Parodie de procès avec le régime communiste vietnamien

Viet Tan
AFP/HOANG DINH NAM
Vendredi 30 mars, à Huê, un membre des services de sécurité tente de faire taire le Père Nguyen Van Ly, tandis que celui-ci proteste, lors de son procès et devant les caméras de télévision, contre une “loi de la jungle” d’inspiration “communiste”.
De gauche à droite : Le Thi Le Hang, Hoang Thi Anh Dao, Tran Binh Thanh et Nguyen Phong

Dans le semblant de procès qui s’est tenu aujourd’hui, les autorités communistes vietnamiennes ont condamné cinq militants pour la démocratie, leur reprochant leurs activités politiques, pourtant pacifiques. Le père Nguyen Van Ly a été condamné à huit ans de prison. Les autres accusés, Nguyen Phong, Nguyen Binh Thanh, Le Thi Le Hang et Hoang Thi Anh Dao ont écopé entre un an et demi et six ans de prison.

Sans la présence des avocats de la défense, le verdict avait été déjà décidé avant le procès. Ces cinq dissidents rejoignent le nombre incalculable de prisonniers politiques au Viêt Nam, tout simplement pour avoir exercé les droits inscrits dans les conventions internationales que la République Socialiste du Viêt Nam a ratifié.

Une fois de plus, le gouvernement de Hà Nôi a démontré pourquoi le Viêt Nam communiste est un « pays particulièrement préoccupant. » Après avoir présenté l’année dernière un visage civilisé à la communauté internationale afin d’adhérer à l’Organisation Mondiale du Commerce, d’accueillir le sommet des pays de l’APEC, de recevoir le statut commercial normal et permanent (PNTR) avec les États-Unis, le régime a lancé une sévère campagne de répression contre ses dissidents.

Maintenant, plus que jamais, la communauté internationale devrait se tenir aux côtés du peuple vietnamien pour protester contre les violations des droits de l’homme par les autorités de Hà Nôi et pour soutenir la lutte pacifique pour le pluralisme politique menée par de courageux citoyens.

Viêt Tân

Le père Nguyen Van Ly durant le procès le 30 mars 2007