Droits humains en examen

Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print
Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print

Le Courrier

25 janvier 2019 | Achille Karangwa

Le troisième cycle de l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme met Hanoi au centre des critiques. Une manifestation a eu lieu à Genève le 22 janvier.

Le Vietnam est sous pression concernant son respect des droits humains. Lundi, une coalition d’ONG, telles que le Comité Suisse Vietnam (Cosunam) ou Viet Tan, dénonçaient les manquements de la République. Mardi, alors que l’Examen périodique universel (EPU) du pays débutait aux Nations Unies, 300 personnes manifestaient au Palais des Nations à Genève. Le rapport des résultats de l’examen est attendu pour vendredi.

C’est la troisième fois que le Vietnam fait l’objet d’un tel rapport, le dernier EPU remontait à 2014. Le pays avait fait l’objet de 227 recommandations d’amélioration. Aujourd’hui, si Hanoi affirme tenir ses engagements, les défenseurs des droits humains ne sont pas convaincus. « C’est largement superficiel, la police continue à passer à tabac des militants pacifiques, » s’indigne Duy Hoang, porte-parole de Viet Tan. Pour Jade Dussart, responsable Asie de l’Action des crétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), « la liberté de la presse a été restreinte depuis le dernier cycle de l’EPU. » En cause, une loi sur la cybersécurité entrée en vigueur ce mois et qui, selon l’activiste, « impose aux plateformes de type GAFA de censurer tout contenu jugé litigieux par le gouvernement, de stocker les données des utilisateurs sur le sol vietnamien et de les livrer à la demande des autorités. »

Le député genevois Rolin Wavre (PLR), président du Cosunam et présent à la manifestation de mardi, abonde : « Le rapport que nous avons remis contient 450 cas documentés de personnes menacées ou détenues pour délits d’opinion. Je ne vois pas quelles mesures les autorités ont vraiment appliqué. » Le vice-ministre des Affaires étrangères, Lê Hoài Trung, assure pourtant que le pays met en place 175 des 182 recommandations acceptées. « Le Code pénal et le Code de procédure criminelle ont été amendés. Mais l’article 109 prévoit des peines pouvant aller jusqu’à la peine de mort, » répond Jade Dussart. L’article 117 réprime lui la « propagande contre l’Etat. »

Daniel Bastard, de Reporters sans frontières, estime que si le pays a fait progresser les droits des personnes LGBTIQ en légalisant le mariage, « plus de 25 blogueurs et journalistes croupissent en prison. » La coalition d’ONG dénonce une vague de répression d’opposants politiques depuis 2016, elle réclame l’abrogation de tous les lois restreignant les droits politiques et la libération des opposants. Duy Hoang note toutefois que l’EPU 2019 représente un pas dans la bonne direction : la pression internationale porte selon lui ses fruits car le gouvernement est désormais plus sensible aux critiques.

Source : Le Courrier

Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print

Derniers articles

Action collective pour les îles Paracel et Spratly

Aujourd’hui, la communauté internationale s’accorde à dire que la République populaire de Chine mène des actions de plus en plus agressives dans la région indo-pacifique, notamment en mer de Chine méridionale. Ces hostilités ont commencé il y a 49 ans avec l’invasion chinoise des îles Paracels (Hoàng Sa) le 19 janvier 1974,