du parti communiste mais l’avenir de notre nation nous appartient.

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