Haro sur les dissidents : Syrie et Vietnam, même combat

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11/05/2007

La Syrie et le Vietnam, par un sinistre concours de circonstances, se retrouvent, le même jour, au premier rang des fossoyeurs de la liberté, après avoir envoyé plusieurs dissidents en prison. Des procès staliniens qui, sous couvert de lutter contre l’ennemi américain, réaffirment, si besoin était, le caractère dictatorial de ces Etats.

Quoi de plus éloigné que le Vietnam et la Syrie en termes d’histoire ou de culture. Pourtant, il existe des points communs entre ces deux pays. Et l’actualité vient les souligner de manière frappante. Le premier réside dans la chape de plomb qu’y font régner deux gouvernements aux abois. D’un côté le Vietnam, verrouillé par un parti communiste au pouvoir depuis 30 ans, de l’autre, la Syrie, claquemurée par le parti baath (renaissance), dont l’idéologie mâtinée de socialisme, et surtout de panarabisme, a servi le pouvoir de la dynastie alaouite des El-Assad (Hafez et aujourd’hui Bachar), aux manettes depuis plus de 35 ans.

Le deuxième point commun, qui découle du premier : une campagne répressive lancée dans les deux pays à l’encontre des opposants. Hanoï vient ainsi de « juger » et d’embastiller trois dissidents, Le Nguyen Sang, Nguyen Bac Truyen, Huynh Nguyen Dao, reconnus coupables de liens avec un activiste vietnamo-américain expulsé en 2006. Ils ont écopé de 3 à 5 ans de prison ferme. Une décision qui suit l’emprisonnement de prêtres catholiques et d’activistes de droite en mars dernier, et qui précède le procès imminent de deux avocats défenseurs des droits de l’homme.

Même chose ou presque pour le dissident syrien Kamal Labouani, un physicien de 50 ans, condamné à la perpétuité, peine commuée en 12 années de prison ferme. Ce dernier avait été arrêté en 2005, après avoir rencontré des officiels américains à Washington. La sentence intervient après l’emprisonnement il y a quelques semaines d’Anwar al-Bunni, un avocat spécialiste des droits de l’homme…

Mais derrière ces accusations de collaboration avec le grand Satan, comme on dirait en Iran, c’est la permanence, malgré tout, de revendications démocratiques dans ces deux pays qui motive des gouvernements effrayés à la seule évocation de réformes, même minimes, allant dans ce sens. La solution, y opposer la raison d’Etat. Ainsi, les trois Vietnamiens présumés membres du parti démocratique du peuple – un mouvement interdit – en « demandant le pluralisme et le multipartisme », faisaient-ils peser une menace sur le « leadership du Parti communiste vietnamien », selon les procureurs d’Hanoï repris par la BBC. Tandis que Kamal Labouani, déjà écroué par le passé pour son rôle d’animateur du Rassemblement libéral démocratique, a été reconnu coupable d’« encourager une attaque contre la Syrie », signale l’International Herald Tribune.

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