L’accord USA-Viêt-Nam sur la liberté religieuse soulève de nouveaux doutes

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WASHINGTON, 6 mai (AFP) – Un accord sur les libertés religieuses, conclu entre les États-Unis et le Viêt-Nam, n’a pas empêché l’état communiste de commettre de nombreux abus, selon l’accusation portée vendredi par une commission mandatée par le Congrès.

La Commission américaine sur la Liberté Religieuse dans le Monde (International Religious Freedom) a demandé qu’un dispositif de contrôle assurant le respect effectif de l’accord conclu entre Washington et Hanoi devienne l’un des objets majeurs de l’exceptionnelle visite des États-Unis, le mois prochain, par le premier ministre du Viêt-Nam, Phan Van Khai.

La commission, dont les 10 membres sont nommés conjointement par le président George W. Bush et le congrès, avait classé le Viêt-Nam parmi les « pays particulièrement préoccupants », suspects d’atteintes aux croyances et libertés religieuses.

Jeudi, le gouvernement américain a annoncé un accord conclu avec le Viêt-Nam qui « s’attaque à un certain nombre de problèmes importants relatifs aux libertés religieuse », en attendant de nouvelles discussions avec Hanoi.

Vendredi, la présidente de la commission, Preeta Bansal, a déclaré que l’accord ne traite qu’une partie des problèmes qui placent le Viêt-Nam dans la liste des pays particulièrement préoccupants, « en ignorant beaucoup d‘autres. Parmi eux figurent le harcèlement et la détention des chefs de l’Église Bouddiste Unifiée. »

« Plus de 100 personnes restent emprisonnées ou subissent une forme d’assignation à résidence. »

« Plus de 1 000 églises, lieux de prières et salles de réunions restent fermées au Viêt-Nam, ce qui soulève le problème du renoncement à la foi dans certaines régions, sous la pression ou la contrainte. »

« Cette politique visait particulièrement les minorités ethniques, protestantes maronites, bouddhistes Hoa Hao et chefs de l’Église Bouddiste Unifiée. »

En annonçant l’accord jeudi, John Hanford, l’ambassadeur américain pour la liberté religieuse dans le monde, a déclaré que le Viêt-Nam avait interdit l’usage de moyens de pressions ou de méthodes coercitives anti-religieuses. « Il a libéré plusieurs personnalités religieuses et a commencé à autorisé la réouverture d’églises. »

Fait plus significatif, le Viêt-Nam a aussi légiféré dans un sens qui promet pour bientôt des avancées majeures en matière de liberté religieuse.

Ces déclarations ont suivi de quelques heures l’annonce par Khai de sa future visite à Washington, celui-ci soulignant qu’aucune personnalité vietnamienne d’aussi haut rang n’avait fait le voyage aux États-Unis depuis la victoire communiste dans la guerre du Viêt-Nam, voici 30 ans.

Madame Bansal a déclaré que l’accord USA-Viêt-Nam est le « premier accord diplomatique signé entre le gouvernement et un pays mis à l’index par la commission, depuis l’Acte sur les Libertés Religieuses dans le Monde – International Religious Freedom Act – de 1998.

« Nous nous réjouissons que l’introduction du Viêt-Nam dans la liste noire ait incité nos deux pays à discuter sérieusement de ces sujets. »

« Toutefois, nous n’avons pas lu les termes de l’accord, celui-ci n’ayant pas été rendu public, ce qui nous laisse dubitatifs à son propos. »

« Au cours des derniers mois, la commission a reçu des témoignages troublants – de nouvelles arrestations et de pressions à l’encontre de minorités ethniques du Viêt-Nam qui se distinguent par leurs convictions et leur pratique religieuse, laissant présumer que le gouvernement continue de limiter le nombre de candidats autorisés à suivre des études les préparant à la prêtrise catholique.

Nous souhaiterions la mise en place d’un dispositif de contrôle qui vérifierait le bon respect de l’accord ainsi que les progrès attendus par ailleurs. »

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