S.O.S., Le Vietnam en danger de génocide et d’annexion par la Chine !

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Madame Dang Phuong Nghi est archiviste-paléographe (Ecole nationale des chartes) et docteur en vietnamologie (Universtité Paris-Sorbonne). Elle fût directrice Générale des Archives et Bibliothèques du Sud-Vietnam.


APPEL A TOUS LES ESPRITS EPRIS DE JUSTICE ET DE LIBERTE,

A TOUS LES DEMOCRATES ET ECOLOGISTES AUTHENTIQUES

S.O.S. VIETNAM

En danger de génocide et d’annexion par la Chine !

Une annexion du Vietnam machiavéliquement programmée par la Chine avec la complicité du pouvoir communiste de Hanoi est en passe de se réaliser dans l’indifférence générale !

A la fin de la guerre frontalière sino-vietnamienne, menée par la Chine en représailles de l’intervention du Vietnam au Cambodge, qui dura non pas seulement quelques mois selon la version officielle, mais 10 ans (1979-1989) marqués par des atrocités inouïes de la part d’une armée de 620.000 chinois rasant tout sur leur passage (destruction de 4 villes et de villages entiers, massacre de tous leurs habitants enfants compris avec viol en réunion préalable des femmes), les dirigeants de Hanoi aux abois devant la chute de l’empire soviétique, jusqu’alors leur allié, plutôt que de perdre leur pouvoir en se reconvertissant en démocrates comme en Europe de l’Est, préférèrent en 1990 aller à Canossa ou plus exactement à Chengdu faire allégeance à la Chine et lui offrir leur pays en échange de l’appui de Pékin, en vertu d’un traité secret dont la teneur succincte n’a été divulguée qu’en avril 2013 par des documents subtilisés au Service secret de la Défense vietnamienne et remis au Foreign Policy Magazine par le général Hà Thanh Châu, après sa demande d’asile aux Etats-Unis. Selon ce traité, les traîtres à la patrie de Hanoi s’engagent à la transformation progressive du Vietnam en province chinoise à l’instar du Tibet. L’évolution se fera en trois étapes de vingt ans chacune :

2000-2020 : le Vietnam devient province autonome,

2020-2040 : le Vietnam devient province dépendante,

2040-2060 : le Vietnam troque son nom pour Âu Lạc (du nom de deux anciennes ethnies vivant entre les deux pays) et sera soumis à l’administration du gouverneur du Kouang Si.

Les capitulards de 1990 se contentaient d’exécuter en plus nettement l’engagement de Hồ Chí Minh en retour de l’aide militaire accordée par Mao ZeDong dans la 1ère guerre d’Indochine. Par la « Convention de coopération vietnamo-chinoise » signée le 12/6/1953 à Kouang Si, Hô promettait de faire désormais « fusionner le parti des travailleurs vietnamiens avec le parti communiste chinois » et de faire de « la république démocratique vietnamienne un élément de la république populaire chinoise » selon le modèle des pays satellites de l’URSS.

Sous prétexte de coopération active avec le Grand frère du Nord, le processus de tibétisation du Vietnam se déroula comme suit :

Mise au pas politique :

- En 1999 un traité sur la frontière terrestre stipule la cession de 900 km2 (équivalents à 60% de la superficie de la province de Thái Bình) y compris la moitié de la cascade Bản Giốc et le poste Nam Quan, deux sites historiques chers au cœur des Vietnamiens.

- En 2000 par un traité sur le golfe du Tonkin le pouvoir de Hanoi cède à la Chine près de la moitié (44% ou 16000 km2) des eaux territoriales dans le golfe ainsi que la plage de Tục Lãm.

- En 2013 dix résolutions sur la coopération permettent à Pékin de contrôler l’entière politique du Vietnam. Des Chinois de Chine ou anciennement du Vietnam (ceux qui partirent en 1978) spécialement formés furent placés par le pouvoir chinois à divers postes de direction de tous les échelons dans toutes les institutions vietnamiennes, surtout dans la police et l’armée, jusqu’aux plus hautes charges de l’Etat : Actuellement, le président de la république Trần Đại Quang, le vice-premier ministre Hoàng Trung Hải considéré comme le bras droit de Pékin, le vice-président du Parlement Tô Huy Rứa et le ministre de la police Tô Lâm sont des chinois ou d’origine chinoise. De la sorte, les cadres et dignitaires à l’esprit rebelles à la sinisation sont vite repérés et mis hors d’état de nuire : Une vingtaine d’officiers haut-gradés connus pour leur hostilité à la Chine, dont le chef de l’Etat-major Đào Trung Lịch et le commandant en chef de la 2e zone militaire Trần Tất Thanh, disparurent dans un « accident d’avion pour cause de brouillard » en mai 1998 ; plus récemment, en juillet 2016, trois mois à peine après sa nomination, le général Lê Xuân Duy, un autre commandant en chef de la même zone (très importante à cause de son voisinage avec la Chine et le Laos), héros de la guerre sino-vietnamienne de 1979, connut plutôt une « mort subite » ; le même genre de mort frappa en décembre 2016 le ministre de la défense Phùng Quang Thanh, longtemps pro-chinois, quand il eut des velléités patriotiques.

- En 2014 le traité sur un « projet de deux couloirs stratégiques » donne à la Chine le droit d’exploiter économiquement les six provinces frontalières et la région de Điện Biên, ainsi que l’établissement de deux couloirs stratégiques, Lào Cai – Hà Nội – Hải Phòng et Móng Cái – Hà Nội.

