Messe en action de grâce pour l’ancien prisonnier de conscience Đặng Xuân Diệu

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19 fevrier 2017

Samedi 18/02/2017 à Joinville le Pont, dans la banlieue parisienne, une messe d’action de grâce a été célébrée pour remercier de la libération anticipée du prisonnier politique vietnamien Đặng Xuân Diệu.

Diệu, qui vient de passer près de 6 ans dans les prisons communistes vietnamiennes avant d’être libéré sous la pression internationale et expulsé vers la France le 12 janvier 2017.

Sur place très tôt, Đặng Xuân Diệu veut être là pour accueillir et saluer les participants. Le prêtre de la paroisse est vietnamien, qui plus est, originaire de Vinh, la même province que Diệu. La messe va se dérouler en vietnamien et non en français, une langue que Diệu, lorqu’il était emprisonné au Vietnam il n’y a pas si longtemps, n’avait jamais pensé apprendre et utiliser un jour.

A travers cette messe, Diệu ne voulait seulement remercier le Seigneur pour sa liberté retrouvée, il tenait aussi à prier pour les amis jugés durant le même procès que lui et qui sont toujours emprisonnés, à savoir Nguyen Dang Minh Man (8 ans de prison), Ho Duc Hoa (13 ans de prison), et Nguyen Van Oai qui vient d’être ré-arrêté après avoir purgé sa peine de 4 ans de prison. En outre, les participants à la messe ont également prié pour d’autres prisonniers politiques au Vietnam comme David Nguyen Van Dai, Tran Huynh Duy Thuc, Tran Thi Thuy, Le Thu Ha, Tran Thi Nga et Nguyen Van Hoa.

Dans son homélie, le prêtre a appelé les chrétiens à communier avec les paroissiens de Song Ngoc et le Père Nguyen Dinh Thuc, battus sévèrement par la police alors qu’ils étaient en chemin pour déposer des plaintes contre l’aciérie taiwanaise Formosa, coupable d’une des plus graves catastrophes écologiques au Vietnam.

Né le 8 Juillet 1979 au Vietnam, Diệu a été arrêté le 30 Juillet 2011 et condamné à 13 ans de prison suivis de 5 ans de résidence surveille selon l’Article 79 du Code Pénal vietnamien pour “tentative de renverser le régime”. Sa condamnation a provoqué un tollé dans le monde. L’Ambassade des Etats-Unis au Vietnam, le Human Rights Office des Nations Unies, les parlementaires de par le monde l’ont dénoncée comme contraire à la Convention internationale des Droits Civils et Politiques, à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme auxquelles la Vietnam a signé.

Après la messe, Diệu est resté pour se confier aux participants de ses conditions de détention. Répondant à une question “aviez-vous pleuré en prison ?”, Diệu confie qu’il a parfois pleuré en prison, non par désespoir, par peur ou suite aux mauvais traitements, mais souvent en pensant à sa mère et à sa famille.

Diệu a chaleureusement remercié tout le monde, pour avoir directement ou indirectement contribué à sa libération. Diệu se rendra dans quelques jours à Genève, en Suisse, lors d’une Conférence internationale regroupant des dizaines d’ONG de défense des droits de l’homme, pour témoigner des violations des droits de l’homme par le régime communiste au Vietnam.

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