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Communiqué de presse du 10 août 2011
Viet Tan proteste énergiquement contre la condamnation à de trois ans de prison prononcée ce jour par le régime communiste vietnamien contre le blogueur et militant prodémocratie Pham Minh Hoang. Les arrestations et condamnations des patriotes et militants pro démocratie comme le juriste Cu Huy Ha Vu, le militant Vi Duc Hoi, les militants syndicaux à Tra Vinh, les paysans de Ben Tre et maintenant, le professeur Pham Minh Hoang constituent des crimes du Parti communiste vietnamien.
Alors que le procès était censé être public, la plupart des gens ont été bloqués aux abords du tribunal, y compris la mère du professeur Pham Minh Hoang. Le procès, qui a duré à peine trois heures, n’était qu’une formalité administrative. Ce verdict absurde révèle deux choses :
Premièrement, le système judiciaire au Vietnam n’est qu’un instrument au service et pour la protection du régime. Les articles 79 (renversement du gouvernement populaire) ou 88 (propagande contre l’état et le parti) du Code Pénal Vietnamien sont totalement anti-démocratiques, contraires aux libertés individuelles définies dans les conventions internationales.
Deuxièmement, les activités du professeur Pham Minh Hoang sont totalement justes. Depuis la signature aux pétitions contre l’exploitation de la bauxite par les entreprises chinoises jusqu’à la participation aux colloques sur la souveraineté vietnamienne des îles Paracels et Spratleys, en passant par l’écriture d’articles réclamant la démocratie, Pham Minh Hoang a agit conformément à sa conscience et aux devoirs d’un citoyen préoccupé par le sort de son pays. Même adhérer à une organisation politique comme Viet Tan et militer pacifiquement pour ses idées sont des activités banales dans n’importe quelle société démocratique. Il n’y a qu’au Vietnam où ces activités mènent à la prison simplement parce que le Parti communiste veut garder le contrôle absolu du pouvoir, n’acceptant aucune contestation ni critique.
Tout comme les autres membres de Viet Tan condamnés en mai dernier, le révérend Duong Kim Khai, Mme Tran Thi Thuy et M. Nguyen Thanh Tam, le professeur Pham Minh Hoang partage avec eux le même idéal de servir le peuple, le pays, de se battre pour la justice sociale, pour l’intégrité territoriale. Plus particulièrement, le professeur Pham Minh Hoang est retourné vivre au Vietnam, recouvrant sa nationalité vietnamienne et continuant sur place la lutte pour la démocratie, payant le prix fort pour son engagement en faveur des droits de l’homme. C’est un acte héroïque qui mérite l’admiration.
