Communiqué de presse de Viêt Tân
A quelques jours de la tenue du sommet de l’APEC à Hà Nôi, les autorités communistes vietnamiennes ont essayé d’isoler et de harceler les principaux militants pro démocratiques. Des panneaux « Aucun Étranger », « Aucune image », « Accès réservé – Ne pas pénétrer » ont été plantés près des domiciles de principaux dissidents. Pour empêcher les journalistes étrangers de contacter ces militants, la sûreté publique a installé en plusieurs endroits des dispositifs empêchant la réception par les téléphones portables.
L’avocate Le Thi Cong Nhan, une militante syndicale et porte-parole du Parti du Progrès au Viêt Nam, a reçu un ordre oral de la police de ne pas quitter son domicile, ne pas utiliser son téléphone mobile, ne pas rencontrer des étrangers, ou ne pas recevoir plus de deux personnes dans sa maison. Selon des voisins, la grille d’entrée du domicile de l’avocate a été fermée à clef. Auparavant, Le Thi Cong Nhan a été licenciée par son employeur sous la pression de la sûreté publique. Elle et sa mère ont été à plusieurs reprises convoquées pour interrogatoire. Depuis le 9 novembre, l’avocat Nguyen Van Dai, président du comité des droits de l’homme de l’Alliance pour la Démocratie et les Droits de l’Homme au Viêt Nam, récemment formée, a été soumis à des interrogatoires à répétition par la Division A24 de l’agence publique de sécurité. Récemment, la police l’a empêché d’aller à Sài Gòn pour rendre visite à son épouse qui est sous soins médicaux.
Le docteur Pham Hong Son, ancien prisonnier politique, a été la victime de deux accidents de la circulation suspects. Le 4 novembre, alors qu’il était à moto avec ses deux enfants près du jardin public de Mai Xuan Thuong, une moto est arrivée à grande vitesse par derrière et l’a heurté, endommageant sérieusement sa moto. Après la collision, la moto non identifiée accéléra et disparut. Le conducteur et son complice étaient masqués. Le 9 novembre, le docteur Son frôla une autre moto à grande vitesse qui lui fit presque perdre le contrôle de son véhicule. Alors que cette moto s’éloignait rapidement, une autre moto non identifiée s’approcha et son conducteur proféra des insultes menaçantes à l’adresse du docteur Son. Le jardin public de Mai Xuan Thuong, situé dans le centre-ville de Hà Nôi, est devenu le point de rassemblement pour des centaines de personnes protestant contre la corruption du gouvernement. Plusieurs protestataires viennent des provinces lointaines pour demander réparation du préjudice résultant de la saisie de leurs terres par des fonctionnaires du gouvernement. Le 9 novembre, la sûreté publique a expulsé du parc les protestataires. Plusieurs des ces personnes sont actuellement en « détention administrative. »
Les demandes pour un changement politique au Viêt Nam sont devenues un mouvement social de base. Viêt Tân invite les chefs d’états étrangers et les médias à rendre visite aux militants pour la démocratie et aux citoyens vietnamiens qui réclament la justice sociale. Avec le Viêt Nam sous le projecteur international, c’est le moment d’engager un dialogue avec les Vietnamiens, et pas simplement avec le régime autoritaire.
Pour plus d’informations, veuillez contactez Angelina Do au (00) (1) 916-248-1588.
