L’écrivain Tran Khai Thanh Thuy honorée durant la Journée Internationale des Ecrivains Emprisonnés à Paris

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16 novembre 2010

Le 15 novembre de chaque année est la journée consacrée aux écrivains en prison ou persécutés, victimes de l’intolérance et de la dictature, elle est dédiée à leurs familles harcelées, intimidées, menacées.

Cette année, le 15 novembre marquait également le cinquantenaire de la création du Comité de défense des écrivains en prison du P.E.N. International. A cette occasion, le PEN Club France organisait pour la première fois à Paris une soirée de lecture et invitait Viet Tan à présenter le texte d’un auteur vietnamien emprisonné qui serait lu par un comédien français.

C’est ainsi que le 15 novembre 2010 à 20h00, au Théâtre Le Lucernaire (Paris, France), sous le parrainage de Gao Xingjian, Prix Nobel de Littérature et la présidence de Sylvestre Clancier, Président du P.E.N. Club Français, le poème « Jusqu’à Quand » de Tran Khai Thanh Thuy a été déclamé pour la première fois par la comédienne Catherine Jarrett devant un public français.

Pour remettre ce poème dans son contexte, rappelons que Tran Khai Thanh Thuy l’a écrit pendant sa détention au camp de Hỏa Lò avant qu’elle ne soit déportée en camp de travaux forcés. Rappelons également que Tran Khai Thanh Thuy est membre honoraire du PEN Angleterre et lauréate du prix Hellman/Hammett.

JUSQU’À QUAND ?

Je serre fort mon cœur
Pour tuer la tristesse
Dans la geôle communiste
Tous mes rêves sont noyés
Le jour rabote mes pensées
La nuit sectionne mes réflexions
Sept mois d’agonie interminable [41]
Mon âme devient un jardin sauvage
Dehors, les nuées cessent de se mouvoir
Ma vie est ensevelie dans la cellule obscure
Sans la moindre lueur d’étoile
Toutes mes espérances s’effondrent en lambeaux
Matin et après-midi défilent, monotones
D’usure, je suis à bout de force et de souffle
Seul rare divertissement, les jeux de société
Avec d’autres prisonnières de droit commun
Ô ma destinée de grands malheurs
Que de malédictions, de mauvais karma
Comment y échapper
Quand est-ce ma délivrance
Afin de me retrouver moi-même ?

Camp Hỏa Lò (Le Brûlant Fourneau) 28 avril 2010

Traduit du Vietnamien par Mme Hoàng Nguyên (pour CEVEX)

Plusieurs autres textes de nombreux autres écrivains emprisonnés ou persécutés à travers le monde ont été lus durant la soirée car l’objectif de cette soirée, au-delà des cas personnels, était évidemment d’informer le public et de contribuer au progrès de la démocratie et des droits de l’homme.

Bien évidemment, Viet Tan aurait souhaité que plusieurs textes d’auteurs vietnamiens soient lus au cours de cette soirée mais 644 écrivains sont emprisonnés de par le monde et la soirée aurait été trop courte.

Au-delà d’une simple rencontre avec le milieu littéraire, nous espérons ainsi que le poème de Tran Khai Thanh Thuy, le recueil qui a été distribué lors de cette soirée et les airs de cithares de la musicienne Thu Thao ont pu contribuer à faire connaître la poésie vietnamienne et démontrer qu’elle n’est pas morte. Au contraire, même si brimée, censurée ou bâillonnée, la poésie vietnamienne reste bien vivante. Viet Tan remercie donc vivement le PEN France d’avoir retenu le poème de Tran Khai Thanh Thuy pour cette première lecture placée sous les signes de paix, de tolérance et de liberté, sans lesquelles la création est impossible.

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