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Les autorités communistes vietnamiennes envoient la police pour briser une manifestation pacifique de 27 jours
19 juillet 2007
La nuit dernière, les autorités communistes vietnamiennes ont mobilisé un millier de policiers en uniforme et en civil pour embarquer les quelques 600 manifestants devant le Bureau de représentation de l’Assemblée nationale à Sài Gòn. La police a bouclé le quartier, brouillé la réception des téléphones portables, puis embarqué les manifestants dans les autocars. Les manifestants ont été ramenés dans leurs provinces.
Depuis 27 jours, un nombre grandissant de paysans venus de 18 départements ont manifesté pacifiquement devant le Bureau de représentation de l’Assemblée nationale pour protester contre la corruption du gouvernement et la confiscation des terres. Cet acte de désobéissance civique a rassemblé jusqu’à 2000 personnes certains jours. Pour que les autorités centrales entendent leurs griefs, les paysans, dont de nombreuses femmes âgées, ont bravé la mousson, le blocus des autorités qui ont empêché le ravitaillement en nourriture et vêtements, et d’autres formes de harcèlement et d’intimidation policière.
Le 7 juillet, les protestataires ont formé un comité de représentation et lancé un appel à l’Assemblée nationale « pour intervenir rapidement et protéger les citoyens en conformité avec les lois de la République Socialiste du Viêt Nam. »
A ce jour, aucun des appels des citoyens en colère, ceux qui ont manifesté à Sài Gòn tout comme ceux qui protestent à Hà Nôi dans le jardin public Mai Xuan Thuong, n’ont été entendus par le Parti Communiste Vietnamien.
En conséquence, le mouvement populaire pour la justice sociale au Viêt Nam continuera de grandir. Les protestations de masse dans les jours et les mois à venir constituent une partie du « pouvoir du peuple » qui est en train de se former dans le pays.
