L’envoyé des USA soulève avec le Vietnam les arrestations des locaux

AFP

30 mai 2008

(AFP / Archive / Aamir Qureshi)

HANOI (AFP) – Un émissaire des États-Unis sur les droits de l’homme a dit vendredi qu’il a soulevé avec le Vietnam l’arrestation de deux journalistes qui ont enquêté sur un grand scandale de corruption et demandé instamment aux dirigeants communistes de respecter la liberté des médias.

Les deux journalistes – Nguyen Van Hai du journal TUOI Tre et Nguyen Viet Chien du quotidien Thanh Nien – ont été arrêtés pour « abus de pouvoir » au début du mois de mai, provoquant un rare tollé des médias du Vietnam étroitement contrôlés.

A Hanoi, durant une conférence de presse tenue un jour après le Dialogue Bilatéral sur les droits humains, David Kramer, Secrétaire d’État adjoint pour les droits de l’homme, la démocratie et du travail, a déclaré : « Nous avons soulevé le cas des deux journalistes. »

« Et nous demandons instamment que des considérations appropriées soient accordées à cette affaire et à ce sujet, soulignons l’importance de la liberté de la presse”, a-t-il dit.

« Nous soulignons le fait que les journalistes doivent être en mesure d’investiguer et d’écrire ou diffuser sans se préoccuper de leur sécurité et sans craindre d’être arrêté chaque fois qu’ils traitent une question sensible. »

Hai et conduit Chien ont enquêté de manière agressive sur un scandale de corruption dans une infrastructure ministère des transports appelée PMU 18, où les fonctionnaires auraient détourné des fonds et parié la majeure partie de l’argent sur des matches de football.

Le scandale a éclaté avant le congrès quinquennal du parti en 2006 et a conduit à la démission du ministre des Transports Dao Dinh Binh et l’arrestation de son adjoint, Nguyen Viet Tien, qui a été blanchi en mars des accusations portées contre lui.

Les arrestations des journalistes ont déclenché exceptionnellement de vives réactions des médias vietnamiens, dont un article du Thanh Nien intitulé « Les journalistes honnêtes doivent être libérés », mais les critiques ont cessé après les avertissements du gouvernement.

L’ancien chef du PMU 18 et plusieurs fonctionnaires ont été emprisonnés l’année dernière, et certains font l’objet d’autres accusations. Un haut gradé de la police accusé d’avoir fourni des informations aux deux journalistes a également été arrêté au début de ce mois.

Kramer a souligné que « les sources des journalistes sont aussi importantes, et que si les gens qui parlent aux journalistes courent le risque d’être arrêté chaque fois qu’ils discutent d’une question sensible, cela nuit aussi à la liberté de la presse. »

« Nous espérons que les médias se développent ici pour qu’il y ait une relation plus élastique et souple entre les médias et le gouvernement. Nous continuerons à suivre ce cas … L’ambassade va suivre, car nous serons de retour à Washington. »


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