Vietnam : le rôle du Parti communiste conforté

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28 novembre 2013

Le statut de “force unique” du Parti communiste sur la scène politique vietnamienne a été confirmé dans un amendement constitutionnel, adopté jeudi 28 novembre, par le Parlement. En janvier, un groupe d’intellectuels avait demandé l’abolition de l’article 4 de la Constitution. Cet article garantissant le monopole du parti a été confirmé, douchant les espoirs de signal favorable au multipartisme et de séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.

« Beaucoup de gens ont demandé que le Parti soit la force unique qui dirige notre Etat et notre société », explique Uong Chu Luu, vice-président de l’Assemblée nationale dans un discours télévisé, jeudi. Le vote de cet amendement a fait la quasi-unanimité, avec 486 voix sur 488 députés présents, les deux autres s’étant abstenus.

Par ce vote, le régime cherchait à réaffirmer la légitimité de son pouvoir absolu sur la vie politique, économique et sociale, dans un pays de 90 millions d’habitants, dont quatre millions sont membres du parti unique. Le pouvoir avait cependant lancé une consultation depuis le début 2013, se disant soucieux de récolter l’avis du peuple, à un moment où le Vietnam est confronté à une défiance envers le Parti sans précédent depuis 1975, date de la prise de contrôle du Parti comuniste vietnamien (PCV) sur l’ensemble du pays.

PROPRIÉTÉ DE LA TERRE, LIBERTÉ D’EXPRESSION

La question de la propriété privée des terres, question sensible alors que les conflits fonciers sont à l’origine des manifestations quotidiennes, n’est pas non plus abordée dans la nouvelle version de la Constitution, contrairement aux préconisations du groupe d’intellectuels et des aspirations à pouvoir devenirpropriétaires partagées par des millions de Vietnamiens.

Le Vietnam a intensifié sa répression de la dissidence au moment où il tente d’obtenir un siège au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, rappelait Amnesty International début novembre. Le régime autoritaire a utilisé une série de lois draconiennes pour réprimer un nombre croissant de citoyens cherchant àremettre en question la mainmise du Parti communiste au pouvoir.

Les nouvelles technologies – environ un tiers des 90 millions d’habitants ont accès à l’Internet –, un changement démographique et une série de scandales de corruption ont encouragé de plus en plus de Vietnamiens à “défier le statu quo”, relève Amnesty qui note que le gouvernement veut mettre un terme à cette “tendance”. Le décret 72, entré en vigueur en septembre et qui interdit aux blogueurs et aux utilisateurs de médias sociaux de partager des articles d’actualité en ligne, a notamment été largement critiqué par les défenseurs de la liberté d’expression. Au Vietnam, pays considéré comme un “ennemi de l’Internet” par l’ONG Reporters sans Frontières, les médias privés sont interdits et le gouvernement contrôle tous les journaux et chaînes de télévision.

Source : Le Monde

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