Birmanie : un bonze dissident vietnamien veut une « action urgente » de l’ONU

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Hanoi – Le numéro deux de l’Eglise Bouddhiste Unifiée du Vietnam (EBUV), Thich Quang Do, grande figure de la dissidence de ce pays communiste, a appelé vendredi à une « action urgente » des Nations Unies pour mettre fin en Birmanie « à la répression » des « manifestants pacifistes » par la junte.

« J’appelle les Nations Unies et tous les états membres à une action urgente, via tous les principaux organes de l’ONU, pour exhorter le gouvernement birman à cesser toutes les attaques, toutes les arrestations et la violence dirigées contre les manifestants pacifiques », déclare-t-il dans une lettre au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, diffusée par l’organisation (IBIB) qui assure sa communication.

Thich Quang Do, dont l’IBIB (Bureau international d’information bouddhiste) rappelle qu’il fait partie des nominés pour le Prix Nobel de la Paix 2007, mène lui-même un combat acharné depuis une trentaine d’années contre le régime de Hanoï.

Son Eglise, qui a toujours refusé de se soumettre au contrôle du Parti communiste au pouvoir, est interdite depuis 1981. Longtemps emprisonné, le bonze vit en résidence surveillée dans sa pagode à Ho Chi Minh-Ville, l’ex-Saïgon (Sud), d’où il continue à militer pour la liberté religieuse et les droits de l’homme au Vietnam.

Dans sa lettre à Ban Ki-Moon, Thich Quang Do demande à l’ONU d’adopter « une résolution forte » à l’occasion de son assemblée générale, qui se tient actuellement à New York.

Il réclame aussi une « session spéciale » du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève pour « trouver une solution rapide » à la « tragédie » en Birmanie.

« La junte militaire devrait immédiatement libérer Aung San Suu Kyi ‒l’opposante birmane Prix Nobel de la Paix ‒ et ouvrir un dialogue avec l’opposition démocratique », poursuit le moine bouddhiste.

« Nous, les peuples de Birmanie et du Vietnam, sommes liés plus que jamais, car nous sommes tous les deux victimes (…) de l’oppression de dictatures militaires ou totalitaires », ajoute-t-il dans un autre message de condoléances envoyé cette fois au peuple birman.

« Nous partageons une aspiration commune au droit à la vie et à la liberté », assure-t-il dans cette deuxième lettre également diffusée par l’IBIB, organisation basée à Paris.

Les forces de sécurité sont une nouvelle fois entrées en action jeudi à Rangoon, la plus grande ville de Birmanie, pour tenter de briser un mouvement de protestation lancé le 19 septembre à la suite d’une augmentation massive des prix et dont les moines bouddhistes sont devenus le fer de lance.

De mercredi à jeudi, la répression a fait 13 morts et des dizaines de blessés.

Vendredi, selon des témoins, la plupart des magasins et des commerces étaient fermés à Rangoon où policiers et soldats étaient déployés en très grand nombre.

AFP/28 septembre 2007

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