La députée canadienne Judy Sgro écrit à Trudeau au sujet de la Fraternité pour la Démocratie concernant les condamnations d’emprisonnement.

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A l’attention de Justin Trudeau

Premier ministre du Canada

Bureau du Premier ministre

80 rue Wellington

Ottawa (Ontario) K1A 0A2

 

Le 5 mai 2018

Objet: Soulever les préoccupations en matière de droits de l’homme avec la République socialiste du Vietnam lors des négociations du PCTPC

Monsieur le Premier Ministre,

Je vous écris au nom de mes électeurs concernant la répression sans précédent contre la liberté d’expression  au Vietnam.

La République socialiste du Vietnam continue d’aller à l’encontre de son engagement de respecter les normes internationales en matière de droits de l’homme depuis qu’elle est devenue signataire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le Vietnam n’a pas encore démontré sa volonté de nettoyer son horrible bilan en matière de droits de l’homme et reste l’un des régimes les plus répressifs au monde.

Lors de la répression la plus récente d’avril 2018, des militants au Vietnam de la Fraternité pour la démocratie (BFD) ont été condamnés à de longues peines d’emprisonnement. Le 5 avril, Nguyen Van Dai, Le Thu Ha, Nguyen Bac Truyen, Nguyen Trung Ton, Pham Van Troi et Truong Minh Duc ont été condamnés entre 7 et 12 ans de prison pour “tentative renversement de l’Etat”. Le 10 avril, Nguyen Van Tuc a été condamné à 13 ans de prison. Le 12 avril, Tran Thi Xuan a été condamné à 9 ans de prison, avec Vu Van Hung, qui a été condamné à 1 an de prison.

Le Vietnam continue de criminaliser les voix de la conscience, de sévir contre la liberté d’expression, de détenir des avocats et de rédiger des lois sur la cybersécurité qui ciblent le contenu en ligne critiquant l’État. Le régime de Hanoi continue à définir les dispositions relatives à la sécurité nationale de manière vague, en particulier les articles 79 et 88 du Code pénal vietnamien pour justifier la répression de la liberté d’expression, la liberté d’information et le plaidoyer pacifique. Les défenseurs des droits humains tels que Tran Thi Nga, Nguyen Van Oai et Nguyen Ngoc Nhu Quynh sont des victimes récentes des codes pénaux qui ont également été condamnés à de longues peines d’emprisonnement.

Alors que vous vous préparez pour le prochain cycle de négociations pour le PCTPC, j’espère que vous enverrez un message fort aux dirigeants du Vietnam en faisant des droits de la personne une priorité. J’espère que vous vous joindrez aux organisations internationales des droits de l’homme pour exhorter le gouvernement vietnamien à respecter son engagement en faveur des droits humains et à respecter le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en libérant les militants et blogueurs mentionnés ci-dessus ainsi que tous les autres prisonniers d’opinion au Vietnam.

Je vous exhorte à préciser que même si des relations diplomatiques plus étroites sont possibles, le renforcement des liens économiques entre le Canada et le Vietnam ne peut être possible qu’en respectant les libertés fondamentales. Les deux nations ne peuvent prospérer et ne prospéreront en matière de reddition de comptes que lorsque la loi servira à protéger plutôt qu’à réprimer les citoyens.

Merci pour votre considération.

Cordialement,

Hon. Judy A. Sgro, Conseil privé, députée

Humber River – Black Creek

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