Professeur franco-vietnamien arrêté au Vietnam : 2ème lettre d’appel au secours de son épouse

Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print
Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print

Deuxième appel au secours de Mme Le Thi Kieu Oanh

Les services d’investigation de la sécurité publique ne respectent pas la procédure judiciaire dans l’arrestation du professeur Pham Minh Hoang

À l’attention des Organisations de défense des droits de l’homme,
À l’attention des medias vietnamiens et étrangers,
À tous,

Cela fait maintenant 24 jours que mon époux, Pham Minh Hoang, enseignant à l’Ecole Polytechnique de Hochiminh-ville est détenu par les services d’investigation de la sécurité publique sans que nous, sa famille, ne soyons informés des charges retenues contre lui.

Immédiatement après l’arrestation de Hoang le 13 août, j’ai demandé à Me Tran Vu Hai de prendre officiellement en charge la défense de mon époux. À travers les échanges que nous avons eus, Me Hai m’avait informée qu’avec l’ « ordre d’arrestation urgente » émise le 13 août, la police pouvait maintenir mon époux en détention au maximum neuf jours. Par la suite, si les autorités voulaient le garder en prison, les services d’investigation devaient ordonner une mise en détention provisoire avec approbation du Parquet et avertir la famille. Le 23 août, soit dix jours après l’arrestation de mon époux, les services d’investigation m’informaient qu’ils avaient transmis au Parquet une demande de mise en détention provisoire de Hoang pour une durée de quatre mois. Vendredi 27 août, j’ai de nouveau questionné les services d’investigation qui m’ont répondu que le courrier officiel m’informant de la mise en détention provisoire de mon époux m’avait été adressé par voie postale. Je n’ai cependant rien reçu à ce jour. Lorsque je me tourne vers les enquêteurs, ils me répondent de patienter, que le « courrier est en chemin » !

Mesdames et messieurs,

Selon l’alinéa 4 de l’article 88 du Code de la Procédure Judiciaire, si les services d’investigation décident de la mise en détention provisoire d’un prévenu, sa famille doit être alors immédiatement avertie. Mais depuis le 23 août – date de la fin de la période de détention initiale – quatorze jours se sont déjà écoulés et je ne suis toujours pas informée du maintien ou non en détention de mon époux, ni des accusations portées contre lui.

Cette situation m’inquiète au plus haut point. Je le suis d’autant plus que même le Consul Général de France au Vietnam me dit qu’il n’a pas été informé par les autorités vietnamiennes des charges retenues contre Hoang. Les services d’investigation de la sécurité publique ne respectent pas la loi en maintenant Hoang en détention sans en informer sa famille. Lorsque Hoang a été arrêté pour « tentative de renversement du gouvernement » selon l’article 79 du Code Pénal, ils n’ont fourni aucune preuve pour étayer leurs accusations. Aujourd’hui, ils le maintiennent en détention en toute opacité. Je suis profondément inquiète pour mon époux. J’ignore pour combien de temps encore il va devoir rester en prison sans motif.

En conséquence, j’ai déposé une plainte contre le Ministre de la Sécurité Publique et contre le Parquet pour le non respect de l’alinéa 4 de l’article 88 du Code de la Procédure Judiciaire en demandant la libération de mon époux Pham Minh Hoang.

Par cet appel au secours, je vous implore, vous, ses amis de tous horizons, les medias et les organisations de défense des droits de l’homme, d’intervenir auprès des autorités vietnamiennes pour qu’elles disent officiellement où et pour combien de temps est détenu mon époux et de quoi il est accusé. Devant le silence des autorités judiciaires vietnamiennes, devant l’opacité des méthodes de travail de la police, je crains que Hoang ne soit en prison indéfiniment.

Je vous remercie de votre attention,

Le 6 septembre 2010

Le Thi Kieu Oanh
423 duong Nguyen Thi Phuong, Phuong 8, Quan 10, TP HCM
Téléphone : +84 838 532 010 ; +84 93 83 45 343

Vous pouvez également contacter notre famille en France :

M. PHAM Duy Khanh, email : dkhanh.pham@gmail.com
Parce que je n’ai pas la possibilité de diffuser cette lettre, j’ai demandé à mon beau-frère de le faire.

Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print

Derniers articles

Action collective pour les îles Paracel et Spratly

Aujourd’hui, la communauté internationale s’accorde à dire que la République populaire de Chine mène des actions de plus en plus agressives dans la région indo-pacifique, notamment en mer de Chine méridionale. Ces hostilités ont commencé il y a 49 ans avec l’invasion chinoise des îles Paracels (Hoàng Sa) le 19 janvier 1974,