Pour les Etats-Unis, le Vietnam régresse sur les droits humains

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21 mars 2013

WASHINGTON (AP) – L’Administration Obama a exprimé son inquiétude jeudi au sujet de la « régression » du Vietnam sur les droits de l’homme et a affirmé que la promotion des libertés individuelles est un élément clé de la politique américaine en Asie.

Un exemple cité est le traitement de Hanoi réservé aux blogueurs qui font face à des poursuites sous le coup des lois de la sécurité nationale. Le sous-secrétaire d’Etat adjoint Dan Baer a déclaré à un comité du Congrès que le gouvernement autoritaire du Vietnam est fier, à juste titre, du développement d’Internet, mais il en a diminué la valeur en freinant la libre circulation des idées. Baer décrit que les lois de la sécurité nationale sont draconiennes.

Les sénateurs américains ont exhorté l’Administration à mettre l’accent sur la promotion des droits de l’homme et de la démocratie dans le cadre de sa stratégie en Asie, qui a d’abord été pensé comme une tentative d’augmenter la présence militaire américaine et stimuler le commerce en réponse à l’essor de la Chine.

« Ce qui nous distingue de nos concurrents autoritaires et jetterait les bases d’une trace vraiment américaine en Asie de l’Est est un engagement fort pour faire progresser les libertés individuelles », a déclaré le sénateur républicain Marco Rubio.

Le Vietnam est l’un des objectifs que Washington s’est fixé mais le piètre bilan de Hanoi en matière de droits de l’homme fait que ce n’est pas gagné. Le Vietnam a commencé à ouvrir son économie dans les années 1980 et veut s’intégrer au monde, mais il reste un État à parti unique avec des contrôles stricts sur la liberté de parole et d’expression politique. Les militants, y compris les blogueurs, sont régulièrement arrêtés et emprisonnés.

« Le gouvernement [du Vietnam] doit se rendre compte que la progression d’Internet, dont ils en sont fiers, n’a pas vraiment de valeur si les gens ne peuvent pas s’échanger des idées », déclare Baer, dont le portefeuille couvre les droits de l’homme, la démocratie et les normes du travail. Il a également noté que les progrès d’il y a quelques année que Vietnam a réalisé sur la liberté religieuse est en train de stagner.

Il y a eu quelques notes d’optimisme. En janvier, Hanoi a libéré le militant américano-vietnamien pour la démocratie Nguyen Quoc Quan et en février, l’avocat défenseurs des droits de l’homme Le Cong Dinh, formé aux Etats-Unis. Ces progrès, cependant, ont été éclipsés par les condamnations récentes de dizaines d’autres militants vietnamiens qui ont écopé des peines de prison fermes.

La frustration devant le refus du Vietnam à améliorer la situation des droits de l’homme a incité les Etats-Unis à reporter le dialogue annuel sur les droits de l’homme qui aurait dû se tenir fin 2012. Les fonctionnaires disent à l’Associated Press que prochain dialogue est planifié pour la mi-avril à Hanoi.

Baer a déclaré les Etats-Unis « continueront à aborder ces sujets fermement » avec Hanoi sur les différentes préoccupations : les droits de l’homme, la liberté sur Internet et les conditions de travail dans les négociations sur le Partenariat Trans-Pacific, un pacte commercial régional qui implique Vietnam.

Evoquant la situation dans l’ensemble de la région, le secrétaire d’État adjoint pour l’Asie de Yun Joe a affirmé que le progrès de la démocratie et des droits de l’homme « est intrinsèquement lié » au rééquilibrage de la stratégie [US] en Asie.

Il s’est dit profondément préoccupé par la détérioration des droits de l’homme en Chine, et que États-Unis ont dit à Beijing qu’ils considèrent le rapatriement des réfugiés et des demandeurs d’asile Nord Coréens fuyant vers la Chine comme une violation de ses obligations internationales.

Concernant la Corée du Nord, réputé pour détenir jusqu’à 200 000 personnes dans les camps de prisonniers, Yun a déclaré que l’amélioration des terribles conditions de détention est un « objectif essentiel » de la politique américaine. Washington a surtout mis l’accent sur la menace posée par le programme d’armes nucléaires de la Corée du Nord, mais il a soutenu une résolution adoptée jeudi par la plus haute instance des droits de l’homme de l’ONU créant une commission d’enquête internationale sur les graves violations là-bas.

Yun a exprimé son optimisme au sujet des réformes au Myanmar, mais dit que la situation dans le pays – qui sort de cinq décennies de junte militaire – restera difficile jusqu’à ce que les conflits ethniques de longue durée soient réglés. Avec les cruciales élections nationales en 2015, Yun considère que la présence de 25% de militaires à l’Assemblée Nationale imposée par la Constitution était « intenable ».

Se référant au Laos voisin, Yun se dit préoccupé par la disparition de l’activiste primé Somphone Sombath et la situation que doit faire face le leader de l’opposition cambodgienne Sam Rainsy, qui vit en exil pour éviter l’emprisonnement, sur des accusations politiquement motivées, selon Yun.

Source : San Francisco Chronicle

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