14 octobre 2009
Le 13 octobre 2009, des proches de l’enseignant Vu Hung, dont ses parents, sa femme et sa fille sont allés à prison pour le rendre visite et lui apporter de la nourriture. Les gardiens de la prison ont rejeté leur demande de visite, faisant valoir que M. Hung avait « enfreint le règlement de la prison ».
Après de longues protestations, l’administration pénitentiaire a consenti à révéler à la famille que M. Hung a entamé une grève de la faim depuis sept jours pour protester contre la sentence du régime vietnamien. Le 7 octobre 2009, après un procès de trois heures, le Tribunal Populaire de Hanoi l’a condamné à trois ans de prison ferme, suivis de trois ans d’assignation à résidence. Son crime était d’avoir accroché, avec 8 autres dissidents, des banderoles déclarant la souveraineté vietnamienne sur les îles Spratley et Paracel et appelant à l’amélioration de la situation sociale au Vietnam. Au procès, il a réaffirmé qu’il était totalement dévoué au peuple et à la nation. Il a rejeté les accusations du régime et proclamé : « Je voulais juste apporter ma petite voix pour rendre la société meilleure. »
Depuis l’arrestation de Vu Hung le 18 septembre 2008, sa famille n’a pas été autorisée à le rencontrer. Lors de son procès le 7 octobre 2009, après l’énoncé du verdict, Vu Hung a essayé de s’approcher de sa femme, Ly Thi Tuyet Mai, pour la réconforter par quelques mots, mais la police a immédiatement bloqué Mme Mai et le tira hors de la salle d’audience.
Deux jours après le procès, Amnesty International a demandé à ses membres dans le monde entier de faire une action urgente pour demander la libération du prisonnier d’opinion Vu Hung.
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