- En janvier 2017, Nguyễn Phú Trọng, le secrétaire général du parti actuel est allé à Pékin signer 15 conventions promouvant une plus étroite coopération entre les deux pays, en particulier dans les domaines militaire, policier et culturel, laquelle coopération doit être comprise comme une plus grande sujétion, avec à terme l’incorporation de l’armée et la police vietnamiennes dans l’armée et la police chinoise, c’est-à-dire la fin du Vietnam.

Tous ces traités furent suivis d’accords économiques permettant à Pékin d’envoyer en masse ses ressortissants sous couvert d’employés et d’ouvriers dans les endroits les plus stratégiques du Vietnam :

-  Accord pour deux entreprises conjointes (en fait chinoises car la majorité du capital vient de Chine) de bauxite installées sur le « toit » des Hauts Plateaux du Centre, d’où l’on peut dominer toute l’Indochine.

-  Accord pour l’exploitation par les Chinois des forêts primitives, ce qui revient à laisser à la Chine le contrôle des points les plus cruciaux du Nord du pays.

-  Permission aux entreprises chinoises de s’installer sur tout le littoral vietnamien, de Móng Cái à Cà Mau.

-  Possibilité pour les Chinois de fonder des villes chinoises dans tout le pays comme à Bình Dương, où la seule langue utilisée est le chinois et où les échanges se font en yuan chinois.

-  Permission aux ressortissants chinois de venir au Vietnam sans visa, de circuler et de s’installer librement au Vietnam où ils peuvent se marier avec des Vietnamiennes dont les enfants deviendront systématiquement chinois. Par contre, un visa est toujours exigé pour les Vietnamiens allant en Chine, et de nombreux quartiers chinois au Vietnam sont interdits aux Vietnamiens, même aux autorités publiques vietnamiennes.

La reconnaissance tacite de l’appartenance du Vietnam à la Chine se manifeste par l’adoption d’un drapeau chinois à 6 étoiles (une grande étoile entourée de 5 au lieu des 4 petites étoiles officielles) sur lequel le peuple vietnamien figure symboliquement comme un des peuples conquis à l’égal des peuples de la Mandchourie, de la Mongolie intérieure, du Tibet et du pays Ouighour. Ce drapeau chinois, apparu pour la première fois en 2011 en arrière-fond derrière une speakerine de la télévision officielle VTV suscita une telle interrogation indignée qu’il fut vite retiré ; on le revit pourtant en millier d’exemplaires agité par les écoliers vietnamiens pour l’accueil du vice-président chinois Xi Jinping en 2012. Face au tollé général, le gouvernement se contenta d’imputer le fait à une erreur technique des fabricants du drapeau (sic !). Ce qui n’a pas empêché ledit drapeau de figurer dans une salle de réunion de hauts-gradés vietnamiens et chinois à Lào Cai en 2015 et actuellement dans de nombreux commissariats.

D’ailleurs, le drapeau rouge avec une étoile jaune au milieu qui représente officiellement le Vietnam communiste que Hồ Chí Minh imposa au Vietnam n’est que l’emblème des jeunes pionniers communistes chinois (et non pas celui de la province de Fujian comme le prétend la rumeur). Additionné avec la forte probabilité que le fameux Hồ Chí Minh identifié avec le révolutionnaire vietnamien Nguyễn Tất Thành alias Nguyễn Ái Quốc est en fait un imposteur chinois, son sosie, dénommé Hồ Tập Chương alias Hồ Quang, chargé par l’Internationale communiste de personnifier l’espion soviétique vietnamien après sa mort en 1932 dans les geôles de Hông Kông (d’après la révélation dès 1946 apportée par un auteur taiwanais, Ngô Trọc Lưu, dans un livre intitulé « Hồ Chí Minh » écrit en japonais, confirmée en 1949 par un journal local du PCC, Cương Sơn, réaffirmée nettement dans une biographie controversée sur « La moitié de la vie de Hồ Chí Minh » publiée par un autre universitaire taiwanais, Hồ Tuấn Hùng en 2008), ce trait en dit long sur la machination annexionniste des dirigeants chinois et leur détermination mûrie depuis très longtemps de conquérir le Vietnam.

Nul étonnement après cela à ce que les Chinois se comportent en maîtres arrogants, certains hauts dignitaires de Pékin ne se privant pas de traiter publiquement les dirigeants vietnamiens de « bâtards ingrats » quand Hanoi ose protester timidement contre l’un de leurs abus.

La soumission du Vietnam à la Chine se traduit par la répression violente de toute manifestation anti-chinoise (contre l’occupation des terres sur la frontière du Nord ; contre celle des îles Paracel et Spratley, traditionnellement vietnamiennes, convoitées par la plupart des pays de la région pour ses riches gisements de pétrole représentant 25% des réserves mondiales, que la Chine a arrachées au Vietnam par les armes en 1974 et en 1988 ; ou contre l’implantation des usines de bauxite dans une région particulièrement sensible du point de vue environnemental en 2009-2011) : des centaines de militants patriotes furent arrêtés, battus et mis en prison où beaucoup moururent par suite de mauvais traitements. Répression d’ailleurs toujours de mise, comme par exemple ces derniers mois envers les protestataires contre l’entreprise Formosa (taiwanaise par son nom et son siège en Formose, mais chinoise par son capital et donc sa gestion).

