Des centaines des citoyens mécontents manifestent à Sài Gon

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Des centaines des citoyens mécontents se rendent à Sài Gon pour y protester

Vers 10h du matin le 22 juin 2007, des résidants de la province de Tien Giang se rassemblent dans la ville de Tien Giang, au 11 rue Ly Chien Thang,, et louent des ferry-boats et d’autres véhicules dans le but de gagner la capitale économique Sài Gòn. Ils veulent demander au gouvernement de restituer toutes leurs propriétés confisquées. Cependant, ils sont stoppés par la police et leurs véhicules sont saisis.

Le 23 juin, déterminés à protester devant le bureau n° 2 de représentation de l’Assemblée nationale, situé au 194 rue Hoang Van Thu dans l’arrondissement Phu Nhuan, les résidants de Tien Giang tentent de rallier Sài Gòn en utilisant toutes sortes de véhicules.

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Les manifestants accrochent leurs banderoles aux grilles du bureau de représentation de l’Assemblée Nationale.

Mme Hoa, une des protestataires, crie à l’injustice parce que les fonctionnaires du gouvernement ont recouru à la force pour confisquer leurs propriétés. Les citoyens en colère de Tien Giang exigent la restitution de leurs propriétés. Ils espèrent que les Vietnamiens à l’étranger et la communauté internationale appuieront leur demande.

Lorsque les protestataires arrivent sur place, on leur dit que le bureau est fermé durant le week-end, et qu’ils doivent revenir le lundi 25. Malgré leur situation difficile, les habitants de Tien Giang décident de rester à Sài Gòn jusqu’à ce que leur problème soit réglé.

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La police tente de disperser les manifestants.

Le 24 mai dernier, le même groupe de citoyens en colère était déjà venu au bureau n° 2 de représentation de l’Assemblée nationale pour crier à l’injustice. Mais ils avaient été dispersés par la police. Aujourd’hui, leur problème restant entier, ils reviennent avec bien plus de détermination, décidés à rester jusqu’à ce que les autorités centrales trouvent une solution.

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“Les autorités de Tien Giang sont corrompues.
Que le gouvernement vienne en aide aux citoyens.”

À 9 heures du matin le lundi 25 juin, madame Hoa informe ses proches que plus de 200 citoyens de Tien Giang manifestent leur colère devant le bureau de représentation de l’Assemblée nationale. D’autres seraient en chemin pour les rejoindre. Malgré la fatigue des dernières journées, le moral des protestataires est solide. Ils sont résolus à faire entendre leur voix et ils ne se contenteront pas de promesses sans lendemain comme par le passé, dit madame Hoa.

Les officiels du gouvernement ont promis d’ouvrir une enquête sur la corruption éventuelle des fonctionnaires de Tien Giang, corruption qui aurait mené à la confiscation des terres des citoyens en colère. Madame Hoa dit que l’enquête démarrera dès le lendemain matin.

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“Les personnes injustement traitées de Tien Giang,
Demande la restitution de leurs rizières,
Demande des dédommagements
pour la construction de la ligne 500KV

Dans l’après midi du 25 juin, deux bus ont déposé près deux cents manifestants devant le Bureau n°2 de Représentations de l’Assemblée Nationale. Ceux là viennent de Vung Tau et Ba Ria et ont subi les mêmes confiscations qu’à Tien Giang. Ils se joignent donc aux premiers pour crier leur injustice. Mais à la différence des habitants de Tien Giang, ceux de Vung Tau et Ba Ria sont retournés chez eux le soir du 25 juin, après avoir reçu la promesse qu’une enquête serait ouverte pour examiner leurs cas.

Le 26 juin, au cinquième jour de la protestation, le nombre de citoyens en colère approche les 300. Malgré les promesses des autorités faites en début de semaine, aucune enquête n’a débutée pour faire la lumière sur les confiscations illégales des propriétés à Tien Giang. Les gens poursuivent donc leur protestation pacifique.

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Les manifestants campent à proximité du bâtiment officiel.

Le 28 juin, les effectifs policiers monte à une centaine de personnes. La police prévient qu’elle va disperser la manifestation. Malgré cette annonce, les protestaires ne bougent pas et s’attendent à être malmenés par la police. Les manifestants, au nombre de 250, sont répartis en deux groupes égaux. L’un est collé aux grilles avec les banderoles, face vers le bâtiment. L’autre groupe est dos au bâtiment et fait face à la police qui est à l’extérieur.

Le 30 juin, certains protestaires ont été dupés et amenés au commissariat du 114 rue Pham Van Chi, 1er arrondissement de Sai Gon. Une femme a été brutalisée par la police. Ses vêtements ont été déchirés et elle n’a pas été autorisée à se servir de son téléphone portable. Nous avons perdu sa trace après ces événements.

Une autre personne âgée a été blessée par la police. Les protestataires appellent désespérement à l’aide. Ils appellent les saigonais à se joindre à eux pour réclamer la justice. Ils appellent les vietnamiens de l’étranger à alerter les medias internationaux pour relayer les mauvais traitements dont ils sont victimes de la part des fonctionnaires corrompus. Le 2 juillet, après avoir pu rétablir le contact avec madame Cao Que Hoa, nous avons appris qu’elle a été brièvement interpellée par la police. Madame Hoa a également pu s’entretenir avec certains medias étrangers.

Selon madame Hoa, d’autres citoyens en colère de Binh Phuoc, An Giang, Bac Lieu, Hau Giang, Ben Tre, Kien Giang, Co Do, Ba Ria et Vung Tau se sont joints à ceux de Tien Giang. Il y a désormais près d’un millier de manifestants devant le bâtiment officiel.

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Un agent de sécurité du bâtiment officiel chasse les passants qui s’arrêtent pour lire les banderoles des manifestants.

Le 3 juillet, interviewée par la radio Nouvel Horizon, une manifestante décrit la situation suivante :
“Nous sommes à Sài Gòn depuis une dizaine de jours et par manque d’argent, notre situation est très précaire. Cependant, nous gardons le moral car malgré le block-out médiatique dans les journaux et télévisions d’état, d’autres personnes injustement expropriées dans d’autres villes que Tien Giang ont appris la nouvelle par bouche à oreille et elle nous ont rejoint. Aujourd’hui, ces nouvelles personnes ont amené quelques matériels de sonorisation, ce qui nous permet de crier plus fortement nos revendications.”

Durant l’interview radiophonique, on entends distinctement les slogans scandés par les manifestants :
- “A bas les autorités corrompues de Tien Giang”
- “A bas les autorités corrompues de Binh Phuoc”

Ce mardi 3 juillet, ils étaient 400 à manifester devant le Bureau n° 2 de Représentation de l’Assemblée Nationale, à Sài Gòn.

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