Viêt-Nam. Les autorités doivent libérer les blogueurs et cesser de museler la dissidence

Amnesty International

21 décembre 2012

Trois blogueurs vietnamiens condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement pour « propagande contre l’État » doivent être libérés immédiatement, a déclaré Amnesty International à l’approche de leur procès en appel qui doit avoir lieu le 28 décembre.

Trois blogueurs vietnamiens condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement pour « propagande contre l’État » doivent être libérés immédiatement, a déclaré Amnesty International à l’approche de leur procès en appel qui doit avoir lieu le 28 décembre.

Les blogueurs ont été condamnés le 24 septembre à l’issue d’un procès qui n’a duré que quelques heures.

Nguyen Van Hai, connu sous le nom de Dieu Cay (« la pipe à eau du paysan ») a été condamné à 12 ans de prison, l’ancienne policière Ta Phong Tan à 10 ans, et Phan Thanh Hai, alias AnhBaSaiGon, à quatre années. Leur procès en appel aura lieu devant la Cour populaire suprême d’Ho Chi Minh-Ville.

« La condamnation de ces blogueurs est une tentative flagrante des autorités vietnamiennes de museler les opinions dissidentes, a indiqué Rupert Abbott, chercheur sur le Viêt-Nam à Amnesty International.

« Nous les considérons comme des prisonniers d’opinion, détenus pour uniquement pour avoir exercé de manière pacifique leur droit à la liberté d’expression en écrivant des articles en ligne. Ils doivent être libérés immédiatement et sans condition.

« Les autorités vietnamiennes ont en 2012 durci leur répression déjà rigoureuse visant les voix qui s’élèvent pour critiquer l’action du gouvernement ; des blogueurs, des auteurs-compositeurs, des avocats, des défenseurs des droits des travailleurs, des adeptes de groupes religieux, des militants pour la démocratie et d’autres encore se retrouvent derrière les barreaux.

« Cette orientation plus qu’inquiétante doit être revue : les défenseurs des droits humains doivent pouvoir contribuer au développement de leur pays, au lieu de craindre de se retrouver en prison parce qu’ils mènent des activités non violentes », a conclu Rupert Abbott.