Des militants vietnamien-américains appellent les États-Unis à faire pression sur le Viêt Nam au sujet des droits de l’homme
Mardi 29 Mai 2007
WASHINGTON : Mardi, quatre militants Vietnamien-Américains ont invité le président des États-Unis George W. Bush à accroître la pression sur le Viêt Nam pour que ce pays respecte les droits de l’homme. Ils lui ont dit également que les États-Unis devraient soutenir ouvertement les forces démocratiques qui travaillent pour apporter le changement à Hà Nôi.
La réunion qui s’est tenue à la Maison Blanche était censée envoyer un message de désapprobation au Viêt Nam sur son traitement de plus en plus dur des militants anti-gouvernementaux.
Do Hoang Diem, président du Parti pour la Réforme du Viêt Nam, déclare que durant les 45 minutes de la rencontre, Bush a exprimé ses inquiétudes concernant la répression contre les dissidents pacifiques et a demandé des propositions précises sur ce qu’il était nécessaire de faire pour aider à améliorer la situation des droits de l’homme au Viêt Nam.
Do Hoang Diem dit qu’il espère que la réunion se traduira par des actions concrètes du gouvernement des États-Unis et par un message clair adressé au régime à Hà Nôi : « Si le Viêt Nam veut adhérer à la communauté internationale, il doit respecter les règles des gouvernements civilisés. Il [le régime] se comporte comme un gouvernement escroc. Il ne peut pas bâillonner aussi facilement les voix pacifiques. »
L’année dernière, alors que le Viêt Nam s’apprêtait à accueillir le sommet des pays du rivage Pacifique et alors qu’il était sur le point d’adhérer à l’Organisation du Commerce Mondial, le régime semblait avoir pris un nouveau chemin vers une société plus ouverte. Aujourd’hui, les autorités ont intensifié leur campagne pour supprimer la dissidence.
Le Viêt Nam ne tolère aucune remise en cause de la règle communiste du parti unique ; il persiste à dire que seuls des hors-la-loi sont emprisonnés.
Un autre invité de Bush, Do Cong Thanh, membre fondateur du Parti Démocratique du Peuple Vietnamien, a été associé à trois militants récemment condamnés pour avoir diffusé de la propagande anti-vietnamienne sur Internet.
Ces quatres personnes font partie des six personnes arrêtées et condamnées à de la prison dans la dernière vague de répression du gouvernement. Un des condamnés a été accusé d’avoir organisé des manifestations anti-gouvernementales durant la visite de Bush à Hà Nôi, l’année dernière à l’occasion du sommet de l’APEC.
« Les États-Unis sont préoccupés par le nombre croissant des arrestations et détentions de militants politiques au Viêt Nam, pour des activités tout à fait conformes au droit à l’expression pacifique de l’opinion politique » dit Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil de la Sécurité Nationale, à propos de cette rencontre.
« Comme l’économie et la société vietnamienne se réforment et vont de l’avant, la répression exercée sur ces individus pour leurs opinions est anachronique et contraire au désir du Viêt Nam de prospérer, se moderniser et occuper une place plus éminente dans le monde des affaires. »
Dans un autre développement, le président démocrate du Caucus États-Unis – Viêt Nam au Congrès a démissionné vendredi et a présenté une résolution condamnant les arrestations des militants pro démocratie.
« J’ai été un ami constant du Viêt Nam, mais je ne peux pas transiger sur mon soutien aux droits de l’homme » dit le député Earl Blumenauer. « J’ai toujours affirmé que nous devons juger le Viêt Nam sur les progrès qu’il fait, et il est clair à mes yeux que le gouvernement vietnamien va dans la mauvaise direction en matière de démocratie et de droits de l’homme. »
