13ème jour : Plus de 1000 personnes manifestent à Sài Gòn

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13ème jour : Plus de 1000 personnes manifestent devant le bureau n°2 de l’Assemblée nationale

Radio Nouvel Horizon (Chan Troi Moi) – Nguyen Hoang Thanh Tam

Sài Gòn, 5 juillet 2007

Bonjour chers auditeurs, ici Nguyen Hoang Thanh Tam dans une émission spéciale destinée à vous donner les dernières nouvelles sur la manifestation des citoyens lésés de la province de Tien Giang et de beaucoup de provinces voisines devant le bureau n°2 de l’Assemblée nationale.

Aujourd’hui nous sommes le jeudi 5 juillet 2007. La manifestation en est à son treizième jour. Malgré sa durée de presque deux semaines la force de la manifestation n’a pas diminué, comme vous pouvez l’entendre dans cet enregistrement sonore.

Tôt ce matin, nous pouvions parler avec Mme Thao, une jeune femme de Sài Gòn qui est présente ici pour aider les citoyens lésés et pour nous apporter les dernières nouvelles. Mme Thao a rapporté qu’en date d’aujourd’hui, le nombre de personnes venues de toutes les provinces proches a atteint plus de mille. Mme Thao a été suivie de près par des policiers en civil qui surveillent chacun de ses mouvements depuis ce matin.

Nous vous invitons à écouter l’interview suivante de Mme Thao.

NHTT : Bonjour Mme Thao. Aujourd’hui nous sommes le jeudi 5 juillet. Pouvez-vous nous dire ce qui se produit autour du bureau n°2 de l’Assemblée nationale ?

Mme Thao : C’est le treizième jour que les gens sont ici. Juste derrière moi se trouve un jeune homme qui m’observe, mais il y a beaucoup de gens autour pour me protéger ; aussi je n’ai pas peur. Il essaye d’écouter ce que je dis.

NHTT : Le jeune homme porte-t-il un uniforme de police ou est-il en civil ? Qui est-il d’après vous ?

Mme Thao : Il est habillé en civil. Il porte un pantalon décontracté, une chemise, est âgé d’environ 30 ans. Il se tient juste à côté de moi.

NHTT : Pensez-vous qu’il soit policier ?

Mme Thao : J’en suis sûre.

NHTT : Comment réagissent les gens face à cette situation ?

Mme Thao : Les gens crient des slogans, protestent. Cet homme continue de me suivre. Il (bureau n°2 de l’Assemblée nationale) est clôturé en ce moment. Personne n’est autorisé à employer la salle de bains et l’entrée est interdite. Par conséquent, un bon nombre de gens sont très embarrassés. Pouvez-vous m’entendre clairement ?

NHTT : Oui, je peux vous entendre clairement. Plus tôt, nous vous avons entendu parler avec quelques personnes plus âgées se tenant à côté de vous au sujet du jeune homme que vous suspectez d’être policier en civil et qui vous suit. Qu’a dit la personne qui est à côté de vous ?

Mme Thao : En ce moment, il y a d’autres jeunes hommes avec des appareils photo venant ici pour me filmer.

NHTT : Mlle Thao, avec la police surveillant la manifestation très étroitement et vous plus particulièrement, vous sentez-vous découragée et voulez-vous abandonner ?

Mme Thao : Non, je ne suis pas découragée. Je suis avec les gens qui exigent justice. Je ne m’occupe pas de ceci du tout. Je suis avec eux pour partager leur douleur et leur souffrance. Maintenant, interrogez ma voisine.

NHTT : Bonjour, je suis Nguyen Hoang Thanh Tam et j’appelle depuis l’Australie. Je suis un journaliste de Radio Nouvel Horizon.

