Sai Gon – Les proches de l’écrivain dissident Do Nam Hai ont rapporté que tôt le matin du 23 mars 2006, la sûreté publique a interpellé Do Nam Hai à son domicile malgré ses protestations.
Jusqu’à 22h00 le même jour, sa famille n’avait toujours reçu aucune nouvelle de Do Nam Hai. La sûreté publique n’a pas révélé le lieu de sa détention.
Dans la soirée précédent son arrestation, le 22 mars, deux membres de la sûreté publique se sont présentés au domicile de Do Nam Hai pour lui remettre une convocation au poste de police sis 181, Hoang Van Thu, 8ème arrondissement, à Phu Nhuan, une banlieue proche de Sai Gon.
La convocation ordonnait à Do Nam Hai de se présenter au poste à 8h00 le 23 mars dans l’objectif de “clarifier les raisons de la lettre de Do Nam Hai adressée à M. Nguyen Thanh Tai“.
Au dos de la convocation, Do Nam Hai a écrit ceci : “J’ai bien reçu la convocation daté du 22 mars 2006. Cependant, je ne me présenterais pas au poste de police de Phu Nhuan demain matin comme il me l’est ordonné. La raison est que ma lettre s’adressait à M. Nguyen Thanh Tai, vice-président du Comité Populaire de Ho Chi Minh Ville (maire adjoint, NDLR) et non pas à la Sûreté Publique“.
Ainsi, tôt le matin du 23 mars 2006, de nombreux membres de la sûreté publique ont déferlé au domicile de Do Nam Hai, forçant celui-ci à les suivre malgré ses protestations. Les policiers ont également saisi l’ordinateur personnel de Do Nam Hai.
Nous espérons que les vietnamiens, aussi bien à l’intérieur et à l’extérieur du pays, alerteront les medias et les opinions publiques à propos de cette arrestation et intercéderont pour sa libération.
Les faits ont été rapporté par le Mouvement Démocratique Vietnamien.
Quelques informations à propos de Do Nam Hai
L’écrivain et dissident politique Do Nam Hai, est connu sous le nom de plume Phuong Nam. Il a été plusieurs fois harcelé et arrêté par les autorités vietnamiennes depuis 2004, lorsqu’il a demandé publiquement un référendum sur la question du multipartisme au Viet Nam.
Le 16 janvier 2006, les autorités vietnamiennes lui ont infligé une amende de 20 millions de dong, environ 1300 euros, pour avoir détenu et fait circuler des documents qu’il a écrits sur le référendum en question.
Dans un acte de désobéissance civique, Do Nam Hai qualifie cette amende d’inconstitutionnel et refuse de l’acquitter.
Le 16 mars dernier, Do Nam Hai a reçu la visite du député australien Luke Donnellan qui effectuait un voyage au Viet Nam afin de mieux connaître les problèmes de droits de l’homme dans ce pays.
