Des bonzes violemment évacués d’un monastère

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27 sept 2009

Des dizaines de moines, disciples du bonze Thich Nhat Hanh, ont été “violemment” évacués d’un monastère dans le centre du Vietnam, ont affirmé dimanche des fidèles de cette figure internationale du bouddhisme.

Une foule de 50 à 60 personnes, armées de bâtons et de marteaux, aurait attaqué dimanche les bonzes, endommageant leurs chambres et les forçant à sortir, a indiqué par téléphone l’un d’eux, Nguyen Phuoc Loc.

Plus d’une centaine de bonzes auraient dû alors quitter les lieux et seraient allés chercher refuge dans une autre pagode de la ville de Bao Loc, à une quinzaine de kilomètres de leur propre monastère dans la province de Lam Dong, a-t-il poursuivi.

Plus de 200 nones auraient elles été regroupées de force dans un bâtiment du monastère, a-t-il encore précisé, ajoutant que des policiers en uniforme gardaient les lieux.

“Les soeurs ont été autorisées à rester cette nuit, mais seront forcées de quitter le monastère demain”, a renchéri le frère Trung Hai, joint dans le village des Pruniers, dans le sud-ouest de la France.

Ce village, fondé par Thich Nhat Hanh, est l’un des plus grands centres bouddhistes d’Europe.

Le bonze Thich Nhat Hanh, forcé à l’exil dans les années 60 par le régime du Sud-Vietnam pour ses prises de positions contre la guerre, s’était réfugié en France. Après la prise de pouvoir des communistes en 1975, il était longtemps resté persona non grata.

Depuis plusieurs mois, ses disciples dénoncent un harcèlement de leur communauté dans le monastère de Bat Nha.

Le conflit a commencé en août 2008, quand le supérieur qui les héberge, Thich Duc Nghi, leur a signifié qu’ils n’étaient plus les bienvenus.

La situation aurait dégénéré fin juin, quand ils se sont vu couper l’électricité, l’eau, et déjà, affirment-t-il, ont été assaillis par une foule agressive venue réclamer leur départ.

A l’étranger, des proches de Thich Nhat Hanh estiment que la communauté est victime d’une “répression” en règle.

Selon eux, une partie des autorités vietnamiennes s’inquièteraient de l’intérêt croissant de la jeunesse pour Thich Nhat Hanh.

Une prise de position du bonze, l’an dernier, en faveur du dalaï lama, chef spirituel des Tibétains en exil et bête noire de l’allié communiste chinois, n’aurait rien arrangé.

En août, le gouvernement vietnamien avait affirmé que l’affaire relevait d’un problème “interne” entre bonzes, tout en confirmant que les fidèles de Thich Nhat Hanh avaient reçu l’ordre de quitter les lieux début septembre.

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