Mme Hoa : Je m’appelle Cao Que Hoa, je suis une citoyenne de Tien Giang demandant ici la justice. Je suis une des personnes qui a le plus souffert. Le 30 juin, la police de la zone 6 de la ville de Sài Gòn a conspiré avec la police de Tien Giang pour m’arrêter d’une manière injuste et brutale. Je veux exposer la brutalité de la police de la zone 6 qui a conspiré avec la police de Tien Giang afin d’exercer la crainte et l’intimidation sur moi, Cao Que Hoa, et Mme Le Thi Nguyet, une autre citoyenne de Tien Giang. Ce jour, nous avons été forcées de nous dépouiller de nos vêtements au poste de détention de la police de la zone 6 à 114 Dam Van Chi et on nous a emmenées ainsi jusqu’au poste de police de Tien Giang. À Tien Giang, on nous a dit de remettre nos vêtements. Et j’ai été menottée comme une criminelle. À ce jour, ils n’ont pas expliqué quel était mon crime. Je voudrais m’arrêter là.

NHTT : Quel est votre état de santé depuis votre libération ?

Mme Hoa : Je suis toujours malade et je ne me sens pas bien. Tous mes biens ont été confisqués par les membres du Parti qui sont protégés par le département de justice de Tien Giang et par l’autorité gouvernementale située au-dessus, Le Comité du Peuple de la province de Tien Giang. Par conséquent, je suis très découragée. Mes droits ont été gravement violés et j’ai ressenti que j’avais été privée des procédures démocratiques et de mes droits civils le 30 juin.

NHTT : Pouvez-vous nous dire ce qui se produit en ce moment ?

Mme Thao : Aujourd’hui, les gens combattent sans faiblir, à l’aide de haut-parleurs et du microphonepour s’exprimer et protester contre les autorités corrompues de Tien Giang et des provinces voisines. La corruption se situe au sein même du gouvernement. Je ne comprends pas la raison pour laquelle Nguyen Tan Dung circule dans le monde promettant qu’il combattra la corruption. Mais le 30 juin, au poste de détention de la police de Tien Giang, j’ai crié « OH Nguyen Tan Dung ! Où donc combattez-vous la corruption et pourquoi ne le faites-vous pas à Tien Giang ? » Je suis très désespérée et atttristée que la police traite les personnes lésées d’une façon aussi brutale et injuste.

NHTT : Pouvez-vous nous dire combien de personnes sont présentes ?

Mme Hoa : Il y a 7 provinces actuelles, d’abord Tien Giang, puis Binh Duong, Ben Tre, Long An, Dong Thap, Kien Giang, An Giang. Nous sommes très nombreux, plus de 1000 personnes ici et elles hurlent toutes « À bas le gouvernement corrompu. À bas les autorités corrompues de Tien Giang ». Les gens d’autres provinces chantent des slogans semblables. Il devient vraiment bruyant. Ils appellent le « gouvernement, au secours ! » en plus « du régime corrompu ».

NHTT : Mme Hoa, au cours des derniers jours, nous avons parlé avec Mme Thao, une jeune femme de Sài Gòn qui est venue pour soutenir les gens en plus de nous aider en donnant des nouvelles de la manifestation à l’étranger. Notre entretien sera annoncé de nouveau au Viêt Nam aujourd’hui. Avez-vous quelque chose à dire aux personnes de Sài Gòn écoutant cette émission spéciale ?

Mme Hoa : Veuillez avoir de la compassion et nous soutenir dans les jours à venir de sorte que nous puissions revendiquer nos droits légaux, réclamer nos droits de l’homme d’une manière légitime. J’espère recevoir l’appui des personnes de l’intérieur du Viêt Nam et de l’étranger pour continuer à avoir les moyens de réclamer la restitution de nos biens qui ont été illégalement confisqués par les autorités corrompues.

NHTT : chers auditeurs, juste après que nous avons parlé avec Mme Cao Que Hoa, sa ligne de téléphone a été coupée. Nous avons essayé de la contacter à nouveau en demandant différents numéros de téléphone de Mme Thao, de Mme Hoa, et d’autres personnes présentes sur place, mais tout ce que nous recevions était un message « la personne que vous appelez ne peut être jointe actuellement… » Est-il possible que la police ait utilisé un dispositif pour bloquer le signal de téléphone portable, empêchant n’importe qui de faire ou de recevoir des appels de téléphone ? C’est la méthode qu’ils ont employé auparavant pour empêcher les militants démocrates de communiquer avec le monde extérieur.

Nous continuerons à suivre les événements, à dire ce qui s’est passé et à essayer de rétablir la communication afin de vous apporter les prochaines nouvelles. Au revoir et à bientôt dans une prochain émission spéciale.

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