Libéré des prisons vietnamiennes, un militant reconnaissant pour toutes les marques de soutien

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30 janvier 2013

Par Roxana Kopetman

LOS ANGELES – Nguyen Quoc Quan est entouré de sa famille et de ses supporters mercredi soir. Cela fait neuf mois qu’il ne les avait pas vus.

Le militant pour la démocratie de Garden Grove qui vient d’être libéré était détenu au Vietnam depuis avril dernier, quand il a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Hô Chi Minh-Ville et accusé de terrorisme.

“Lorsqu’on affronte un danger, la principale préoccupation est le bien-être de sa famille” dit-il en vietnamien aux journalistes qui l’ont attendu au terminal international Tom Bradley de Los Angeles. “ Je savais quand j’étais en prison que tout le monde soutiendrait ma femme et mes enfants. Et je vous suis très reconnaissant pour cela.”

Durant son séjour en prison, Nguyen, âgé de 60 ans, était enfermé dans une petite cellule avec une autre personne, qui, selon lui, était là pour le surveiller. Il a parlé à d’autres dissidents et compte retransmettre le message de l’un d’entre eux lors d’une prochaine conférence de presse.

Mais il communiquait peu avec le monde extérieur. Il s’entretenait une fois par mois avec le Consulat américain pendant une demi-heure. On devrait plutôt dire 15 minutes du fait de la nécessité d’un traducteur. Il n’y avait aucune communication avec sa famille.

Son épouse, Ngo Huong Mai, lui a adressé des livres. Il ne les a jamais reçus. Il lui a écrit un poème. Elle ne l’a jamais reçu.

Nguyen dit que sa femme et sa famille étaient toujours présents dans son esprit. Il mangeait la nourriture que ses geôliers lui donnaient “pour ma femme” Il entretenait son corps tous les jours “pour ma femme”.

La libération de Nguyen est intervenue suite à la pression diplomatique américaine, a déclaré Diem Do, le président du Parti pour la Réforme du Vietnam, aussi connu comme le mouvement pour la démocratie Viet Tan. Nguyen est un militant du mouvement et était au Vietnam pour conduire des sessions de “ formation non violente” dit Do.

Les autorités l’ont d’abord accusé de terrorisme. Les charges ont ensuite été changées et son procès devait avoir lieu en janvier – un procès qui a été reporté de façon inattendue. Le Ministre des affaires étrangères vietnamien a déclaré dans un communiqué que Nguyen avait “avoué son crime” et avait demandé la clémence afin de retrouver sa famille. Son épouse dit qu’aucune confession n’a été faite.

La libération de Nguyen a été une surprise pour sa famille.

Khoa Nguyen, son fils aîné, en a été informé à son réveil mercredi matin. Il avait environ 10 messages sur son téléphone portable.

“Papa rentre à la maison” disaient ses messages.

“C’est le meilleur réveil de ma vie“ a déclaré cet étudiant de l’université californienne Davis, qui a embarqué dans une voiture avec un cousin et des amis et a conduit de la région de Sacramento jusqu’en Californie du Sud pour accueillir son père d’un bouquet de fleurs et d’un gros câlin à l’aéroport.

Pendant près de neuf mois, ce jeune homme de 20 ans s’est inquiété pour la santé de son père. Etait-il nourri correctement ? Comment allait-il ? Il était également inquiet pour sa mère – “parce qu’elle l’aime tellement et qu’elle se faisait tellement de soucis pour lui”.

Quand il était petit, il disait qu’il ne comprenait pas pourquoi son père était si longtemps absent. Mais ensuite, il a grandi et a compris la passion de son père pour son pays natal, le Vietnam. Et il a grandi dans l’admiration et le respect.

“Ce qui le caractérise le plus est son abnégation et son courage”, dit-il. “Avant qu’il ne parte, il me disait qu’il n’avait pas peur du gouvernement vietnamien ni de mourir pour son pays. Il aime le peuple vietnamien”.

Mathématicien, Nguyen était professeur de lycée dans son pays natal. Il a ensuite obtenu un doctorat aux États-Unis et ces 20 dernières années a été actif au sein du mouvement pour la démocratie au Vietnam, dit sa famille. Il y a environ deux ans, il a déménagé de la région de Sacramento à Garden Grove.

Ce n’est pas la première fois que Nguyen est entouré de sa famille et de ses supporters après un emprisonnement. En 2007, Quan avait été détenu durant près de six mois.

Mercredi soir, entouré de ses supporters, de fleurs, de banderoles et de ballons, Nguyen a décrit comment les dissidents au Vietnam sont emprisonnés injustement. Quand on lui demande s’il y retournerait, il répond : “Je ne sais pas. Je suis prêt”.

Sa femme disait plus tôt que “si le gouvernement vietnamien ne peut l’arrêter, moi non plus”. Mais elle espère qu’il ne pense pas repartir bientôt.

Son frère Tri (19 ans) à ses côtés, Khoa Nguyen semble répondre pour eux deux quand on leur pose la même question : “Je ne peux pas vraiment l’arrêter. Mais j’espère que non”.

Vous pouvez contacter l’auteur de cet article : 714-796-7829 or rkopetman@ocregister.com

Source : Orange County Register

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