Sujétion culturelle :

L’expansion politique ne se conçoit guère sans influence culturelle, et pour Pékin, cette influence ne se comprend que par la sinisation du peuple conquis. Puisque les Vietnamiens sont destinés à fusionner dans le grand chaudron chinois, il faut effacer les traces d’antagonisme héréditaire chez eux et leur ôter en même temps la fierté de leur passé historique. C’est ainsi que Pékin imposa à Hanoi diverses mesures :

-  Faire oublier la vaillante résistance à l’armée chinoise dans la guerre de 1979-1989 : A l’indignation impuissante des anciens combattants, à la frontière nordique, Hanoi dut faire gratter sur la tombe des militaires vietnamiens morts pour la patrie tout ce qui a trait à cette guerre et à leur héroïsme. Par contre, des cimetières et monuments grandioses y furent édifiés en l’honneur des soldats chinois tombés au Vietnam. L’abondante publication hostile à la Chine durant la guerre disparut de la circulation et désormais aucune mention de cette guerre ne se retrouve dans les livres d’histoire et ouvrages officiels, si bien que les jeunes Vietnamiens ignorent jusqu’à son existence. Sur les annexions des terres frontalières comme des îles Paracel et Spratly et sur les exactions fréquentes de l’armée chinoise tel le mitraillage des bateaux de pêcheurs ou l’abattage des avions vietnamiens au large des eaux territoriales vietnamiennes dont la Chine s’est approprié la moitié, un silence radio est strictement observé.

-  Eviter la glorification des grands héros de l’histoire honorés pour leur lutte victorieuse contre l’envahisseur chinois. Il fut même question sous des prétextes oiseux de retirer leurs statues des lieux publics, mais le sujet trop sensible fut remis de côté et le pouvoir se contente de les déboulonner dans les habitations des particuliers (cas récent pour la statue du général Trần Hưng Đạo, grand vainqueur des Mongols, édifiée chez un habitant de la province de Lâm Đồng).

-  Aucune assimilation ne peut s’exercer sans adoption du langage. A l’inverse de l’anglais, langue très flexible et aisée à apprendre, malheureusement pour les ambitions hégémoniques de la Chine, la langue chinoise avec son écriture idéographique se prête mal à la propagation internationale et ne séduit guère les Vietnamiens. Si tu ne veux pas l’apprendre de ton plein gré, tu l’apprendras de force : des décrets furent donc arrêtés en fin 2016 pour imposer le chinois comme une première langue obligatoire au secondaire et pour introduire le chinois comme deuxième langue dès le primaire. Pour le moment des émissions entièrement en chinois sont diffusées par la radio et la télévision vietnamienne et même dans les programmes vietnamiens sont intercalées au milieu de la musique nationale des chansons chinoises.

Destruction de l’économie :

Hanoi comme Pékin devaient tenir secret le contenu du traité de 1990 par crainte de la révolte unanime des Vietnamiens, animés par suite des leçons de l’histoire d’une hostilité viscérale envers le grand voisin prédateur. Pour éviter d’avoir à faire face à 90 millions de résistants au moment de la proclamation officielle de l’annexion, et ne convoitant le Vietnam que pour ses richesses minières (en particulier bauxite et pétrole) et sa situation favorablement stratégique en Asie du Sud-Est, Pékin machina une véritable entreprise de génocide contre la population vietnamienne en vue d’un repeuplement par des Chinois, qui débuta aussitôt le traité signé. Devant la destruction méthodique de l’économie et l’empoisonnement parallèle de toutes leurs sources de vie, les jeunes Vietnamiens sont et seront poussés à émigrer, ceux qui restent seront réduits au fil des années à l’état de malades impotents et les enfants à venir étant destinés à naître chétifs ou difformes. Destruction de l’agriculture :

Le Vietnam tire ses ressources principales d’une agriculture florissante qui occupe encore plus de la moitié de sa population, du produit de ses pêches, du tourisme, et aussi du pétrole (depuis 2000). La culture du riz nourricier pour lequel le Vietnam est encore jusqu’à peu le 2e producteur au monde et le 3e exportateur, fut donc la première cible de Pékin :

Le vaste delta du Mékong, grenier à riz du Vietnam, dépend des crues alluvionnaires annuelles qui lui assurent sa fertilité. Depuis la mise en activité d’une cascade de 6 barrages chinois dans le Yunnan en amont du Mékong (4 autres sont prévus, sans compter le projet de deux canaux qui détourneront dans les alentours l’eau du fleuve), en particulier les gigantesques barrages hydroélectriques de Xiaowan (capacité : 15 milliards de m3, 2010) et Nuozhadu (capacité : 23 milliards de m3, 2012), les autres pays qui vivent du Mékong assistent impuissants à la détérioration de leur économie fluviale. Ne pouvant s’en prendre au puissant chinois qui manipule les débits du fleuve à sa guise sans même prévenir les riverains et s’assoit sur les mises en garde la Commission régionale du Mékong dont il refuse de faire partie, ces pays préfèrent participer à la curée en construisant leurs propres barrages avec la bénédiction et l’apport financier de Pékin (11 prévus au Laos qui rêve d’être un grand pourvoyeur d’électricité pour la région, dont l’énorme Xayaburi sur le cours principal du fleuve, déjà en chantier ; 2 en projet au Cambodge et 2 autres en Thailande).

Le Vietnam, en aval dans le delta ne peut que constater les dégâts : en butte à des sécheresses prolongées et des crues dévastatrices, les sols s’appauvrissent faute de sédiments et à cause entre autres de la salinisation due à l’augmentation de la température et la montée des eaux de mer ; le niveau de l’eau douce baisse dangereusement jusqu’à parfois la pénurie entraînant la chute des réserves de poissons ; avec le changement de température se multiplient les insectes et les champignons qui provoquent des maladies (développement de la dengue) et détruisent les récoltes. A l’action des barrages, s’ajoute la destruction des mangroves surtout dans l’extrême sud pour y élever des crevettes à l’exportation, à l’instigation des entreprises de congélation de fruits de mer pour la plupart tenues par des Chinois. Sans les arbres pour fixer la terre, les côtes s’érodent et chaque année 500 ha disparaissent à Cà Mau qui n’aura bientôt plus la forme de pointe.

