M. Negroponte : Assurez la Libération d’au moins une personne emprisonnée au Vietnam

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M. le Secrétaire d’État Adjoint Negroponte : Assurez la Libération d’au moins une personne emprisonnée au Vietnam

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Par John E. Carey
Paix et Liberté
13 Janvier 2008

Dans l’absolu, il apparaît parfois que rien ne résulte des discussions générales de la diplomatie internationale.

Pour cette raison, nous demandons instamment au Secrétaire d’État Adjoint américain John Negroponte, qui se rend au Vietnam cette semaine, de prendre l’engagement de faire libérer Le Thi Cong Nhan, une jeune avocate dans une prison communiste du Vietnam.

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Début novembre 2006, juste avant que le président George W. Bush et d’autres chefs d’État du monde entier se fussent réuni à Hanoi pour le Sommet de la Coopération Économique en Asie-Pacifique (APEC), l’appartement de Mme Nhan a été encerclé par la police communiste du Vietnam. Ses téléphones portables et sa connexion Internet ont été coupés. On lui a dit qu’elle n’était pas autorisée à quitter son domicile.

On lui a dit (à Mme Nhan) qu’elle avait parlé publiquement contre les atteintes aux droits de l’homme au Vietnam, un premier crime, puis elle a utilisé Internet pour propager ses idées, son second crime au Vietnam.

La BBC a rapporté le 16 novembre 2006 : « Cette action semble faire partie d’une tentative générale visant à empêcher quiconque de perturber le sommet. »

La BBC a également indiqué : « La mère de Melle Cong Nhan a été avertie par la police que sa fille ne pourrait pas quitter son appartement ni parler à des étrangers tant que… le sommet de l’APEC ne serait pas terminé. »

Une autre raison de l’assignation à résidence de Mme Nhan a peut-être été la suivante : elle devait défendre une Britannique d’origine vietnamienne qui risquait la peine de mort pour trafic de drogue.

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Malgré les assurances verbales du Vietnam communiste qu’il établirait un système judiciaire indépendant et équitable, les avocats qui prennent des positions contraires à celles de l’État sont souvent harcelés ou emprisonnés.

Peu après l’admission du Vietnam à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le 6 mars 2007, Mme Nhan a été arrêtée et accusée de collaboration avec des militants pro-démocratie à l’étranger et d’avoir utilisé Internet pour propager ses idées.

Le 10 mai, Mme Nhan a été jugée et reconnue coupable de « diffusion de propagande ayant pour but de saper le gouvernement communiste du Vietnam. »

Environ un mois plus tard, le président du Vietnam, Nguyễn Minh Triết, s’est rendu aux États-Unis pour rencontrer le président Bush à la Maison Blanche.

Lors de leur rencontre à la Maison Blanche le 22 juin 2007, le président Bush a dit à M. Triết : « Pour approfondir nos relations et les développer, il est important que nos amis s’engagent fermement en faveur des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie. »

M. Triết a montré peu ou pas de réactions face aux demandes pressantes du président des États-Unis.

Mme Nhan a été condamnée à quatre ans de prison par le Tribunal populaire de Hanoi. Elle a également écopé de plusieurs années d’assignation à domicile après la fin de sa peine.

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Par conséquent, nous demandons à M. Negroponte, le deuxième plus haut responsable de la diplomatie américaine, de s’engager à réclamer la libération immédiate de Mme Nhan. Elle est une prisonnière politique parmi d’autres.

Si le gouvernement communiste du Vietnam est sérieux sur les engagements qu’il a pris avant et pendant le sommet de l’APEC en 2006, si le Vietnam communiste est sérieux quant à honorer les promesses qu’il a faites pour entrer dans l’OMC et si le président Triêt est sérieux quant à ses promesses faites au président Bush lorsque tous deux se sont réunis à Washington en juin 2007, alors la libération de Mme Nhan serait un merveilleux, si symbolique, signal que le Vietnam aurait vraiment l’intention de devenir un membre de la communauté des nations civilisées.

Aujourd’hui justement, le 13 janvier 2008, le président des États-Unis a déclaré lors de son allocution à Abou Dhabi, “Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que les gens croient en la promesse d’un avenir meilleur lorsqu’ils sont emprisonnés pour avoir manifesté pacifiquement leurs doléances au gouvernement.”

Le président a poursuivi : « Et vous ne pouvez pas ériger une nation moderne et confiante quand vous ne permettez pas aux gens d’exprimer leurs critiques légitimes.”

Les mots ne veulent rien dire, sauf si le Vietnam et les États-Unis agissent en accord avec leurs paroles – et leurs croyances.


Traduction : Viet Tan

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