Arrestation de l’écrivain Tran Khai Thanh Thuy

Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print
Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print
JPEG - 3.5 ko
Tran Khai Thanh Thuy

(Hà Nôi-Viet Nam News Network) Selon les informations recueillies auprès de Mlle Do Thuy Tien, la fille de Tran Khai Thanh Thuy, la Sûreté Publique a interpellé sa mère le 21 avril 2007 vers midi, près de la gare routière Gia Lâm. L’interpellation a eu lieu alors que madame Thanh Thuy quittait un cybercafé. Dans l’après midi, les policiers se sont rendus à leur domicile pour procéder à une perquisition. L’ordinateur, le scanner, le modem, les téléphones de l’écrivain ont été saisis. A la fin de la perquisition, la Sûreté Publique a lu l’ordre d’arrestation de madame Tran Khai Thanh Thuy, pour « propagande anti-gouvernementale. » Puis les policiers ont obligé la dissidente à signer ce document avant de l’embarquer, menottes aux poignées. Selon des témoins, la dissidente aurait crié « A bas le parti communiste vietnamien » et « A bas la Sûreté Publique qui arrête des gens sans motif. »

JPEG - 6.8 ko

L’Association de Protection de l’écrivain Tran Khai Thanh Thuy a vivement réagi depuis Sydney, en Australie. Elle dénonce l’inhumanité des autorités communistes vietnamiennes qui n’ont pas hésité à mettre en prison une dissidente malade. Madame Thanh Thuy bénéficiait d’une hospitalisation à domicile pour le traitement de sa tuberculose et de son diabète. Selon l’association, le traitement médical doit durer 8 mois, or il paraît difficile pour madame Thanh Thuy de pouvoir continuer à le recevoir en prison. En interrompant volontairement les soins médicaux, les autorités portent atteinte à la santé de la femme de 47 ans. Quatre jours après l’arrestation de madame Thanh Thuy, son époux, M. Do Ba Tân n’a toujours pas de ses nouvelles.

En février dernier, l’ONG américaine de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a décerné le prix Hellmann/Hammett à madame Tran Khai Thanh Thuy, en compagnie de 7 autres dissidents vietnamiens. Ce prix est destiné à honorer les écrivains qui militent pour les droits de l’homme.

Depuis le déclenchement de la campagne de répression contre les dissidents vietnamiens le 17 février, les relations américano-vietnamiennes se sont tendues au fur et à mesure des arrestations et condamnations des opposants politiques. Plusieurs poids lourds de la classe politique américaine, Démocrates comme Républicains, ont réagi fermement en écrivant aux autorités vietnamiennes pour demander la libération immédiate des dissidents arrêtés. C’est le cas de John Mc Cain, Madeleine Albright, John Kerry ou encore Edward Kennedy.

Le 19 avril, le député Christopher Smith a présenté à la Commission des Affaires étrangères américaine une proposition de résolution condamnant le gouvernement vietnamien pour ses violations des droits de l’homme. Cette résolution devrait passer au vote du Congrès prochainement.

Les désaccords entre Washington et Hà Nôi surviennent à quelques semaines du voyage officiel aux Etats-Unis de Nguyen Minh Triet, président du Viêt Nam, du 18 au 22 juin.

Share on facebook
Share on google
Share on twitter
Share on whatsapp
Share on email
Share on print

Derniers articles

Action collective pour les îles Paracel et Spratly

Aujourd’hui, la communauté internationale s’accorde à dire que la République populaire de Chine mène des actions de plus en plus agressives dans la région indo-pacifique, notamment en mer de Chine méridionale. Ces hostilités ont commencé il y a 49 ans avec l’invasion chinoise des îles Paracels (Hoàng Sa) le 19 janvier 1974,