Reporters sans frontières écrit une lettre au Premier ministre vietnamien pour demander la libération de Pham Minh Hoang

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8 ooût 2011

A l’occasion de la première année en détention de Pham Minh Hoang, et à l’approche de son procès, le 10 août prochain, Reporters sans frontières a fait parvenir une lettre au Premier ministre vietnamien, Nguyen Tan Dung, pour demander la libération du blogueur franco-vietnamien.


Paris, 3 août 2011

Monsieur le Premier ministre,

Votre gouvernement s’apprête à juger le 10 août 2011 le blogueur franco-vietnamien Pham Minh Hoang.

Blogueur engagé, Pham Minh Hoang est connu sous le pseudonyme Phan Kien Quoc. Ses articles sur l’éducation, l’environnement et la souveraineté face à la Chine, ont été largement relayés sur le Net. Il a notamment participé à la campagne contre l’exploitation par des entreprises chinoises, des mines de bauxite sur les Hauts Plateaux du centre du pays. Il a pris part à des conférences sur la question de la souveraineté vietnamienne sur les archipels Paracels et Spratleys, sujet qui préoccupe et pousse nombre de vos concitoyens à descendre dans les rues ces derniers jours.

Ainsi, pour avoir écrit des textes sur son blog, donner des formations extra universitaires en leadership à ses étudiants, et être membre du parti pro démocratie Viet Tan, la justice vietnamienne va juger Pham Minh Hoang pour « tentative de renversement du pouvoir populaire ». Il est en détention provisoire depuis un an pour, selon les autorités, « les besoins de l’enquête ».

Pourtant, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et les articles 35, 50, 53 et 69 de la Constitution de votre pays garantissent ces activités. Aussi, le seul verdict qui soit approprié au procès de Pham Minh Hoang est un acquittement et une libération inconditionnelle. Pham Minh Hoang doit retrouver sa liberté de mouvement.

En ce début de votre deuxième mandature en tant que Premier ministre du Vietnam, il n’appartient qu’à vous d’inverser la tendance de votre pays souvent critiqué en matière de droits de l’homme, en faisant cesser les arrestations et procès politiques.

Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, nos salutations distinguées.

Jean-François Julliard
Secrétaire général

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