La Direction N° 2, service de renseignement du ministère de la Défense du gouvernement communiste vietnamien, a attiré l’attention des Vietnamiens le 17 Juin dernier au moment où le général Nguyen Nam Khánh publie une lettre accusant le Général Le Duc Anh, ancien chef d’Etat, et ses acolytes d’avoir utilisé la direction n°2 pour monter de toutes pièces des accusations contre le général Vo Nguyên Giáp, le héros de Diên Biên Phu. Pourtant, jusqu‘à cette date, le général Khánh apparaissait comme un proche du général Anh, bien qu‘il soit son ainé. Puis, le 15 Juillet, le général Khánh publie une autre lettre, relatant sa rencontre avec, Phan Diên, un membre du bureau politique du Parti, et de plus membre permanent du Secrétariat du Parti. Pour Phan Diên, le dérive de la Direction n°2 sera le fait que quelques officiers subalternes du ministère de la Défense et le Parti serait en train de prendre des mesures disciplinaires. Mais depuis le mois de juin, plusieurs autres anciens membres du Parti ont aussi publié des lettres condamnant sévèrement le général Lê Duc Anh, réclamant un procès public jugeant la Direction n°2, espérant ainsi restaurer le prestige du général Giap.
Au vu de ces faits, on peut considérer ce problème de 3 manières :
En fait, tout ceci n’est que supposition. Dans le passé, beaucoup de luttes internes se sont déroulées au sein du Parti mais les dirigeants supérieurs ont toujours su trouvé un compromis pour ne pas tout perdre. En effet, les problèmes internes peuvent toujours se régler ultérieurement, chacun retrouvera toujours sa part de profit mais l’importance est que le parti reste au pouvoir. Quant à ceux qui cherchent à rétablir la justice et la démocratie au Vietnam, c’est à dire la grande majorité des vietnamiens, ils ont nullement besoin de prendre parti dans ce procès. Aucun des adversaires dans ce procès ne le mérite. L’important que ce procès ait lieu, pour que la vérité si bien enfouie dans les dédales éclate enfin, et que tout le monde puisse prendre compte toute l’ampleur de tous les crimes d’Etat que le Parti communiste a commis depuis plus de cinquante ans au pouvoir au Vietnam.
Ly Thai Hung