L’épouse de Nguyen Quoc Quan témoigne au Capitol

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Mme Ngo Mai Huong

Le 15 mai 2012, Mme Ngo Mai Huong, épouse du Dr Nguyen Quoc Quan, a témoigné devant la Commission Tom Lantos pour les Droits de l’Homme du Congrès des Etats-Unis. Mme Huong est écrivain et a publié plusieurs ouvrages de poésie et d’histoires courtes.


15 Mai 2012

Messieurs les députés Frank Wolf, James McGovern et les membres de la Commission Tom Lantos pour les Droits de l’Homme,

Je vous remercie de m’avoir invitée ici aujourd’hui pour le compte de mon époux Nguyen Quoc Quan.

Les medias et les organisations de défense des droits de l’homme l’appellent « militant pour la démocratie ». Je suis ici pour vous raconter l’histoire d’un ancien professeur de mathématiques au lycée de Kien Giang, Vietnam, qui n’a pas renoncé au rêve de construire des écoles pour les enfants pauvres et former la jeunesse persiste, même après avoir passé 30 ans aux Etats-Unis.

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Les députés Dan Lungren (gauche) et Franck Wolf (milieu) discutent avec Mme Ngo Mai Huong.

Guidé par son rêve, il rejoint Viet Tan et consacre sa vie à la promotion de la démocratie et la justice sociale au Vietnam. Il est convaincu que le changement doit venir du peuple, à travers des moyens pacifiques et il a voyagé au Vietnam à plusieurs reprises pour apporter sa petite contribution. Le 17 avril 2012, il m’a téléphoné juste après l’atterrissage à l’aéroport de Saigon. Il m’a promis de me rappeler une fois arrivé à son hôtel. J’ai attendu. Il ne m’a jamais rappelée. Mon époux a été arrêté à l’aéroport, accusé de soi-disant « terrorisme » selon l’article 84 du Code Pénal Vietnamien. Il est actuellement détenu pour une période indéterminée pour « investigation ».

Campagne calomnieuse dans les medias d’état.

Après l’arrestation de mon époux, les medias d’état ont mené une campagne calomnieuse dans laquelle il a été présenté comme un « terroriste » et accusé de porter des matériels « de formation au terrorisme » et prétendument planifié des actes de subversion.

Connaissant mon époux et son travail, je voudrais préciser que les documents présents sur son ordinateur portable, dont les medias d’état ont fait mention, sont simplement des présentations sur les compétences en leadership et des méthodes de résistances civiques non violentes. Il me disait : « Voir ces pauvres fermiers et militants se faire battre par les forces de sécurité me donne envie d’être parmi eux. Je sais que chacun d’entre eux est bien plus fort que tout régime, seulement s’ils avaient confiance en eux et savaient comment défendre leurs droits pacifiquement et collectivement. »

En détenant mon époux pour ses activités pacifiques, Hanoi ne viole pas seulement ses droits, mais menace potentiellement toute personne supportant la philosophie et les méthodes du Dr Martin Luther King et Gandhi.

Parler pour les autres.

J’ai la chance d’être assise devant, de témoigner librement et sans peur de représailles. Pourtant, il existe de nombreuses familles qui ne sont pas aussi chanceuses. Je compatis avec les épouses de l’écrivain Nguyen Xuan Nghia et du juriste Cu Huy Ha Vu qui, bien que harcelées sans relâche, continuent de lutter pour la liberté de leurs maris. Je pense aux douleurs de l’épouse du blogueur Phan Thanh Hai, enceinte de sept mois lorsque son mari fût arrêté.

Le gouvernement communiste vietnamien déshonore le travail admirable de ces courageux militants et les réduisent en silence.

Mais nous ne pouvons pas laisser cette injustice.

Votre voix compte.

Je suis redevable aux Membres du Congrès qui ont exprimé leur ferme soutien, et en particulier des députés qui ont récemment porté le cas de mon mari à l’attention de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Je suis également rassuré par le consulat américain à Saigon qui a réussi à voir mon mari et veiller à son bien-être. J’espère que l’ambassade et le consulat continueront à œuvrer pour sa libération immédiate.

Je viens ici solliciter votre aide pour obtenir la libération de mon mari contre la détention arbitraire au Vietnam.

En outre, j’espère que je peux prêter ma voix aux autres voix de la conscience, réduites au silence, comme le souhaite mon mari. Permettez-moi de conclure mon témoignage avec une citation de mon mari dans le Sacramento Bee [NDLR : journal local à Sacramento, Californie] en 2008 lorsqu’il a été interrogé sur les militants au Vietnam.

« Ce sont eux qui sont les véritables héros », dit-il. « Je les suis juste à ma façon. J’espère que tous les vietnamiens de l’outre-mer qui m’ont soutenu prêteront attention à ceux qui sont prêts à souffrir parce qu’ils aimeraient avoir la liberté dans leur pays. »

Encore une fois, je vous remercie d’avoir convoquée à cette audience et d’attirer l’attention du Congrès pour la cause de mon mari.

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Mme Ngo Mai Huong devant la Commission.

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Mme Ngo Mai Huong et le député Dan Lungren.

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