En conséquence la superficie des rizières se réduit, et leur rendement baisse de 15% depuis une dizaine d’années ; la situation se dégrade si rapidement que l’on parle même de risque de famine dans les années à venir. Car paradoxalement, dans le Vietnam grand exportateur de riz, les habitants sont obligés souvent de manger du riz importé ; cela tient au fait qu’une bonne partie (60%) des récoltes est préemptée par l’Etat qui l’achète à très bas prix au producteur (3000 đ/kg au lieu de 4500 đ sur le marché), pour l’exportation. Où ? en priorité (40%) vers la Chine (au prix de 6000 đ), laquelle en échange du bon riz vietnamien revend à la population vietnamienne son propre riz de mauvaise qualité, parfois mélangé de grains en plastique appelé « faux riz » à un prix double ou triple (jusqu’à 30000 đ). Exploités et découragés par les mauvaises conditions de travail, chassés d’une terre devenue aride, un nombre grandissant de paysans abandonnent le métier, émigrent en ville ou dans les pays avoisinants, abandonnant la terre aux Chinois qui s’empressent de l’acquérir.

Décidés à s’emparer du maximum de terre pour leur colonisation de peuplement, les Chinois trouvent mille astuces plus diaboliques les unes que les autres pour ruiner les paysans récalcitrants et à les pousser à abandonner leur foyer. Leur subtile cruauté trouve en la petite paysannerie pauvre d’où cupide, ignorante et crédule une proie facile :

-  Des commerçants chinois voyageant par tout le pays repèrent les paysans en difficulté et proposent de leur acheter les quatre sabots de leur buffle au prix de l’animal, ce que les pauvres hères acceptent en pensant gagner double puisque l’animal tué pour leurs sabots pourra ensuite être vendu comme viande. Le buffle étant pour le paysan son instrument de travail, celui-ci disparu, il ne restera d’autre choix au paysan que l’acquiescement à n’importe quelle suggestion du chinois : combler sa rizière pour en faire une terre pour culture vivrière ou plantation d’arbustes en utilisant des fertilisants et pesticides chinois toxiques (qui ne respectent aucune des normes internationales) que lui vend à crédit le commerçant, lequel lui promet en retour de lui acheter à bon prix le produit de sa récolte ; promesse souvent tenue au moins la première année ; ensuite, sous des prétextes quelconques (ex. le produit en question n’est plus demandé) le commerçant ou un autre de ses congénères refuse l’achat du produit, lequel devra être bradé à vil prix par le paysan, trop heureux de pouvoir écouler rapidement des matières périssables. Le paysan finalement surendetté se voit obligé de céder sa terre au chinois ou à un de ses complices pour émigrer ailleurs.

-  Autre variante : là où la région prospère grâce à une certaine culture, le commerçant offre d’acheter toutes les feuilles du tubercule (par exemple le manioc) ou de la plante, ou aussi toutes les racines de la plante, à un prix bien supérieur à la récolte elle-même ; résultat, le tubercule ne peut se développer, la plante meurt et le paysan se trouve démuni de semence ou de plantule pour la prochaine saison ; de nouveau offre de vente d’engrais et de pesticides pour la plantation d’un fruit, d’une fleur, etc. de très bon rapport, etc.. L’astuce de l’achat des racines a été utilisée pour la destruction des caféiers, richesse du Centre-Vietnam lorsque les Chinois n’arrivent pas à faire main basse sur les plantations ou que la terre seule les intéresse.

-  Toute une culture centenaire aux frontières du Cambodge, celle du palmier à sucre, est en train d’y être éradiquée « grâce » aux Chinois qui viennent proposer aux paysans d’acheter à prix fort des troncs de ce palmier ; coupés en deux le palmier ne peut que mourir et il n’est pas question d’en replanter car l’arbre ne produit qu’au bout d’une vingtaine d’années.

La volonté destructrice chinoise n’a pas de borne : Aux paysans un peu plus futés, des Chinois « experts » viennent conseiller une augmentation de revenu avec l’élevage d’une variété de bulot (pomacea), de homard d’eau douce (procambarus) ou de tortue rouge, dont la chair est en effet prisée. Or, ce sont trois espèces importées d’Amérique, terriblement invasives, qui ne tardent pas à envahir rizières, fleuves et lacs, canaux…, tuant la faune et la flore locale, en particulier les jeunes plants de riz à un degré tel que la FAO en est alarmée.

Mieux ou pire encore, des inconnus ont été surpris en train de jeter des bébés crocodiles dans le Mékong. Ce n’est peut-être qu’une rumeur, mais le mois dernier, au vu et au su de centaines de personnes, un bonze, « élu » même député, — connu pour avoir publiquement pris à partie Lý Thường Kiệt, le grand général vainqueur des Song dans une guerre pour la première fois offensive et non pas défensive en 1075, pour son « insolence » envers l’Empire, — certainement un espion chinois, a jeté dans le Fleuve rouge, sous couvert d’un rite de délivrance des âmes, dix tonnes de piranhas, de quoi infester tout le fleuve et y interdire désormais toute activité. Pouvez-vous imaginer un tel acte ? Et où ce bonze a-t-il trouvé ces poissons originaires d’Amérique latine sinon dans des élevages spéciaux en Chine ? Et bien sûr ( !) cela s’est fait sans aucune réaction des autorités malgré une indignation générale exprimée sur le Net (mais naturellement pas sur les media officiels).

Les plantations de café pour lequel le Vietnam est le 2e producteur du monde (et le 1er pour la variété robusta), ne subissent pas de destruction en règle de la part des Chinois, d’abord parce que c’est plutôt un produit d’exportation (seuls 5% servent à la consommation nationale) non indispensable à la vie de la population, ensuite parce qu’ils veulent s’en rendre maîtres : toujours à l’affût de la moindre occasion de rachat à rabais, ils comptent déjà sur la forte fluctuation du prix du café qui pousse à la ruine les planteurs incapables d’encaisser une chute brutale des cours (comme par exemple en 2012) pour ce faire.

