Trois membres du Congrès américain demandent la libération des dissidents Pham Thanh Nghien et Tran Khai Thanh Thuy

Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print
Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print

28 janvier 2010

Son Excellence M. Nguyen Minh Triet
Président de la République Socialiste du Vietnam

c/o Ambassade de la République Socialiste du Vietnam
1233 20 Street NW, Suite 400
Washington, DC 20036

Monsieur le Président,

Nous vous écrivons pour exprimer notre vive préoccupation concernant la détention et les procès à venir de Mlle Pham Thanh Nghien et Mme Tran Khai Thanh Thuy, deux éminentes défenseuses des droits de l’homme. Nous demandons que le gouvernement vietnamien agisse d’une manière compatible avec ses propres obligations juridiques et le droit international, et de libérer ces personnes immédiatement et sans suites judiciaires.

Sur la base des informations communiquées par le Département d’État américain et des organisations internationales de défense des droits de l’homme, il apparaît qu’il y a de sérieuses lacunes dans les accusations portées contre Mlle Pham Thanh Nghien et Mme Tran Khai Thanh Thuy. Ces deux femmes ont toujours défendu les droits de l’homme au Vietnam, notamment la liberté d’expression et d’association. Pour ces activités, elles risquent désormais d’être condamnées à des peines de prison.

Il a été apporté à notre connaissance que Mlle Pham Thanh Nghien doit être jugée ce vendredi 29 janvier 2010 pour « propagande contre l’État. » Elle a été arrêtée par des policiers vietnamiens en septembre 2008 et on nous rapporte que sa famille n’a pas été autorisée à lui rendre visite en prison depuis son arrestation.

Il a été apporté à notre connaissance que l’écrivaine et militante Tran Khai Thanh Thuy, qui a tenté d’assister aux procès d’autres militants pour la démocratie, sera jugée le 5 février 2010. Elle n’aurait eu aucun contact avec sa famille depuis sa détention en octobre 2009. En outre, il n’y a eu aucune confirmation que les médicaments fournis à la police pour traiter son diabète et sa tuberculose lui ont été remis.

Selon la Constitution de la République Socialiste du Vietnam et le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP), auquel le Vietnam est signataire, tous les citoyens jouissent de la liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de religion et du droit d’association. Tant votre Constitution que le PIDCP garantissent aux inculpés la présomption d’innocence, le droit de présenter une défense et celui d’avoir un avocat. Les prochains procès de Mlle Pham Thanh Nghien et de Mme Tran Khai Thanh Thuy apparaissent en contradiction frappante de ces principes.

Nous demandons donc respectueusement que le gouvernement vietnamien libère immédiatement et sans condition Mlle Pham Thanh Nghien et Mme Tran Khai Thanh Thuy et que d’ici là, les autorités doivent prendre toutes les mesures pour garantir leur sécurité physique et psychologique et leur bien-être, dont l’accès aux médicaments et une assistance médicale et des visites de leur famille et amis.

Les droits universels doivent être respectés par tous. Il est temps pour le Vietnam de permettre à ses citoyens d’exercer pleinement les droits internationalement reconnus comme la liberté de réunion, d’expression, d’association et de religion sans crainte de représailles de leur gouvernement.

Nous vous remercions d’avance pour votre aide sur cette question importante et urgente.

Cordialement,

Barbara Boxer
Sénatrice des Etats-Unis

Loretta Sanchez
Députée des Etats-Unis

Zoe Lofgren
Députée des Etats-Unis

PDF - 726.3 ko

Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print

Derniers articles

Action collective pour les îles Paracel et Spratly

Aujourd’hui, la communauté internationale s’accorde à dire que la République populaire de Chine mène des actions de plus en plus agressives dans la région indo-pacifique, notamment en mer de Chine méridionale. Ces hostilités ont commencé il y a 49 ans avec l’invasion chinoise des îles Paracels (Hoàng Sa) le 19 janvier 1974,