Des militants pour la démocratie jugés pour subversion par le Vietnam

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19 janvier 2010

SAIGON, Vietnam (AP) – Le Vietnam jugera mercredi un célèbre avocat des droits de l’homme et trois autres militants pour la démocratie, les accusant de vouloir renverser le gouvernement communiste de la nation, laquelle considère comme trahison toute action en faveur du pluralisme politique.

Les quatre sont accusés de collaborer en ligne avec des étrangers afin de promouvoir la démocratie et de rejoindre le Parti Démocrate du Vietnam, lequel, comme tous les partis politiques, est interdit dans l’état à parti unique.

Ils ont été accusés “de mener des activités visées à renverser l’administration du peuple.” La sentence peut aller jusqu’à la peine maximale, soit la peine de mort.

Le procès a lieu lors d’une période de mesures de répression du gouvernement vietnamien contre les dissidents. Des observateurs pensent que les dernières mesures de répression sont dues aux jeux des factions politiques en prévision du congrès du Parti communiste de l’année prochaine, qui a lieu tous les cinq ans.

Aucun prisonnier politique n’à encore jamais été acquitté au Vietnam. Lors du procès, la principale question sera donc de déterminer la durée de leur condamnation.

Un des accusés est un des avocats les plus éminents du Vietnam, Le Cong Dinh, un avocat formé aux Etats-Unis et ancien vice-président du Barreau de Saigon. En plus d’avoir traité plusieurs affaires importantes touchant les droits de l’homme, il a également représenté les pisciculteurs vietnamiens dans une affaire de contentieux commercial avec les éleveurs de poisson-chat américains.

En 2007, lors de sa dernière plaidoirie contradictoire durant un procès touchant les droits de l’homme à Hanoï, Dinh, 41 ans, est intervenu publiquement – et de façon peu habituelle – en faveur de la liberté d’expression.

Dinh, qui a étudié le droit à l’Université de Tulane grâce une bourse Fulbright, est accusé de s’être rendu à Bangkok pour suivre un séminaire sur le changement politique non violent organisé par Viet Tan, un réseau international pro-démocratique ayant des membres à l’intérieur et à l’extérieur du Vietnam. Les autorités disent que lors de leur perquisition en juin au cabinet d’avocats de Dinh à Ho Chi Minh, ils ont également trouvé un projet de nouvelle constitution pour le Vietnam. Le gouvernement vietnamien considère que Viet Tan est une organisation terroriste, mais les officiels américains disent qu’il n’y a aucune preuve le confirmant.

Selon des rapports diffusés par les médias contrôlés par l’État du Vietnam, les procureurs ont dit que les charges contre Dinh constituaient “une violation particulièrement sérieuse de la sécurité nationale.”

À la veille du procès, Viet Tan a publié une déclaration condamnant ce qu’il appelle “les charges arbitraires” contre Dinh et les autres militants pour la démocratie.

“Le peuple vietnamien a le droit de se concerter et de promouvoir le système politique qui peut le servir au mieux,” stipule la déclaration. “Viet Tan s’engage dans un processus qui vise à redonner le pouvoir au peuple vietnamien afin de réaliser des changements sociaux à travers de moyens pacifiques et non violents.”

Les autres accusés sont Nguyen Tien Trung, 26 ans, qui a créé un groupe d’étudiants en faveur de la démocratie alors qu’il étudiait en France ; et Tran Huynh Duy Thuc, 43 ans, et Le Thang Long, 42 ans, dirigeants de sociétés internet, respectivement à Ho Chi Minh Ville et Hanoï.

Les journalistes et les diplomates étrangers ne seront pas autorisés dans la salle du tribunal, mais observeront le procès – qui s’effectuera sur deux jours – grâce un circuit de télévision fermé dans une pièce séparée au Tribunal populaire de la ville de Ho Chi Minh. Il leur est interdit d’apporter leurs téléphones portables, et leurs appareils photo ou caméras vidéo.

Ces derniers mois, le Vietnam a également arrêté plusieurs blogueurs et a bloqué le site de réseau social populaire Facebook. Le mois dernier, les autorités ont condamné le militant pour la démocratie Tran Anh Kim de subversion et l’ont condamné à cinq ans et demi de prison pour violation de l’Article 79. En octobre, neuf autres personnes avaient été reconnues coupables de violation de l’Article 88, une inculpation moins lourde qui interdit cependant toute propagande contre l’état.

http://www.etaiwannews.com/etn/news_content.php?id=1159440&lang=eng_news

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