Destruction des forêts, poumon du Vietnam :

Trente ans de guerre avec des bombardements massifs n’ont détruit que 32% (et non 60% comme le clame la propagande officielle) des forêts vietnamiennes d’après un calcul basé sur les chiffres donnés dans divers articles dont il ressort qu’en 1943 le Vietnam était boisé à 43%, c’est-à-dire sur 14,276 millions km2, et que de 1943 à 1973 les forêts détruites couvraient 22000 km2 ; mais sur une période analogue en temps de paix, de 1973 à 2009, le Vietnam a perdu 43% de sa couverture en forêt, ce qui le met à la 2e place des pays frappés par la déforestation, derrière le Nigéria. En 2013, les forêts ne recouvrent plus que 39% du territoire, dont 25% sont constitués par le reboisement en essences peu ombrophiles et pauvres en diversité comme le pin et l’eucalyptus. Et avec la déforestation vient l’érosion et la dégradation des sols nus dont 40% devient impropre à la culture. Parmi les causes de la déforestation , la principale est certes la croissance démographique avec ses conséquences en besoin d’espace, de construction, de bois de chauffage (cuisine) et en développement agricole et industriel, mais le facteur le plus funeste est le pillage organisé par les trafiquants de bois dont les chefs sont d’ordinaire des Chinois de mèche avec les autorités locales qui tirent de ce commerce illégal représentant la moitié du commerce du bois un profit de 2,5 milliards USD par an ; parce que les forêts qu’il ravage comprend les belles forêts pluviales, surtout les forêts primaires autant rares que précieuses par leur biodiversité (elles abritent ou abritaient plus de mille espèces différentes, dont 8,2% endémiques et 3,4% protégées par l’ONU) : de 10% encore en 1996, il n’en reste que 0,6% soit 80000 ha en 2012.

Pollution de l’environnement :

Devant la pollution empoisonnant son propre pays, Pékin eut l’idée d’utiliser l’intoxication chimique pour se débarrasser des Vietnamiens. Par des pressions politiques autant que financières, elle fit accepter par Hanoi l’implantation par tout le Vietnam de ses industries les plus polluantes. Déjà en 1990, après à la fin de la guerre sino-vietnamienne, de nombreux Chinois venus ou revenus au Vietnam se sont remis à faire du commerce et à ouvrir de petites entreprises en prenant des Vietnamiens d’abord comme prête-nom puis comme partenaire d’entreprise-conjointe. Même lorsqu’à partir de 2005 sont acceptées des entreprises 100% étrangères, sachant la méfiance des Vietnamiens envers la Chine, beaucoup d’entreprises 100% chinoises préfèrent se prétendre joint-venture en s’alliant avec des cadres corrompus, et on peut dire qu’aujourd’hui la grande majorité des entreprises présentes au Vietnam ont des Chinois pour propriétaires.

Profitant de l’ignorance de la population et de la carence des lois vietnamiennes, les petites unités chinoises, comme celles des Vietnamiens eux-mêmes, il faut le reconnaître, rejetaient à gogo leurs déchets dans les fleuves au grand dam des riverains. Pour Pékin ce n’était pas assez, et le pouvoir chinois se détermina à passer à la vitesse supérieure. Alors que la Chine elle-même avait fermé toutes ses usines de bauxite pour cause de dégâts environnementaux, après de multiples pressions à partir de 2001, Pékin finit en 2007 par faire signer par le premier ministre Nguyễn Tấn Dũng l’accord pour un projet de 6 usines de bauxite sur une surface de 1800 km2 concédées, à exploiter en commun par les deux pays sur les Hauts plateaux du Centre, où se trouvent les troisièmes plus riches gisements de bauxite du monde. L’emplacement des deux premiers sites choisis, à DakNong et Lâm Đồng, une fois connu, suscita pour la première fois au Vietnam communiste une levée de protestation de scientifiques, d’intellectuels et de personnalités diverses dont le général Võ Văn Giáp (pétition de 2600 signatures) qui évoquaient des dangers considérables pour l’environnement et partant pour les hommes et la culture des théiers et caféiers dans les alentours, sans compter, comme le remarquent les militaires, le danger d’une installation de milliers de Chinois censés être ouvriers sur le « Toit de l’Indochine ». Le gouvernement passa outre, arrêta les meneurs de la révolte, les usines furent donc mises en construction en 2009 ; et l’on interdit au peuple de s’aventurer dans leur zone comme c’est devenu la règle pour toute grande entreprise chinoise. Qu’en résulte-t-il ? Pour implanter les usines on a sacrifié des milliers d’hectares de forêts primaires et de terres de plantation, provoquant la paupérisation des habitants (des montagnards sans défense), la pénurie d’eau douce dont une bonne partie est captée pour la fabrication de l’alumine, et le risque de déversement des boues rouges hors des deux fosses où elles sont stockées à l’air libre en cas de pluie diluvienne. Et les travailleurs chinois y vivent toujours dans des quartiers réservés sans que l’on sache exactement leur nombre ni leur réelle fonction. Quant aux deux usines censées rapporter plein de devises au Vietnam, elles n’ont pas cessé d’être déficitaires au point qu’en 2016 le Ministère de l’industrie et du commerce a dû réclamer de l’aide gouvernementale pour remplacer les équipements chinois vieillots et inefficaces par des machines à la technologie plus avancée des autres pays.

