Le Vietnam doit libérer le défenseur de la liberté religieuse

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de Maran Turner
Pour le Mercury News

Le 12/10/2009,

Le président du Vietnam est aujourd’hui au Vatican pour rencontrer le Pape Benoît XVI. Cette rencontre a lieu alors que les catholiques sont toujours persécutés par le gouvernement vietnamien. La question la plus difficile à aborder sera certainement celle concernant la détention par les autorités vietnamiennes d’un prêtre catholique ayant récemment subi deux attaques durant sa détention.

Le révérend Nguyen Van Ly, 63 ans, est maintenu en isolement depuis son procès le 30 mars 2007, au cours duquel il a été reconnu coupable de propagande envers le gouvernement vietnamien. Ly, qui a passé plus de 16 ans en prison depuis 1977, a été condamné à plusieurs reprises non pas pour propagande, mais plutôt pour sa défense pour la liberté de religion et le respect des droits de l’homme.

Ly est un prisonnier de conscience et sa santé est en danger. Afin de pouvoir recevoir des soins médicaux appropriés et de passer du temps avec sa famille, Ly doit être libéré. De plus, et non le moindre, si le gouvernement vietnamien permettait la libération de Ly pour des raisons humanitaires, cela permettrait d’améliorer les relations entre le Vatican et la communauté catholique au Vietnam.

Le prêtre catholique fait partie des dissidents emprisonnés les plus réputés au Vietnam. Bien qu’il ait commencé en tant que défenseur pour la liberté de religion, Ly a rapidement conclu que la démocratie était la seule façon possible de protéger la liberté de parole et de religion, ce qui l’a mené à co-créer le Bloc 8406, une organisation préconisant une démocratie pluripartite au Vietnam.

Durant sa période de détention au début des années 2000, Ly a été considéré comme un prisonnier de conscience et son cas a suscité l’attention internationale et a recueilli le soutien des membres du Congrès des Etats-Unis. Après plusieurs années de pression internationale, Ly a été libéré et a connu deux années de liberté avant sa nouvelle arrestation en 2007.

Aujourd’hui, le cas du prêtre est toujours une priorité pour le Congrès américain. En juillet, 37 sénateurs américains ont adressé une lettre au Président vietnamien Nguyen Minh Triet appelant son attention sur les “sérieux défauts de procédure” dans le cas de Ly et demandant au président de libérer Ly. La lettre demandait également et sur un ton respectueux des nouvelles de Ly et de sa santé.

Neuf jours après la requête des sénateurs, Ly avait sa première attaque. Sa famille n’en fut informée qu’un mois et demi plus tard. On ne sait qu’elle a été la qualité des soins médicaux qui lui ont été apportés durant ce temps.

Quatre mois plus tard, le 14 novembre, Ly était trouvé inconscient sur le plancher de sa cellule après avoir subi une seconde attaque. Il est depuis détenu dans un hôpital à Hanoï, et est entouré à chaque instant par au moins cinq gardes. Suite à ses attaques, Ly est partiellement paralysé et son pronostic vital est incertain. Bien que quelques membres de sa famille aient été autorisés à lui rendre visite, les prêtres de sa paroisse qui étaient venus pour prier à son chevet ont été renvoyés.

Bien qu’il soit affaibli par les attaques, Ly sait toujours qui il est et est assez conscient pour demander que le personnel hospitalier ne se réfère pas à lui comme un prisonnier. Répliquant seulement sur un ton doux, il dit “je ne suis pas un prisonnier. Je suis un prisonnier de conscience.”

MARAN TURNER est la directrice de Freedom Now et sert d’avocat-conseil international du Père Nguyen Van Ly. Elle a écrit cet article pour le Mercury News.

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