22 août 2018
La blogueuse et défenseure des droits humains vietnamien Tran Thi Nga a été agressée physiquement et a reçu des menaces de mort en prison, selon les rapports de sa famille.
Nga, 40 ans, a été arrêtée en janvier 2017 et condamné à neuf ans de prison pour « propagande contre l’État », une loi vague sur la sécurité nationale fréquemment utilisée pour faire taire les blogueurs et les critiques du gouvernement.
Nga a été placée dans une cellule avec une autre prisonnière de droit commun, réputée pour être la plus « violente prisonnière » de la prison de Gia Trung.
« J’ai reçu un appel téléphonique de Nga qui m’a dit qu’elle avait été continuellement agressée et qu’elle avait reçu des menaces de mort », a déclaré son mari Phan Van Phong sur Facebook.
« Nga m’a informé qu’elle avait été terrorisée à plusieurs reprises. » Cependant, elle a tenu à rassurer son mari en disant qu’ « ils n’oseraient pas la battre jusqu’à la mort. » Tran Thi Nga est autorisée à avoir une conversation téléphonique avec sa famille une fois par mois, pour une durée maximale de cinq minutes.
Depuis lors, son mari a adressé une lettre de protestation aux autorités pénitenciaires de Gia Trung, leur demandant d’ouvrir une enquête urgente sur ces incidents.
Aussi connue sous son pseudonyme Thuy Nga, Tran Thi Nga est une éminente défenseure des migrants et des victimes des spoliations foncières. Avant son arrestation, elle a régulièrement posté sur Facebook et Youtude des témoignages de la brutalité policière au Vietnam.
De nombreux anciens prisonniers d’opinion ont détaillé leurs expériences derrière les barreaux, affirmant que placer les criminels de droit commun dans la même cellule que des dissidents politiques est une tactique habituelle d’intimidation utilisée par les autorités vietnamiennes.