Le summum de la duplicité et de l’inhumanité chinoise (jusqu’à présent au moins) comme de la complicité gouvernementale vietnamienne est atteint avec l’entreprise Formosa. En 2008, Pékin fit pression sur Hanoi pour que fût accordée à la Formosa Plastics group, une compagnie taiwanaise habituée des procès environnementaux, la permission d’implanter une aciérie dans la province de Hà Tĩnh au Centre Vietnam. Pour ce projet, le groupe constitua une filiale, la Hung Nghiep Formosa Ha Tinh Company, appelée simplement Formosa au Vietnam, dont les parts furent bientôt rachetées par des compagnies chinoises, ce qui fait en réalité d’elle une compagnie chinoise et non plus taiwanaise comme beaucoup encore le croient. En 2010, toujours par la concussion et l’intimidation, Formosa se fit obtenir la concession pour 70 ans de 3300 ha à Vũng Áng dans le district de Kỳ Anh, juste devant un port d’eau profonde de grande importance militaire puisque des bateaux de 500 tonnes et des sous-marins peuvent s’y abriter. Outre cet énorme privilège (selon la loi vietnamienne en vigueur qui ne reconnaît pas la propriété foncière mais seulement l’utilisation de terrain, aucun particulier ou groupe au Vietnam ne peut se voir délivrer un permis d’utilisation dépassant 45 ans), Formosa bénéficia aussi d’une remise de taxe foncière et de taxe sur l’importation des marchandises, ce qui ne l’empêcha pas de pratiquer la fraude dans leur paiement (découverte en 2016) pour près de 300 millions de dollars, et du droit de développer les infrastructures à sa guise !

Malgré les protestations des habitants expropriés, l’usine fut mise en construction en 2012 et l’on vit surgir en 2015 sur son emplacement un immense complexe dont on peut avoir un aperçu en tapant sur Google map.

Le 6 avril 2016, alors que l’usine était à peine terminée, les habitants de Vũng Áng découvrirent sur leurs plages un nombre effrayant de poissons morts ; les jours suivants, jusqu’au 18 avril, le phénomène s’étendit sur les côtes du Centre, offrant le spectacle de kilomètres de poissons morts estimés au nombre de plusieurs millions. Cette mort de la mer qui s’avérera être la plus grande catastrophe écologique jamais vue jusqu’ici, ne suscita d’abord aucune réaction des autorités. En cherchant la cause du désastre, des pêcheurs-plongeurs détectèrent des conduites provenant de Formosa qui crachaient des jets continuels d’un liquide étrangement rouge. Commencèrent alors des manifestations dans tout le pays contre la compagnie chinoise. Les autorités vietnamiennes ne se réveillèrent que 6 semaines après l’hécatombe pour parler de catastrophe et amener Formosa à accepter sa responsabilité. Mais au lieu de fermer aussitôt l’usine et d’ordonner une enquête sur les effets de la pollution, le gouvernement se contenta d’un dédommagement de 500 millions de dollars dont la somme dérisoire par rapport aux dommages causés n’est toujours pas distribuée aux victimes au point qu’on se demande si elle a été effectivement versée et dans ce cas empochée par qui. Or, selon les quelques scientifiques venus constater les dégâts, il faudra des dizaines d’années voire des siècles pour que la mer guérisse de ces millions de m3 de liquide remplis de métaux lourds (plomb, mercure, cadmium, manganèse, phénol, pcp, etc., selon un laboratoire ami des « démocrates » vietnamiens) que Formosa rejetait et rejette dans ses eaux. Et ce n’est plus aujourd’hui les deux provinces avoisinantes de Formosa mais toutes les quatre provinces centrales (Hà Tĩnh, Quảng Bình, Quảng Trị, Thừa Thiên – Huế) qui sont touchées et la nappe des eaux rouges continue de s’étendre et commence à gagner les côtes méridionales. Pour survivre les pêcheurs essaient d’aller chercher du poisson au grand large où ils risquent d’être abattus par les pêcheurs armés chinois et la marine chinoise qui se sont appropriés la mer orientale.

Comme si Formosa ne suffit pas, dans la même région, profitant de la saison des pluies, une vingtaine d’usines hydroélectriques détenues par les Chinois déversent sans crier gare l’eau de leur bassin sur la campagne environnante, détruisant les cultures et tuant plusieurs centaines de personnes. Ce genre d’inondations causées sciemment et souvent sans préavis par les usines hydroélectriques ont fini par susciter dans la population un sentiment de détestation envers les 7000 barrages qui produisent 40% de l’électricité nationale, que Hanoi parsème dans tout le pays à l’imitation des Chinois en Chine.

Plus grave, en pleine tempête Formosa, pour se moquer du monde, les Chinois, sous leur faux nez, la compagnie vietnamienne Hoa Sen, se firent accorder la licence pour l’implantation d’une autre aciérie d’égale ampleur à Cà Ná, province de Ninh Thuận, dans le Sud du pays. Si cette usine voit le jour et se met à rejeter ses déchets dans la mer comme celle du Centre, nul doute que toutes les provinces littorales vietnamiennes deviendront inhabitables pour ses autochtones et que l’économie maritime s’effondrera complètement.

Pour parfaire la destruction du Sud, en 2008 les Chinois, via la compagnie Lee & Man, se firent accorder la construction d’une gigantesque papeterie devant produire 420 000 tonnes de papier par an sur le Sông Hậu, le grand fleuve nourricier du delta, au fi des protestations unanimes. Cette usine qui entre en principe en fonction cette année tuera certainement le fleuve avec ses énormes quantités de rejets de soude et d’autres produits toxiques et ruineront riziculture comme aquaculture dans l’Ouest.

