Quatre cyberdissidents jugés pour propagande contre l’Etat

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04.05.07 | 07h57

Quatre cyberdissidents vietnamiens seront jugés dans les prochains jours à Sai Gon (sud) pour propagande contre le régime, quasiment en même temps que deux avocats militants des droits de l’Homme à Hanoï, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

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De gauche à droite : Le Nguyen Sang, Huynh Nguyen Dao et Nguyen Bac Truyen

Le Nguyen Sang, 48 ans, Huynh Nguyen Dao, 39 ans, et Nguyen Bac Truyen, 39 ans aussi, comparaîtront devant la justice de l’ex-Saïgon jeudi, accusés d’avoir publié des documents contre le régime, sur internet ou en distribuant des tracts.

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Arrivée de M. Do Thanh Cong à l’aéroport de Los Angeles le 22 septembre 2006.

Ils avaient été arrêtés en août en même temps qu’un Américain d’origine vietnamienne, Cong Thanh Do, accusé de complot contre le pays mais qui avait été expulsé avant le sommet de l’Apec, le forum Asie-Pacifique, de novembre à Hanoï.

Un quatrième dissident, Tran Quoc Hien, sera jugé le 15 mai pour “sabotage” de la sécurité nationale et également violation de l’article 88 du code pénal qui interdit de “diffamer” l’Etat et toute propagande contre le régime.

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Les avocats Nguyen Van Dai et Le Thi Cong Nhan

Entre temps, le 11, les avocats Nguyen Van Dai et Le Thi Cong Nhan comparaîtront devant la justice de Hanoï. Membres du mouvement pro-démocratique “bloc 8406” qui défie le système de parti unique et a appelé au boycott des élections législatives du 20 mai, ils sont aussi accusés de propagande contre le gouvernement.

Ces procès interviennent un mois et demi après celui du prêtre Nguyen Van Ly, l’un des fondateurs du “bloc 8406”. Le père Ly, 60 ans, a été condamné à 8 ans de prison par la justice de Hué (centre).

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Do Thanh Cong, Le Nguyen Sang, Huynh Nguyen Dao, Nguyen Bac Truyen et Tran Quoc Hien appartiennent au Parti Démocratique du Peuple.

Hanoï a récemment multiplié les interventions contre sa dissidence, s’attirant les critiques de groupes de défense des droits de l’Homme qui l’accusent d’avoir resserré la vis après l’Apec et son entrée à l’Organisation mondiale du Commerce.

Les Etats-Unis, qui avaient retiré le Vietnam de leur liste noire des Etats violant la liberté religieuse à la veille de l’Apec, ont aussi exprimé leurs préoccupations. La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale, une agence gouvernementale, vient même d’appeler à remettre le pays sur la liste.

Une recommandation condamnée par Hanoï, qui réfute toute accusation de violation des droits de l’Homme et a appelé Washington à “prendre la bonne décision (…) pour ne pas nuire aux intérêts des deux pays”.

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