L’avocat Lê Quôc Quân libéré !

AP

Un second dissident est libéré avant la visite à Washington du président vietnamien

Hà Nôi, Viêt Nam – 16 juin. 2007 (AP)

L’avocat dissident Lê Quôc Quân

Quelques jours avant le voyage historique du Président Nguyen Minh Triet aux États-Unis, le Viêt Nam a libéré un second dissident politique, ce samedi 16 juin, rapportent les media d’État.

Le Quoc Quan, un avocat de 36 ans, a été rendu à sa famille, dans la capitale Hà Nôi, rapporte l’Agence Vietnamienne d’Information (AVI). Il était détenu depuis le 8 mars, à son retour au Viêt Nam et après avoir suivi une formation à la National Endowment for Democracy, un institut politique à Washington.

Quan a étudié le rôle de la société civile dans des démocraties naissantes. Auparavant, il avait travaillé en tant que consultant pour la Banque Mondiale, la Banque Asiatique de Développement et le Programme des Nations Unies pour le Développement.

« Le Quoc Quan a violé des lois vietnamiennes, » rapporte l’AVI. « Pendant sa détention pour l’enquête, Le Quoc Quan a reconnu sincèrement sa culpabilité, » dit le rapport sans fournir plus de détails.

La police ne fait pas de commentaire ce samedi.

Quan est l’un des militants pro-démocratie dont le Département d’État avait demandé la libération, se plaignant d’une escalade dans la répression contre les dissidents vietnamiens ces derniers mois.

Il est prévu que le président du Viêt Nam rencontre le président Bush à la Maison Blanche le 22 juin. Il sera le premier Chef d’État vietnamien à faire une visite d’État à Washington depuis la fin de la guerre en 1975. Peu de temps après l’invitation formelle de la Maison Blanche à Nguyen Minh Triet, le Vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères Le Van Bang avait annoncé que Hà Nôi libérerait trois dissidents avant que les deux présidents se rencontrent. Il n’avait pas dit quels prisonniers seraient libérés.

Quan est le deuxième prisonnier libéré depuis l’annonce de Bang.

Le 9 juin, le Viêt Nam a libéré Nguyen Vu Binh, un opposant de premier plan au gouvernement, emprisonné pendant cinq ans. Binh, ancien journaliste et membre du parti communiste, était l’un des premiers « cyber-dissidents » du Viêt Nam, condamné pour avoir utilisé Internet pour diffuser des opinions pro-démocratie.