La drôle de guerre du Vietnam contre le terrorisme

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Hanoi est obligé d’appeler un dissident un dissident.

C’est parfois trop d’être orwellien même chez les Communistes. C’est ainsi que les journaux nous apprennent qu’Hanoi a changé les accusations portées contre le citoyen américain arrêté en avril. Nguyen Quoc Quan n’est plus accusé « d’actes de terrorisme » pour son activisme pro-démocratie, mais d’avoir tout bonnement « tenté de renverser le gouvernement ».

M. Quan, naturalisé américain et père de deux enfants, a été arrêté en avril alors qu’il venait d’atterrir à l’aéroport de Saigon et souhaitait discuter des manières pacifiques de promouvoir la démocratie. Il avait déjà été arrêté pour les mêmes raisons en novembre 2007 et avait passé six mois en prison avant d’être relâché et expulsé.

Hanoï a qualifié Viet Tan, le parti politique auquel appartient M. Quan, de groupe terroriste. Mais le Viet Tan n’apparait dans aucune liste internationale de surveillance du terrorisme. Il s’agit d’une organisation pacifique de défense des droits de l’homme. La dernière fois que M. Quan a été arrêté – accusé également d’ « actes de terrorisme » – lui et ses amis avaient été arrêtés alors qu’ils distribuaient clandestinement un livre sur la lutte non violente.

La décision d’Hanoï d’abandonner sa stratégie ne laisse pas présager une libération imminente de M. Quan. La loi de subversion dont il est maintenant accusé s’est elle aussi avérée être très efficace pour museler l’opposition.

Mais ça a aussi un côté positif. Cela démontre que les États-Unis ont secoué Hanoi dans cette affaire. La Secrétaire d’État Hillary Clinton a mentionné le cas de M. Quan lors de ses rencontres avec son homologue vietnamien le mois dernier, et des Membres du Congrès se sont exprimés contre sa détention. Le nouvel Ambassadeur américain David Shear continue d’aborder les aspects des droits de l’homme.

La volonté de Washington de faire pression sur Hanoï dans le cas de M. Quan et dans d’autres affaires a son importance à une époque où le régime désire resserrer ses relations militaires avec les États-Unis pour réprimer la montée en puissance de Pékin en Mer de Chine méridionale. Il est tout aussi essentiel que Washington décourage les tentatives des régimes douteux – comme la Chine – de redéfinir « le terrorisme » afin de servir des desseins répressifs. Une guerre contre le terrorisme est vide de sens si on arrête des organisations pacifiques de défense des droits de l’homme telles que Viet Tan.

Les toutes nouvelles marques d’équité de Hanoï offrent un confort limité à M. Quan et à sa famille. Les relations à multiples facettes du Vietnam avec les États-Unis ne pourront pas aller de l’avant tant qu’il qu’il restera en prison.

Source : The Wall Street Journal

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