A la différence d’autres entreprises étrangères, peu nocives, les entreprises chinoises installées sur tout le territoire vietnamien, sont toutes très polluantes par la nature de leurs produits et rejettent allègrement leurs déchets dans l’atmosphère, dans le sol comme dans les eaux. Lacs et rivières vietnamiens sont déjà noirâtres ou rougeâtres selon les substances qui s’y déposent. Le sol imprégné d’engrais et de pesticides contamine les récoltes. On soupçonne même la Chine d’exporter avec ou non l’agrément de Hanoi ses propres déchets toxiques au Vietnam où ils sont enfouis dans divers endroits du pays, sur la foi des témoignages de quelques complices repentis. D’ailleurs d’où Formosa tire-t-elle tant de déchets quand sur sa propre déclaration ses fourneaux ne sont pas tout à fait prêts ?

Conséquences de la pollution :

La population vietnamienne a extrêmement peur maintenant pour sa santé. Outre l’air qu’elle respire, l’eau dont elle sert pour ses ablutions et sa lessive, tous ses aliments sont désormais susceptibles de l’empoisonner. Fruits et légumes sont non seulement bourrés de pesticides chinois fortement nuisibles mais aussi de produits chimiques chinois dangereux qui les grossissent ou prolongent leur fraîcheur apparente. D’ailleurs, depuis les traités sino-vietnamiens, les produits alimentaires importés de Chine envahissent les marchés vietnamiens et ils sont encore pire : il n’y a pas de semaine sans que les journaux ne rapportent des cas d’intoxication causée par l’un de ces produits, ou ne révèlent des cas de faux riz, de faux œufs, de fausses nouilles, de fausses viandes de faux café, etc. fabriqués tous avec des produits chimiques. Comment alors se protéger puisqu’il faut bien manger pour vivre ? Comment savoir si le fruit ou le légume que l’on mange n’est pas contaminé, si la viande que l’on savoure n’est pas trafiquée, si le poisson que l’on achète n’est pas bourré de métaux toxiques, si le nước mắm que l’on consomme n’est pas fabriqué à partir de ces poissons intoxiqués et si le sel que l’on utilise ne provient pas d’un littoral pollué ? Le Vietnam est devenu le deuxième pays de cancéreux du monde avec un nombre de morts par cancer estimé en 2015 par l’OMS sur la base des déclarations des hôpitaux vietnamiens à 350 par jour, et un nombre de 130 000 cas nouveaux par an, et on s’attend à ce que ces chiffres augmentent fortement après la catastrophe Formosa.

Cependant le gouvernement complice des pollueurs refuse de prendre des mesures sanitaires, repousse toute demande d’analyse de l’eau, interdisant même après Formosa aux médecins d’examiner le sang des habitants des provinces du Centre par peur d’une exploitation par des « forces ennemies » (terme désignant les groupes d’opposants au régime). Les « génocideurs » de Pékin peuvent se frotter les mains. Le sud-ouest et le centre du Vietnam se vident peu à peu de leur population, poussée par la misère à émigrer à l’étranger sur l’incitation du gouvernement. Et la plupart de ces émigrants peu éduqués n’ont d’autre ressource que de rejoindre le lumpenprolétariat du pays d’accueil qui les reçoit mal et les méprise. Par ironie, à l’instar de Donald Trump, le premier ministre cambodgien a énoncé dernièrement le projet de construction d’un mur sur la frontière vietnamienne pour empêcher les Vietnamiens sans papier d’entrer au Cambodge ! Pendant ce temps viennent s’installer partout au Vietnam des milliers sinon déjà des millions de Chinois auxquels les autorités réservent les meilleurs emplacements, quitte à exproprier contre une indemnisation insignifiante les Vietnamiens qui y habitent depuis des générations, créant ainsi des collectifs de « dân oan » (victimes d’injustice) que l’on peut voir rassemblés autour de la capitale ou des préfectures pour réclamer une réparation qui ne sera jamais faite.

Menaces militaires :

A l’encontre des pays libres qui n’accueillent les entreprises étrangères que dans la perspective de procurer du travail à leurs citoyens, le gouvernement vietnamien souffre sans piper que les compagnies chinoises importent tout leur personnel au nombre de dizaines de milliers, voire bien plus, et se refusent à tout contrôle de la part de son administration. Entre également dans ce comportement de servilité/arrogance un souci de dissimulation d’une réalité bien plus inquiétante. Les terrains immenses concédés à la Chine pour leurs usines qui n’en nécessitent pas tant, situés de surcroit dans les positions les plus stratégiques du pays, protégés de barbelés et interdits aux Vietnamiens, fussent-ils des représentants de l’autorité publique, ne peuvent abriter que des complexes militaires dont le personnel se compose des soi-disant employés d’usines. Armements de toutes tailles passés par la frontière ouverte peuvent y être aisément camouflés, surtout si des tunnels y sont creusés. D’ailleurs, si l’on en croit la rumeur, les Chinois sont en train (ou ont fini) de construire en secret deux tunnels assez grands pour l’usage de tanks et de camions, pour relier la région des hauts-plateaux et le delta du Mékong.

Actuellement, en cas d’invasion armée, la Chine peut mouvoir à tout moment des régiments par le Nord-Vietnam dont la région frontalière et la baie du Tonkin sont déjà sous son contrôle, au Centre elle dispose des bases sur les Hauts plateaux aussi bien que sur la côte avec le port de Vũng Áng où peuvent entrer ses sous-marins et gros navires. Plus éloigné, le Sud sera atteint par des troupes descendues des Hauts-plateaux, et aussi des avions partant des aéroports construits récemment sur les îles Paracel et Spratley volées au Vietnam. Si les intrigues en cours réussissent, la Chine se rendra bientôt maîtresse de plusieurs aéroports régionaux déficitaires qu’elle pourra transformer en aérodromes militaires.

