Au Vietnam, Lê Quôc Quân résiste aux pressions

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2 octobre 2012

Cet ancien avocat n’hésite pas à défier le régime pour lever les restrictions qui pèsent sur la communauté catholique.

Ses multiples périodes d’incarcération et les menaces qu’il reçoit régulièrement ne l’ont jamais freiné. Lê Quôc Quân, 41 ans, lutte pour la liberté de religion, quitte à défier le pouvoir communiste vietnamien. « Mais j’ai tendance à devenir plus prudent, notamment lorsque je sors seul », concède-t-il. En août dernier, il a été passé à tabac par des hommes qu’il suspecte d’appartenir à la police, alors qu’il rentrait chez lui.

« Je considère qu’il n’y a pas de liberté de religion au Vietnam car nous ne pouvons pas faire grandir notre communauté », estime-t-il. Et l’ancien avocat de citer les innombrables restrictions qui pèsent sur la communauté catholique (environ 6 % de la population) : liberté restreinte de circulation pour les prêtres, tracasseries administratives pour les paroisses…

PROCÈS DE DISSIDENTS CHRÉTIENS

Quân a été emprisonné pour la première fois en 2007 à son retour des États-Unis. Les autorités lui ont alors confisqué sa licence d’avocat. Début 2008, alors que des centaines de catholiques manifestaient pour réclamer la restitution des bâtiments de l’ancienne délégation apostolique de Hanoï, accaparés par le pouvoir, Quân a osé franchir le portail de l’institution.

Il a été battu par la police. Depuis, l’activiste soutient constamment les communautés religieuses qui protestent contre la saisie de leurs biens immobiliers. Il essaie d’assister à un maximum de procès de dissidents chrétiens. Les organisations de défense des droits de l’homme ainsi que des hommes politiques américains connaissent son nom. Leurs pressions l’ont souvent tiré d’affaire.

PROVOCATION NON-VIOLENTE

Même si l’opposition est trop faible pour inquiéter le pouvoir communiste, Quân estime que la provocation non-violente constitue la stratégie la plus efficace pour pousser le gouvernement à respecter davantage la liberté de religion au Vietnam.

Depuis 2007, il note d’ailleurs des améliorations, « en surface ». Mais la répression s’intensifie. Fin septembre, trois activistes catholiques ont été condamnés à des peines de prison ferme pour propagande contre l’État. Accusations fantaisistes, d’après leurs proches. Le pouvoir communiste empêche tout mouvement de contestation. Quân, lui, est constamment surveillé.

RÉMY FAVRE, à Phnom Penh

Source : La Croix

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