15/09/2008 – 08:47
Ceux qui manifestaient dimanche à Thai Ha ont applaudi avec enthousiasme quand ils furent informés que Mgr Jean Marie Henri Legrez, évêque du diocèse de Saint-Claude, dans le Jura en France, était parmi eux. Il était le premier évêque étranger à se joindre à eux dans la prière pour la justice.
Mgr Jean Legrez s’est rendu à Thai Ha en début de matinée, ce dimanche, alors que plus de 15 000 catholiques de Hanoi et des provinces voisines se débrouillaient comme ils le pouvaient pour atteindre Thai Ha. Un prêtre rédemptoriste le guida vers le terrain en litige où il rejoignit des milliers de manifestants en prière. Il fut informé de la tension qui régnait dans le secteur, provoquée par la présence de centaines de policiers armés de matraques électroniques.
La présence de Mgr Jean Legrez contribua à calmer de nombreux manifestants qui se demandaient pourquoi la police était déployée à une si grande échelle, dans et autour de Thai Ha. “Je ne pense pas qu’elle [la police] osera nous attaquer en face d’un étranger, en particulier d’un évêque”, dit une étudiante. « Je me sens en sécurité, ce qui m’aide à me concentrer sur la prière », ajouta-t-elle.
Le Major-général Nguyen Duc Nhanh, directeur de la police de Hanoi, et de nombreux hauts fonctionnaires de police étaient sur le site afin d’identifier les manifestants et diriger les unités de police chargées de filmer les manifestants – tactique d’intimidation évidente.
La police était sur les dents après une manifestation soudaine, samedi matin, dans l’ancienne nonciature de Hanoi. Elle arrêtait tous les bus en provenance d’autres provinces et se dirigeant vers la capitale. De nombreux fidèles durent parcourir plusieurs kilomètres à pied après que leur bus eurent été contraints de rebrousser chemin.
Samedi matin, 32 sœurs de la congrégation des Adoratrices de la Sainte-Croix, à Hanoi, ont fait leur solennelle et perpétuelle profession de voeux dans la cathédrale de Hanoi. Après la messe, les prêtres conduisirent la procession religieuse, depuis la cathédrale Saint-Joseph jusqu’à l’ancienne nonciature où ils avaient tenu des manifestations quotidiennes jusqu’au premier février, lorsque le gouvernement avait promis de le rendre [le terrain] à l’Église.
J.B. An Dang