Pour parfaire l’encerclement du Vietnam et empêcher tout approvisionnement en sa faveur par voie terrestre aussi bien que maritime, la Chine a noué une solide alliance avec le Laos et le Cambodge, lequel lui a même loué pour 90 ans une base navale dans le port de Sihanoukville d’où elle peut surveiller la mer du Sud. En cas de nécessité, par exemple d’intervention américaine, elle a déployé une rangée de missiles sol-air aux îles Paracel pointées où, sinon sur le Vietnam distant d’à peine une trentaine de km.

Tous ces préparatifs militaires ne font que concrétiser l’ambition belliqueuse de la Chine, ambition qu’elle n’a jamais dissimulée : sur le site web sina.com de l’armée chinoise les auteurs des articles publiés le 5/9/2008 puis le 20/12/2014 expliquent comment la Chine peut conquérir rapidement le Vietnam ! Mais, en bons disciples de Sun Tseu et en amateurs du jeu de go, surtout après l’invasion ratée de 1979, les Chinois préfèrent n’utiliser la force qu’en dernier recours, après avoir étouffé l’adversaire. C’est ainsi que depuis des dizaines d’années la Chine a appliqué patiemment envers son petit voisin « la stratégie du vers à soie » qui vient à bout par grignotage d’un gros tas de feuilles de mûrier.

La population vietnamienne, prise entre le marteau chinois et l’enclume gouvernementale, préfère pour beaucoup vivre dans le déni ou le fatalisme. Mais les négateurs de la menace chinoise ne peuvent contester l’omniprésence des Chinois dans le pays, et depuis les fuites sur le traité de 1990, surtout depuis le développement de la technique « livestream » sur Facebook qui permet l’échange direct des informations, ils prennent conscience du danger imminent que le pouvoir communiste veut leur cacher. Pour leur part, les traîtres de l’appareil d’Etat, mis au parfum depuis longtemps, ne cherchent qu’à se constituer une fortune conséquente par racket et concussion, puis à la transférer à l’étranger par des moyens plus ou moins licites. Alors que le Vietnam risque la faillite pour une dette actuelle de 167 milliards USD équivalant à 62% du PNB, et que les caisses du pays sont vides, on estime à plus de 600 milliards USD l’argent volé au peuple des apparatchiks vietnamiens déposé aux Etats-Unis, et à plus de 200 milliards USD celui déposé par eux dans les banques suisses. Les Panama papers révèlent que rien qu’en 2015 92 milliards USD ont été sortis illégalement du Vietnam pour rejoindre les banques étrangères. Tous ces félons communistes continuent d’abreuver le peuple de mensonges lénifiants pour leur vanter la douceur de vivre dans un Vietnam en marche vers la modernité, mais eux-mêmes prennent la précaution d’envoyer par avance leurs femmes et enfants dans les pays capitalistes, de préférence chez le plus « honni », les Etats-Unis. Les empêcheurs de tourner en rond, à savoir ceux qui assistent les victimes d’injustice, les « démocrates », les citoyens ouvertement hostiles au Parti ou à la Chine, sont tolérés pendant un certain temps pour faire croire à l’opinion internationale qu’ils vivent dans un pays libre, puis un beau jour ou plutôt une belle nuit (comme c’est la coutume dans les dictatures) ils sont arrêtés, battus, emprisonnés, parfois tués. Il y a quelques jours, la police politique a ainsi kidnappé les démocrates les plus notoires pour les détenir on ne sait où, afin de décourager ceux qui sont tentés de participer à la manifestation générale du 5/3/2017 ; à Saigon, ceux qui ont eu le courage de manifester ont été durement réprimés, et à cette occasion ils ont découvert que les policiers les plus brutaux qui les battent cruellement (une manifestante de 67 ans frappée à la tête est à ce jour entre la vie et la mort) sont en fait des Chinois.

Hormis la minorité des chiens de garde du régime, le peuple vietnamien refuse l’idée de tout rattachement à la Chine. Mais, trahi par ses propres dirigeants devenus « l’ennemi intérieur », comment pourra-t-il s’opposer au puissant « ennemi extérieur » quand viendra l’heure fatidique ? Le seul espoir pour le Vietnam de rester indépendant est un soulèvement général assez considérable pour renverser le pouvoir vendu de Hanoi et mettre à la place un gouvernement démocratique qui prendra à cœur les intérêts nationaux et saura nouer des alliances militaires avec les pays libres. Et cela avant un déploiement militaire chinois. Or, soumis depuis près d’un demi-siècle pour le Sud et d’un siècle pour le Nord, à l’un des plus féroces régimes politiques qui existent, les Vietnamiens ont perdu leur énergie et leur confiance en eux-mêmes. Pour se révolter, ils doivent vaincre la peur paralysante des foudres du régime qui leur est inculquée dès l’enfance.

Cependant le temps presse et nous ne pouvons assister sans réagir à la mort lente d’un peuple jadis fier et courageux. A vous tous les hommes et femmes de bonne volonté, épris de justice et de liberté, je vous adjure de vous pencher sur le drame du Vietnam ! Alertez l’opinion publique internationale pour contrer les menées annexionnistes de Pékin ! Spécialement ceux qui parmi vous avez, par vos vociférations contre la guerre du Vietnam dans les années 1960, contribué à pousser l’Amérique à l’abandon de la république du Sud-Vietnam pour la faire tomber dans les mains de la clique des sinistres assassins de Hanoi, prenez vos responsabilités et rachetez-vous en dénonçant aussi fort qu’autrefois la criminelle politique chinoise ! Montrez aux Vietnamiens qu’ils sont activement soutenus, et par la chaleur de votre sympathie communiquez-leur la flamme qui leur manque pour surmonter leur peur ! Aidez-les à reprendre leur droit de vivre libres dans un pays libre !

Paris, le 9/3/2017
Đặng Phương Nghi

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